Fermeture des banques : Une autre forme de criminalité se développe

Publié le vendredi 18 fevrier 2011 | Soir Info - Depuis l’éclatement de la crise, née de la proclamation des résultats du second tour de la présidentielle en Côte d'Ivoire, le peuple souffre, terriblement. La décision de fermer les banques pour

Agence de la Biao à Abidjan.

Publié le vendredi 18 fevrier 2011 | Soir Info - Depuis l’éclatement de la crise, née de la proclamation des résultats du second tour de la présidentielle en Côte d'Ivoire, le peuple souffre, terriblement. La décision de fermer les banques pour

contraindre Laurent Gbagbo, proclamé Président par le Conseil constitutionnel, à céder le pouvoir à son rival Ouattara Alassane, reconnu Président par la Commission électorale indépendante vient en rajouter à nos supplices. Cette situation déjà intenable donne malheureusement des idées aux malfaiteurs qui en profitent pour développer une autre forme de criminalité. De fait, quand il s’agissait de rumeur faisant état de la fermeture imminente de banques, c’est par milliers, chaque jour, que l’on voyait les clients des structures financières prendre d’assaut les banques. Qui, dans les guichets. Qui dans les distributeurs automatiques de billets où l’on observe de longues files d’attente. La raison de tout ce ballet est toute simple : retirer le maximum d’argent et aller le conserver soigneusement chez soi. Puis, voir les choses venir avec beaucoup plus de sérénité. Malheureusement, comme on l’a dit, un tel état de fait constitue une réelle aubaine pour des criminels. En effet, comme d’honnêtes citoyens et clients, les malfrats investissent les banques. Bien entendu, pas pour y retirer des sous, mais pour observer les clients effectuer des retraits. Et lorsqu’ils remarquent que l’un de ces honnêtes citoyens a fait le retrait d’une importante somme d’argent, ces bandits se soustraient tranquillement des rangs et prennent en filature ce client. Une fois dans un endroit jugé propice à l’attaque, ces lascars se ruent sur ce pauvre client de la banque et le détroussent. Et plus tard, pendant que la victime court aviser la police de son malheur, les scélérats reviennent sagement se mettre dans les files d’attente devant les banques, guettent encore une autre ‘’proie’’. A ce rythme, ces fripons ont fait et continuent de faire de nombreuses victimes parmi ces pauvres clients de banque, souffrant déjà du stress dû à la situation difficile du moment. Les clients, qui ne sont pas encore tombés dans l’escarcelle de ces vermines, sont donc avertis et, par conséquent, sont invités à redoubler de vigilance. Car tous ceux qui se tiennent dans les files comme eux ne sont pas forcément d’honnêtes citoyens. Dommage que des individus transforment le malheur des uns, en aubaines malveillantes.

Madeleine TANOU