Facturation bizarre: Comment la CIE freine le développement des Ivoiriens

Le 09 juin 2011 par IvoireBusiness - Ma précédente facture m’informait de ceci : « ancien index : 23.413 ». « Index nouveau : 23.930 ». « Différence : 517 ». Autrement dit, j’ai consommé 517 KWh sur la période du 04/01/2011 au

04/03/2011. Ces 517 kWh sont divisés en deux niveaux de barème de facturation. En fait, la CIE nous vend l’électricité –donc la même marchandise - à des prix unitaires différents. Imaginez que la vendeuse de bananes du coin vous demande, pour dix bananes, de payer les trois premières à cent (100) FCFA l’unité, les trois suivantes à deux cents (200) FCFA, les quatre (04) autres, à trois cents (300) FCA. Toujours à l’unité. Total pour ce plat de foutou, foufou, ou de akpessi, c’est selon : 300+600+1200 = 2.100FCFA. La première question est de savoir pourquoi la même marchandise est payée en tranches et plus chère à chaque palier. Vous vous direz inévitablement que la vendeuse vous empêche de manger de la banane à votre convenance. Donc, elle bloque votre épanouissement culinaire. Les enfants ne mangeront pas à leur faim. Les parents non plus d’ailleurs. La CIE m’a fait payer en TTC trente huit mille huit cent quatre-vingt-dix (38.890) FCFA. Comme pour les bananes, il y a eu deux tranches de facturation : soixante dix-huit (78) kWh à trente six virgule zéro cinq (36,05) FCFA l’unité et le reste soit quatre cent trente-neuf (439) kWh à soixante deux virgule soixante dix (62,70) FCFA. Comme pour les bananes, qu’est-ce qui explique cette différence ? Si, pour la cherté des bananes, ma famille est sous alimentée, le prix de l’électricité aussi est un frein au développement. Ma famille et moi serons obligés de réduire notre accès à l’éclairage et donc au développement. Voilà pourquoi je dénonce cette méthode, sans me préoccuper des raisons. La conséquence me suffit. Deuxième facture. « Ancien index : vingt trois mille neuf cent trente (23.930) kWh. « Index nouveau : vingt quatre mille quatre cent quarante six (24.446) ». « Différence : cinq cent seize (516) kWh ». Autrement dit, j’ai consommé cinq cent seize (516) kWh. Oh ! surprise, je dois payer plus cher. A l’heure où vous lisez ces lignes, je dois quarante deux mille six cent quinze(42.615) FCFA à la CIE. Autre surprise et/ou bizarrerie, ce ne sont plus soixante dix-huit (78) kWh comme précédemment qui me sont facturés à trente six virgule zéro cinq (36,05) FCFA, mais quatre vingt (80). Pourquoi ? Ensuite, je me rends compte d’une pénalité « impayés antérieurs CIE, de trois mille huit cent quatre-vingt (3.880) FCFA ». Ma précédente facture a été réglée. Elle courrait du 04/01/11 au 04/03/11. Celle-ci, objet de la présente va du 04/03/11 au 04/05/11. D’où vient donc cet impayé CIE ? En y regardant de près, je compris une autre bizarrerie. Ma première facture comme de nombreux autres clients a été distribuée hors délai. Poliment, j’ai appelé le 21 23 33 00 et l’on m’a expliqué que ce retard était dû à la situation nationale. Et qu’il n’y aurait pas de pénalité pour paiement hors délai. La facture avait été distribuée hors délai. J’ai donc payé sans pénalité. Mais à la facture suivante, l’on me pénalise à hauteur de trois mille huit cent quatre vingt huit (3.880) FCFA pour impayés antérieurs CIE de la précédente facture. Or, sur chaque facture, il y a des taxes (Taxe communale, redevance électrification rurale, redevance RTI et le timbre d’Etat). Toutes ces charges auraient été payées, exceptée la consommation d’électricité elle-même. Autrement dit, je me suis présenté au guichet et n’ai payé que les charges additionnelles. Bizarre, bizarre non ??? Comment ont-ils su que seule la consommation d’électricité n’a pas été payée ? Pourquoi dois-je payer des pénalités pour cause de non distribution des factures. Si pour une raison de force majeure les agents distributeurs n’ont pas travaillé normalement, pourquoi dois-je, moi, être sanctionné ? Qui n’a pas vu son compteur CIE emporté pour impayés. Moi, comme beaucoup d’autres, n’avons pas été privés d’électricité justement parce que personne n’osait mettre le nez dehors. Cela fait trop de bizarreries qu’il serait souhaitable de lever afin de ne pas troubler d’avantage le paysage socio-économique national.
Un consommateur CIE.
(Refletci.webself.net)