Entrepreneuriat / Kessié Ambroise (Dg de l’Egcci) : « La dette intérieure tue les entreprises »
Publié le lundi 12 mars 2012 | Le Nouveau Réveil - Le directeur général de l’entreprise générale de construction en Côte d’Ivoire (Egcci), Ambroise Kessié, a animé, dans le cadre de la 1ère rencontre des «invités de l’Observatoire de la relance économique et
Publié le lundi 12 mars 2012 | Le Nouveau Réveil - Le directeur général de l’entreprise générale de construction en Côte d’Ivoire (Egcci), Ambroise Kessié, a animé, dans le cadre de la 1ère rencontre des «invités de l’Observatoire de la relance économique et
de la bonne gouvernance (Orebg)», une conférence, le samedi dernier, à Cocody, sur le thème : «Reconstruction post-crise : quel est le rôle de l’entrepreneur ?». Relevant les difficultés que rencontrent les entrepreneurs dans l’exercice de leur profession, le conférencier a touché du doigt l’épineux problème de la dette intérieure. «La dette intérieure tue les entreprises. Car, si la dette n’est pas vite payée, les entreprises disparaissent. Il y a des risques mais il n’y a pas d’affaires sans risques», a-t-il dit avant de conseiller qu’elle vaut la peine d’être contractée. «L’Etat est un mauvais payeur mais le jour l’Etat vous paye, vous devenez riches. Il faut donc faire confiance à l’Etat et accumulons nos gains», a dit l’entrepreneur, en homme avisé. Il a ; par conséquent, invité les uns et les autres à investir quel que soit le moment. «Concernant l’environnement des affaires, il ne faut pas avoir peur. C’est d’ailleurs au moment de la crise qu’il faut créer l’entreprise. Car à la fin de la crise, l’Etat a besoin des entreprises pour la mission de reconstruction. Toutefois, le milieu d’affaires souhaite qu’il y ait la sécurité». Le conférencier a déploré certaines pratiques dans la passation des marchés ouverts. «Malheureusement des appels d’offres sont gagnés d’avance», a-t-il regretté. Il a, par ailleurs, fait des recommandations pour que les entrepreneurs occupent effectivement leur place de choix dans la reconstruction post-crise. A savoir diminuer les droits de douane sur les intrants de produits et sur le matériel de production. Régler rapidement la dette intérieure, attribuer les marchés gré à gré à des entreprises compétentes et qui ont une bonne assise financière, permettre à toutes les entreprises de participer à chance égale lors des appels d’offre, accorder des facilités de paiements des impôts et taxes aux entreprises, interdire tout versement de commissions aux intermédiaires… Le parrain, Tonia Amalama, a salué l’initiative de l’Orebg, pour l’organisation de cette conférence dont le modérateur était le confrère Maxime Wégué. Le prochain conférencier, sera, selon les organisateurs, le directeur général des affaires maritimes et portuaires, Cl Tano Koffi.
François Bécanthy