Enquêtes sur les évènements post-électoraux en Côte d’Ivoire : Ange Kessi ‘’cuisine’’ Mangou et attend Séka Séka à la barre
Publié le jeudi 20 octobre 2011 | Le Patriote - Le commissaire du gouvernement, Ange Kessi Bernard est à la manœuvre pour élucider les évènements post-électoraux en Côte d’Ivoire. Engagé
Publié le jeudi 20 octobre 2011 | Le Patriote - Le commissaire du gouvernement, Ange Kessi Bernard est à la manœuvre pour élucider les évènements post-électoraux en Côte d’Ivoire. Engagé
dans la recherche de la vérité sur les faits qui ont émaillé la crise postélectorale, le procureur militaire a ‘’cuisiné’’ l’ex chef d’Etat Major de l’armée ivoirienne, Philippe Mangou mardi. «Il a été entendu comme témoin dans la cadre de l’enquête sur les crimes post-électoraux’’, a précisé hier, le premier responsable du tribunal militaire au cours d’une conférence de presse. Après Mangou, ce sera prochainement au commandant Séka Yapo Anselme dit Séka séka, arrêté samedi alors qu’il était en transit à l’aéroport international Félix Houphouët Boigny, de s’expliquer sur les nombreuses accusations d’exactions dont il fait l’objet. L’ex chef de sécurité de l’épouse du président Gbagbo, Simone Gbagbo, faut-il le souligner, était en cabale depuis la capture de son champion le 11 avril et un mandat d’arrêt pesait sur lui. Epinglé par la direction de la surveillance du territoire (DST), l’initiateur des escadrons de la mort qui ont semé la tristesse et la désolation dans plusieurs familles durant de longues années, sera, a annoncé Ange Kessi, présenté devant la justice militaire pour répondre des crimes à lui reprochés. A ce jour, selon le patron de la justice militaire, 49 membres des forces pro-Gbagbo ont été inculpés et sont détenus. «25 militaires, 16 gendarmes et 8 policiers, soit 49 membres des ex FDS ont été placés en détention et inculpés pour ‘’assassinat, , ‘’arrestation illégale’’, ‘’entretien illicite de milices’’, ‘’achat d’armes’’ ou ‘’violation de consignes’’», a-t-il déclaré.
Depuis le mois d’aout, 9 nouveaux soldats se sont ajoutés à la liste des inculpés et détenus qui étaient au nombre de 40. Aussi, certains mis en cause sont-ils en fuite tels que Jean-Noël Abéhi, ancien chef de l’escadron blindé du camp de gendarmerie d’Agban. Et d’autres, a expliqué Ange Kessi, n’ont pas été placés en détention car «nous avons les garanties qu’ils ne quitteront pas le pays». Au total, plus de 240 militaires ont été entendus depuis l’ouverture de l’enquête par le tribunal militaire en mai. A côté des enquêtes nationales, la Cour pénale internationale (CPI) a ouvert, en début de mois, sa propre enquête, à la demande du gouvernement ivoirien, pour faire la lumière sur les crimes de guerre et contre l’humanité dont sont accusés les deux camps. Le procureur Louis-Moreno Ocampo qui a séjourné sur les bords de la lagune Ebrié vendredi et samedi, a promis une enquête ‘’impartiale’’ qui devrait viser trois à six personnes.
Lacina Ouattara