En concert au centre culturel Bernard B. Dadié de Treichville - Richard Bona “gère” bien les Abidjanais
Le 12 ocotbre 2010 par Notre Voie - D’abord vendredi face au public VIP, à la Salle François Lougah / Ernesto Djéjdjé. Ensuite samedi devant le grand public, sur le podium
Le 12 ocotbre 2010 par Notre Voie - D’abord vendredi face au public VIP, à la Salle François Lougah / Ernesto Djéjdjé. Ensuite samedi devant le grand public, sur le podium
de l’espace Bernard B. Dadié qui donne son nom au grand site culturel qui accueillait le bassiste camerounais Richard Bona, gros invité de Orange et de Côte d’Ivoire Telecom qui n’a pas failli à tout le bien que l’on attendait de lui. Salles combles. Publics satisfaits. Idem pour les deux organisateurs et les dieux de la lagune ébrié à laquelle le jazzman Richard Bona était adossé. Cela faisait deux ans que le génial bassiste camerounais qui compte parmi les plus redoutables au monde n’était pas revenu, en chantant, sur les bords de la lagune ébrié. Pas donc le moindre ennui constaté dans les différents camps. Mais rien que des retrouvailles joyeuses que renforçait les douces mélodies et harmonies qui découlent de son nouvel album «The tenn shades of blues» (2009) qu’il croyait inconnu des mélomanes ivoiriens. «Non», lui répondait le public, l’obligeant à se raviser. Et cela ne faisait que partie de sa série de jeux d’humour, puisque celui-ci en est un exemple édifiant. «Quel est donc ce pays où les gens n’ont qu’un seul mot à la bouche», se questionnait le Camerounais, pour parler de l’emploi abusif et façon nouchi (français ivoirien) par les Abidjanais du verbe «gérer». Evidemment, le fou rire des spectateurs qui s’y reconnaissent ne pouvait être que la bonne réponse à la curiosité de l’étranger installé en maître au cœur d’un orchestre minimaliste où il conjuguait, à l’aide de sa guitare basse, mélodies et harmonies enrichies à des chants sans nationalité, sans oublier la participation des autres membres du groupe. Palpable, était l’interaction entre l’artiste et ses deux publics, aussi prompts qu’efficaces chaque fois que, comme un seul homme, saluaient celui pour qui ils avaient effectué le déplacement. Mais comme les bonnes choses ont une fin, souvent même douloureuse, vendredi comme samedi, les Abidjanais avaient dû se plier à cette règle naturelle. Parce que celui qui adoucissait leurs mœurs n’avait plus rien sur son conducteur à leur proposer. Si çà ne fut, «Merci et à bientôt» ! Mais à quand le prochain Richard Bona ? Tout dépendra de tous. Schadé Adédé