Economie: Pourquoi l'argent ne circule toujours pas en Côte d'Ivoire?

La Monnaie fiduciaire circule en permanence entre les agents économiques, acteurs de la vie économique, à savoir les ménages en particulier, les entreprises et l'état. Cette circulation se développe selon la procédure suivante: les agents économiques perçoivent leurs revenus la
plupart du temps sous forme de monnaie scripturale des particuliers et de l'état. Grâce à
l'argent ainsi obtenu, les particuliers et l'état achètent les biens et services
que ceux-ci proposent.
Il est à noter que l'état lui-même perçoit ses revenus sous forme d'impôts qui lui sont versés par les particuliers et les entreprises.
La monnaie ainsi obtenue par les agents économiques est remise en circulation dans le circuit de manière partielle, dans la mesure où certains agents économiques ne dépensent pas la totalité de leur revenus, via une épargne inavouée, et se trouvent ainsi en surplus de trésorerie. A côté des agents économiques qui ont des besoins en trésorerie
supérieurs au montant de leurs revenus, il existe d'autres entités: C'est notamment le cas de figure des entreprises qui souhaitent disposer de moyens financiers complémentaires pour acquérir des biens de consommation. A ce stade, l'état régalien peut également intervenir dans le système pour se pour se procurer les biens dont il a besoin.
Soit pour réaliser des travaux importants, soit pour réaliser des travaux importants (construction de routes et échangeurs en CI), soit pour couvrir son déséquilibre budgétaire. Notons que dans le cas de la CI, les constructions de route et d'échangeurs ne se font pas avec des fonds propres, mais au prix d'un endettement exponentiel, ce qui sert les appétits financiers de certaines multinationales!
En outre, les intervenants qui réclament plus de monnaie qu'ils n'en perçoivent, sont en situation de déficit financier!
Au bout du compte, ce déficit s'inscrit dans une réalité financière , et peut être comblé par un jeu naturel d'équilibre.
Au de-là de cette analyse de l'environnement monétaire, la question que l'on pourrait se poser concernant l'actuelle situation économique ivoirienne est la suivante: Pourquoi l'argent ne circule-t-il pas, alors que des voix officielles continuent de prédire une Croissance économique émergente à deux chiffres?
Contraste manifeste, dira-t-on!
Une esquisse de réponse objective prend en compte la réalité selon laquelle la Croissance virtuelle dont on parle aujourd'hui, s'est faite au prix d'un endettement exponentiel sans précédent, alors que la Croissance devrait provenir de la valeur ajoutée des entreprises en CÔTE D'IVOIRE, via le produit intérieur brut.
Une Seconde raison réside dans la Corruption rampante doublée, d'une bureaucratie novatrice, qui favorise l'évaporation illégale de l'argent vers des paradis fiscaux!
En Côte d'Ivoire, même les distributeurs bancaires sont touchés...
Dernière raison, les quelques investisseurs en Côte d'Ivoire investissent à court terme, fort du risque politique. Ils rapatrient ensuite
leurs capitaux ailleurs, ce qui fait que leurs investissements ne profitent pas au pays à long terme, et en termes de plus value!
Au finish, Demandez-moi combien d'emplois ont été créés dans un pays comme l'Allemagne avec (2 à 3 %)?
C'est là où le bât blesse, car une croissance qui ne sert pas à créer des emplois massifs et qui consolide la bureaucratie et la corruption est une croissance virtuelle.
C'est cela qui est la réalité ivoirienne actuelle, rien que du Sophisme grec antique...

(A bon entendeur, Salut)!
(Yves T Bouazo)