Economie - Monnaie et Liberté : Les différentes formes de monnaie
Le 02 février 2011 par IvoireBusiness - Au niveau du "banking principle" qui est le deuxième grand type de convertibilité monétaire, la liberté d'émission est un critère, car elle permettra à la banque d'émission d'adopter le volume de billets
Le 02 février 2011 par IvoireBusiness - Au niveau du "banking principle" qui est le deuxième grand type de convertibilité monétaire, la liberté d'émission est un critère, car elle permettra à la banque d'émission d'adopter le volume de billets
aux besoins de l'économie en particulier à travers les remises à l'escompte. Ils avancent d'autre part que si l'émission de billets est excessive, il en résultera une perte de valeur de billets qui cessera d'être acceptée pour sa valeur et qui fera l'objet d'une demande de remboursement en monnaie métallique. Il parait donc opportun pour éviter tout excès de prévoir un encadrement de cette liberté. On distingue dans la pratique trois types de réglementation qui sont:
1-La couverture intégrale de l'émission: Selon ce principe, le volume de billets en circulation doit correspondre exactement au volume d'or détenu dans les coffres de la banque d'émission.
2-Le maximum légal ou plafond: Ce procédé consiste à fixer un maximum légal à l'émission des billets. Il n'existe aucune proportion légale imposée entre le montant total des billets en circulation et la valeur de l'encaisse métallique. Ce système d'émission est pratiqué en France.
3-La couverture proportionnelle ou le rapport légal: Selon cette procédure qui est la plus usitée, on établit de droit, un rapport entre le montant de l'encaisse métallique et le montant des billets en circulation. La plupart du temps, l'encaisse métallique ou équivalente doit représenter le tiers du montant de l'émission. C’est le cas en Belgique! Jetons donc un regard sur "la monnaie scripturale" et ses spécificités.
La masse monétaire créée par l'institut d'émission est limité en volume selon l'un des principes que l'on vient de proposer ci-avant. Il en résulte donc que le seul fait de la limitation de cette masse, constitue une limite en volume des transactions qui peuvent être engagées entre les agents économiques, donc une limite au développement de l'économie. Les banquiers ont tourné la difficulté, liée à cette contrainte et ont imaginé de créer de la monnaie par simple jeu d'écriture en octroyant du crédit à leurs clients. Par opposition à la monnaie ordinaire, qui est le résultat d'une production passée, le crédit ainsi accordé est, quant à lui, le résultat d'une production future. L’inscription que le banquier porte au crédit du compte de son client permet à celui-ci d'opérer, par l'intermédiaire de la banque. Toutes les transactions, sous réserve de la spécificité du crédit, qui lui sont nécessaires pour mener à bien l'évolution de ses affaires. L’inscription en compte effectuée par le banquier équivaut donc à la création d'une monnaie. La monnaie ainsi créée est appelée «monnaie scripturale». Elle peut représenter un pourcentage important de la masse monétaire globale. Cette monnaie apparait en opposition au privilège d'émission détenu par la banque centrale. Tout se passe donc comme si les "banques secondaires" pouvaient créer de la monnaie et fournir la liquidité nécessaire aux échanges, alors que ces liquidités n'existent pas encore et que pourtant elles sont requises pour que ces échanges puissent se développer. Cette procédure rend disponible à vue, en monnaie immédiate, une valeur qui n'existera que dans l'avenir mais qui acquise aujourd’hui, permet d'obtenir les moyens qui sont nécessaires pour rendre cet avenir possible. Le remboursement qu'effectue le débiteur de la banque fait disparaitre la monnaie qui a été créée à l'avance, c'est à dire sur base d'une production anticipée en la remplaçant par une monnaie qui est le résultat d'une production passée."La monnaie scripturale" est donc résorbée lors de la couverture de crédit! Voilà donc résumées sommairement les interférences entre les différentes monnaies. Nous verrons dans un dernier dossier la circulation de la monnaie dans un environnement donné.
Yves T Bouazo-Journaliste-analyste politique