Duékoué: les FRCI abattent un jeune homme et le découpent en morceaux

Rien ni personne ne peut décidemment arrêter ces éléments des Frci de Duekoué qui multiplient les dérives de toutes sortes. Des exactions aux exécutions extrajudiciaires. Ils viennent de faire parler encore d’eux et

c’est le jeune Wilfried Tah du village de Fengolo qui a payé de sa vie. Il a été abattu à bout portant près de l’école primaire municipalité, devant les élèves, avant de voir son corps découpé à la machette par ses bourreaux. Selon les informations en notre possession, tout part d’une banale histoire de cœur. Le dénommé Karim, opérateur économique de son état à Fengolo (village situé à 5 km de la ville) voit d’un mauvais œil la relation qu’entretient sa cousine avec le jeune Tah Wilfried. Plusieurs fois, il menace ce dernier, avant de mettre la semaine dernière ses menaces à exécution. Karim loue donc les «services» d’éléments Frci pour régler son compte au jeune Wilfried. Qui sera enlevé dans son village par ces éléments Frci et conduit à leur base de Duékoué.
Après l’avoir copieusement bastonné, ils le font passer pour un voleur de motos. Et vont donc le conduire avec un autre jeune guéré, plus tard, à la brigade de gendarmerie de la ville. Le lendemain, les Frci appellent le commandant de Brigade pour réclamer leur «prisonnier», le jeune Tah Wilfried. Devant la «livraison» qui tarde à se faire, une escouade d’éléments des Frci fait une descente à la Brigade de gendarmerie, en milieu d’après-midi, pour exiger leur «colis», tout en se faisant très menaçant vis-à-vis des gendarmes. Qui n’ont d’autre choix que de leur remettre le jeune Tah Wilfried, les Frci ayant menacé d’attaquer la brigade. Ils embarquent l’infortuné Wilfried et chemin faisant, ils informent le jeune qu’il sera exécuté cette nuit même. Apeuré et refusant d’être exécuté, et alors que la bâchée des Frci s’en va, Wilfried saute du véhicule et tente de s’enfuir tout en criant à l’aide. Il sera rattrapé quelques mètres plus tard, à proximité de l’EPP Municipalité de Duékoué. Où les éléments des Frci le criblent de balles sous les regards traumatisés des élèves de cette école et abandonnent le corps. Avant de revenir vers 19h, selon des témoignages, munis de machettes, pour dépecer le corps du jeune Wilfried et l’emporter. L’Onuci alertée, des éléments vont se rendre sur les lieux de l’exécution mais ne trouveront personne ni le corps déchiqueté de la victime. C’est l’émoi dans la ville.

Le Nouveau Courrier