Dlamini Zuma (UA) écrit à la CPI : « La réconciliation en Côte d’Ivoire est étroitement liée à la libération de Gbagbo »
LA PRÉSIDENTE DE L'UNION AFRICAINE DLAMINI ZUMA A ECRIT A CPI POUR DEMANDER LA LIBÉRATION DE GBAGBO LAURENT
LA PRÉSIDENTE DE L'UNION AFRICAINE DLAMINI ZUMA A ECRIT A CPI POUR DEMANDER LA LIBÉRATION DE GBAGBO LAURENT
La diplomatie pragmatique et préventive, telle que prônée par la toute nouvelle présidente de la Commission de l’Union africaine, est en train de prendre corps et passe
à la vitesse supérieure. Les grands dossiers, tels que la crise malienne, la crise en Rdc, la crise au Soudan, et naturellement, celui du célèbre prisonnier de la Haye, Laurent Gbagbo, sont dans la besace de Dlamini Zuma. Qui donne des signaux forts, et non des moindres, depuis son investiture officielle le lundi 15 octobre 2012, à la tête de l’Union. Et en termes d’actions tangibles, Outre le mini sommet qu’elle a convoqué sur la crise malienne, qui a lieu en terre malienne, vendredi 19 octobre 2012, la première personnalité de l’Ua va plus loin.
Le règlement de la crise ivoirienne, notamment le contour de l’incarcération de Laurent Gbagbo et les relents politiques liés à cet état de fait, dans la stabilité et le retour de la paix, sont, tout autre dossier brûlant dont elle s’est saisie avec diligence. Une prérogative que s’est octroyée Mme Zuma, sur laquelle revient François Soudan, éditorialiste à Jeune Afrique, sur les ondes de Rfi.
Selon le confrère, en faisant sienne la crise ivoirienne, la présidente s’est attachée les services de plusieurs chefs d’Etats africains, y compris ceux qui seraient encore réticents, pour constituer un groupe de pression qui va peser de tout son poids, en faveur de la libération de Laurent Gbagbo.
Toujours selon l’éditorialiste, la matriarche africaine s’est attelée en amont, à envoyer un courrier aux juges de la Cpi. Pour leur décliner sa vision de la crise, assortie de propositions, dont ils doivent tenir compte, dans le rendu du verdict du 30 octobre prochain. A en croire François Soudan, qui prétend ne pas être imprégné du contenu total de la missive, mais qui assure avoir eu une idée de la partie liminaire dudit courrier, Dlamini Zuma s’est voulue très formelle dans le règlement de la crise qui secoue la Côte d’Ivoire. Et, écrit-elle en substance : «Sans m’ériger en Avocate défenseur de M. Laurent Gbagbo, encore moins m’immiscer dans les affaires judicaires qui ne sont pas de mon ressort, en tant que première responsable de l’Institution africaine, je prie le collège des juges de s’approprier mes propositions. Etant attendu que la réconciliation en Côte d’Ivoire est étroitement liée à la libération du chef de l’ex-régime».
Pour lui, le fait que Dlamini associe à son projet, plusieurs chefs d’Etat, n’est ni moins ni plus une volonté avérée de la Sud-Africaine, d’éteindre tous les brasiers qui consument l’Afrique et freinent son développement. Et dans le répertoire, figurent les plus influents.
Qui ne sont autres que Jacob Zuma, Goodluck Jonathan, le Ghanéen John Dramani, le
Béninois Yayi Boni, pour ne citer que ceux-là. Et le moins qu’on puisse dire, la nouvelle dirigeante ouvre une nouvelle ère diplomatique, dans le mode de gestion concrète des crises qui minent l’Afrique. Elle qui ne cesse de clamer, haut et fort, et avec fermeté, citant Patrice Lumumba, que l'Afrique n'est «ni française ni russe ni portugaise ni américaine », mais bien africaine.
Réputée rigoureuse et efficace, Dlamini Zuma, a largué cette mise en garde : «Nos décisions ne seront facteurs de changement que si elles sont appliquées. Il faut des solutions africaines aux problèmes africains». De célèbres phrases prononcées au cours de la cérémonie d’investiture, qui magnifient celle dont la débauche d’énergie en faveur de Laurent Gbagbo, est une réalité, et qui ne ménage aucun effort pour faire appliquer sa vision. Un pari qu’elle est en phase de gagner.
Une belle leçon à inculquer aux avatars de l’affranchissement de l’Afrique, adeptes de l’afro pessimisme, qui militent en faveur de l’asservissement de tout un continent.
Marcel Dezogno
eudi, 25 Octobre 2012 18:01 : Ghana : Le President Mahama Au Centre D’un Détournement De Fond
** Un rapport d'enquête spéciale de transparency internationale a émis des accusations sur les présidents du Zimbabwe, la RD Congo et au Ghana pour avoir détourné d’énormes sommes d'argent puis les placer dans des comptes bancaires étrangers notamment en Suisse et au Luxembourg.
Dans le cas du Ghana,
la Banque mondiale et le FMI enquêtent actuellement sur le président du Ghana John Dramani Mahama et son épouse Mme Lordina Mahama pour le détournement de 170 millions de dollars de prêts et de subventions accordées au Ghana depuis 2010 suivi du dépôt de ces fonds dans des comptes bancaires en Suisse.
Le rapport indique qu'entre 2010 et mars 2012, feu le président du Ghana, président John Mills décédé en juillet 2012 avait écrit des lettres privées à la Banque mondiale au FMI se déclarant préoccupé par la conduite de son vice-président et son ministre des finances dans la négociation de prêts et de financement de projets majeurs.
Ainsi, dans une de ses lettres à la direction de l’institution financière, le défunt Président ghanéen a déploré puis décrit comment M. John Mahama, alors son Vice-Président a refusé de le laisser vérifier les documents allant même jusqu’à le confronter pour l’y empêcher.
Les agents de la Banque mondiale aidés d’enquêteurs venus du FMI ont constaté des écarts énormes dans le remboursement du prêt et se sont rendus compte qu'il y avait des paiements irréguliers et inexpliqués entre mars 2010 et juin 2012 ; et que certains paiements n’avaient jamais été effectués. Après une action judiciaire et financière de vérification, 170 millions de dollars ont été retrouvés dans une banque privée Suisse DZ Privatbank à Zurich.
Malgré le secret bancaire qui réglemente le sectaire de la banque suisse et à la suite d’investigation nécessitant des outils électroniques performants, les enquêteurs du FMI ont pu identifier les comptes comme ceux de Mme Lordina Mahama, épouse du président et John Dramani Mahama.
Ces comptes ont été ouverts en leur nom par Credtio Privat Commercial, une autre banque. Cependant, reste toujours le mystère sur la nécessite de se cacher derrière Credtio Privat Commercial qui n’a pas encore trouvé de réponse.
Récemment, le Président de la Banque mondiale aurait transmis directement son mécontentement et agacement au président du Ghana lors de la dernière Assemblée générale à New York des Nations Unies, emmenant le président du Ghana à faire une déclaration publique, plaidant avec la Banque mondiale de ne pas couper l'aide financière accordée a son pays.
Le Président Goodluck Jonathan du Nigéria, un ami proche du Président ghanéen aurait secrètement fait pression sur la Banque mondiale afin que celle-ci classe le dossier au risque de considérablement diminuer les chances de M. Mahama de remporter les élections prévues en décembre de cette année.
Pierre Wimhoven est journaliste d'investigation, affilié à la transparency internationale et a écrit des livres sur la corruption en Asie, en Afrique et est actif dans la mise en place d'institutions transparentes dans le monde entier. Il est actuellement un associé directeur de Associated Press News basé à Zurich, en Suisse.
Source: AP News
TEXTE ORIGINAL
A Transparency International Special Investigation report has indicted the Presidents of Zimbabwe, Congo DR and Ghana for stashing huge amounts of monies into foreign bank accounts in Switzerland and Luxembourg.
In the case of Ghana, the World Bank and IMF is currently investigating the current President of Ghana President John Dramani Mahama and his wife Mrs. Lordina Mahama for the embezzlement of 170 million dollars of loans and grants given to Ghana since 2010 and the deposit of these monies in bank accounts in Switzerland.
The report states that between 2010 and March 2012, the late President of Ghana, President John Mills who died in July 2012 wrote private letters to the World Bank and IMF Heads expressing concern about the conduct of his Vice President and his Minister of Finance in the negotiation of loans and validation of major project finances .
In one of these letters the late Ghanaian President lamented as to how Mr. John Mahama then Vice President refused to allow him to proofread or check documents and clashed with him when he raised objections .
World Bank officials working with IMF investigators started noticing huge discrepancies and gaps in Ghana’s loan payments and realized that there were irregular payments between March 2010 and June 2012 and that some payments were missing, after a forensic audit, 170 million dollars were traced to a Private Bank in Zurich, Switzerland called DZ Privatbank .
Though the bank invoked Swiss banking secrecy laws when asked to provide information, IMF investigators through electronic tracking found the accounts to be in the names of Mrs. Lordina Mahama, the President's wife and John Dramani Mahama.
These accounts were opened on their behalf by Credtio Privat Commercial, another bank. Why they used this arrangement is still a mystery.
Recently The World Bank President was said to have made his feelings known to Ghana’s President when he met him at the United Nations General Assembly in New York, forcing the Ghanaian President to make a public statement pleading with the world bank not to cut financial assistance to his country.
Nigeria’s President Goodluck Jonathan, a close friend of the Ghanaian President has been secretly lobbying the World Bank to drop the case as its exposure could dent Mr. Mahama’s chances of winning elections scheduled for December this year.
Pierre Wimhoven is an investigative journalist affiliated with transparency international and has written books on corruption in Asia , Africa and is active in the setting up of transparent institutions around the world. He currently is a Managing Partner for Associated Press News based in Zurich, Switzerland.
Source: AP News