Dissolution du gouvernement/La réaction du PDCI-RDA: Djédjé Mady (SG) “Nous avons fait notre travail’’
Publié le vendredi 16 novembre 2012 | Le Mandat - Le Pr Alphonse Djédjé Mady n’a pas fait dans la dentelle après la dissolution du gouvernement par le président de la République Alassane
Publié le vendredi 16 novembre 2012 | Le Mandat - Le Pr Alphonse Djédjé Mady n’a pas fait dans la dentelle après la dissolution du gouvernement par le président de la République Alassane
Ouattara. Qui a fait entendre par le ministre d’Etat, Secrétaire général du gouvernement, Ahmadou Gon Coulibaly, que cela faisait suite aux « dissensions » au sein de la coalition RHDP au pouvoir. Alors que le citoyen lambda ne voit pas le « lien » entre le gouvernement et les débats de l’Assemblée Nationale. Intervenant sur la Radio Onuci-Fm, hier, le Secrétaire général du PDCI-RDA a réagi en disant que l’Assemblée Nationale a fait son travail. « Elle a joué naturellement le rôle qui est le sien. Quand elle reçoit un texte, elle essaie de l’étudier et d’apporter une amélioration en son âme et conscience », a-t-il expliqué. Selon lui, c’est conformément à la convention de Rome que le projet de loi veut qu’il y ait l’égalité des sexes. Qui veut qu’au niveau de la famille, il y ait une chefferie conjointe. Dans cette hypothèse, monsieur et madame sont tous les deux chefs de famille. « Le PDCI a dit qu’au niveau d’une cellule familiale, il faut un chef. Ça peut être la femme comme l’homme. Mais, tout comme on demande aux mariés quel régime ils veulent ? Biens séparés ou communauté de biens ? On leur pose la question de savoir si dans le foyer, c’est le mari ou c’est l’épouse qui doit être chef ? C’est tout ce que nous avons demandé », s’est dit surpris Djédjé Mady, face à la tournure des choses. A la question de savoir pourquoi cette loi est proposée par une ministre du PDCI et ce même parti s’oppose à son adoption ? Le SG du parti doyen a demandé de se référer à l’histoire sous Houphouët-Boigny. « L’Assemblée nationale a refusé la double nationalité. Est-ce que cela a été un problème ? », s’est-il interrogé. Pour lui, l’Assemblée Nationale a le droit d’analyser un texte et d’apporter des améliorations à son sens. A l’en croire, « il n’y a pas de manque de solidarité à ce niveau ». Puisque, a-t-il ajouté, « pendant le débat, il y a même des députés RDR qui sont intervenus pour qu’il y ait un chef au niveau de la famille ». S’agissant de la dissolution proprement dite par Alassane Ouattara, le gardien du temple du parti du président Bédié a estimé que le président de la République dispose d’un pouvoir discrétionnaire qu’il a mis à exécution. « Il n’a de compte à rendre à personne. Je ne suis pas en position de lui demander des explications », a coupé cour Alphonse Djédjé Mady. Mais, ce qui taraude les esprits de nombre d’Ivoiriens, c’est que le président de cette institution disait lors de sa prise de fonction que « l’Assemblée Nationale ne serait pas une caisse de résonance ». Qu’en est-il alors ?
F.B.I
Le Groupe Parlementaire PDCI-RDA s’explique
Le 18 décembre 1995, la Côte d’Ivoire a ratifié la Convention sur l’élimination de toutes formes de discrimination à l’égard des femmes.
Depuis cette date, notre Pays met peu à peu sa législation nationale en conformité avec les principes défendus par ladite convention.
C’est ainsi que, dans un souci d’égalité entre l’homme et la femme, le Président de la République a soumis à l’Assemblée Nationale un projet de loi qui abroge, modifie ou complète certaines dispositions de la loi relative au mariage.
Le Groupe Parlementaire PDCI-RDA se félicite de cette initiative qui donne l’opportunité à l’Etat de Côte d’Ivoire de non seulement respecter ses engagements internationaux mais aussi de réaffirmer son attachement à l’égalité des sexes.
Cependant, l’analyse de l’exposé des motifs de ce projet de loi par le Groupe
Parlementaire PDCI RDA laisse apparaître que ce texte ne prend pas en compte les valeurs culturelles, sociales et religieuses de notre société.
Notamment, quand il suggère une cellule familiale sans chef, contrairement à toute organisation humaine.
C’est pourquoi le Groupe Parlementaire PDCI-RDA veut partager ses interrogations avec l’ensemble des Députés :
1. L’absence de chef de la famille ne va-t-elle pas entraîner la désintégration de la cellule familiale ?
2. L’absence de chef de la famille ne va-t-elle pas poser de problème de nom patronymique de la famille ?
3. L’absence de chef de la famille ne pose-t-elle pas de problèmes avec nos valeurs sociétales inscrites dans la bible, le coran, nos religions traditionnelles qui prévoient explicitement un chef ?
4. Enfin, l’absence de chef de la famille apporte-t-elle un réel avantage à la société, comme est censée le faire toute loi ?
En réalité, voté en l’état, ce projet de loi poserait plus de problème à la société ivoirienne qu’il n’en résoudrait.
C’est pourquoi, le Groupe Parlementaire PDCI-RDA propose que soit maintenu le principe du chef de la famille.
Cependant, il suggère que le choix de ce chef soit fait de commun accord par les futurs époux pour être conforme au principe d’égalité entre l’homme et la femme. Ce choix sera fait lors de la célébration du mariage à l’instar de celui du régime matrimonial.
Cette disposition que le Groupe Parlementaire PDCI-RDA propose, consacre ainsi l’égalité des époux qui acceptent librement de se donner un chef au sein de la cellule familiale.
De la même manière, le Groupe Parlementaire PDCI-RDA estime que les questions liées à la contribution des époux aux charges du ménage, au choix du domicile familial et au libre exercice d’une profession doivent-elles être imprégnées du principe de l’égalité entre l’homme et la femme.
Fait à Abidjan, le mardi 13 novembre 2012
Le Groupe Parlementaire PDCI-RDA