DIGNITE & SOUVERAINETE POUR L’AFRIQUE (DSA – Mouvement panafricain): COMMUNIQUE DE PRESSE
Le 30 janvier 2012 par IVOIREBUSINESS - COMMUNIQUE DE PRESSE N°0001/DSA/22A0112 DE DIGNITE & SOUVERAINETE POUR L’AFRIQUE (DSA)
1/ INTRODUCTION
Le 30 janvier 2012 par IVOIREBUSINESS - COMMUNIQUE DE PRESSE N°0001/DSA/22A0112 DE DIGNITE & SOUVERAINETE POUR L’AFRIQUE (DSA)
1/ INTRODUCTION
Le panafricanisme fonde l’existence de DIGNITE & SOUVERAINETE POUR L’AFRIQUE (DSA), mouvement international. En effet, le panafricanisme, est une doctrine qui cherche à unifier culturellement et politiquement les peuples africains du continent et de la diaspora. Il est issu d’abord du refus de la traite des Noirs, de l’esclavage et de toutes leurs conséquences sur le statut juridique des Noirs, sur l’image de l’Afrique dans le monde et sur le destin que les grandes puissances réservaient aux Africains et à leur continent pendant la période coloniale. Ce fut, en rejetant le système inhumain négrier que les Africains d’Afrique et de la diaspora ont affirmé l’égalité des peuples et le droit des Africains à vivre dans la liberté et la dignité comme les autres êtres humains.
2 / PRESENTATION DE DSA
DIGNITE & SOUVERAINETE POUR L’AFRIQUE (DSA), est justement un mouvement panafricain né de la volonté d’intellectuels africains de tous pays et de toutes les couches socioprofessionnelles. Il a été officiellement créé le 20 Août 2011 à Abuja au Nigéria. Ses organes sont les suivants :
• L’ assemblée Générale,
• Le Président du Conseil d’Administration,
• Le Secrétariat Général de DSA,
• Le Conseil d’Administration (ses membres sont les Secrétaires des Sections Nationales de DSA sur le Continent africain),
• Le Bureau Exécutif,
• Les Commissions Techniques.
3/ OBJECTIFS DE DSA
Son objectif essentiel consiste à restaurer la dignité et la souveraineté de l’Afrique. Et pour bien comprendre l’objectif de DSA, jetons un regard sur la notion de dignité, en nous référant au lexique socio politique de Larousse. Et bien, selon ce dictionnaire, la dignité de la personne humaine est le principe selon lequel une personne ne doit jamais être traitée comme un objet ou comme un moyen, mais comme une entité intrinsèque.
Elle mérite un respect inconditionnel, indépendamment de son âge, de son sexe, de son état de santé physique ou mentale, de sa condition sociale, de sa religion et de son origine ethnique ou raciale.
La notion de dignité de la personne humaine, en droit international, a été introduite dans la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme de 1948 qui reconnaît que tous les êtres humains possèdent une “dignité inhérente” et qu’ils “naissent libres et égaux en droits et en dignité” (article 1er).
Après cinquante ans d’indépendance, le constat est clair, la France raciste et nostalgique de son ancien empire colonial, traite encore les Africains comme des sous hommes, en bafouant constamment leur dignité et en piétinant la souveraineté des pays auxquels elle a accordé une indépendance politique de façade.
Pour DSA la dignité de la personne humaine est liée étroitement à la liberté et à la souveraineté nationale que les dirigeants français, ont du mal à admettre depuis 1960, année des indépendances des pays africains francophones.
La vision de DSA sur la souveraineté nationale épouse étroitement la définition très complète de cette notion, donnée par Carré de Malberg dans sa Contribution à la théorie générale de l’État : « La souveraineté, c’est le caractère suprême d’un pouvoir suprême qui n’admet aucun pouvoir au dessus de lui. Quand on dit que l’État est souverain, il faut donc entendre par là que, dans la sphère où son autorité est appelée à s’exercer, il détient une puissance qui ne relève d’aucun autre pouvoir et qui ne peut être égalée par aucun autre pouvoir ».
Ainsi entendue, la souveraineté de l’État est habituellement présentée comme double : souveraineté externe et interne. La souveraineté revêt ainsi une double dimension, en tant que principe de droit international, elle garantit l’indépendance totale d’un pays.
Bien qu’ayant pris conscience de la nécessité de lutter pour retrouver leur vraie indépendance, les Africains n’ont pas encore réussi à asseoir une vraie stratégie globale de lutte pour la restauration de leur dignité et de leur souveraineté. Des combats bien que souvent pertinents et historiques, n’ont pas pu prospérer à cause de leur caractère national fragile et isolé, dans l’espace et dans le temps.
Nous pouvons citer entre autres ceux de Kwame Nkrumah, Ahmed Sékou Touré, Patrice Lumumba, Thomas Sankara, et tout près de nous, Mouammar Kadhafi et Laurent Gbagbo, pour ne citer que ceux là. Tout le monde connait l’histoire de ces panafricanistes et souverainistes.
Elle a pour dénominateur commun : l’élimination physique de ces dignes fils de l’Afrique dans un schéma classique bien connu actualisé dans le cas de Mouammar Kadhafi et de Laurent Gbagbo qui, de justesse, a échappé à la mort. DSA a donc pour ambition d’inscrire le combat de ces pionniers pour la dignité et la souveraineté de l’Afrique, dans une stratégie globale au plan continental.
3/ ORIENTATION GENERALE
Comme susmentionné, DSA est un mouvement panafricain. Il compte atteindre ses objectifs par la sensibilisation, la négociation et le dialogue. Toutefois, DSA se réserve le droit d’utiliser tout autre moyen pour faire prévaloir ses idées panafricaniste et souverainiste en cas de besoin. L’Afrique doit prendre son destin en main en se débarrassant, dans un cadre révolutionnaire, des Gouverneurs nationaux et politiciens corrompus que les anciennes puissances coloniales imposent au peuple africain, notamment francophone pour pérenniser leurs intérêts à travers la présence de multinationales sur le continent. Cette situation ne plus durer, car l’Afrique doit aussi se développer à l’instar des pays d’Asie du Sud-est
4/ SITUATION SOCIOPOLITIQUE EN CÔTE D’IVOIRE
La côte d’ivoire est en ce moment occupée par l’armée française voici maintenant près de neuf mois. Il s’agit d’une situation qu’aucun peuple ne peut accepter. Les ivoiriens traumatisés par les bombes de la Licorne, vivent dans une angoisse quotidienne depuis le 11 avril 2011. Ce jour restera à jamais historique, avec le kidnapping par la Licorne du Président élu par le peuple ivoirien le 28 novembre 2010. Après l’avoir incarcéré à Korhogo dans des conditions inhumaines, elle l’a déporté sur ordre de Sarkosy, contre toute attente, à la Cours Pénale Internationale (CPI) à la Haye pour crime contre l’humanité. DSA trouve tous ces montages honteux et grossiers dans le fond et dans la forme.
Il s’agit tout simplement d’une injustice que le peuple ivoirien et le mouvement DIGNITE & SOUVERAINETE POUR L’AFRIQUE (DSA) ne peuvent accepter.
Pour DSA et c’est le bon sens qui l’exige, la résolution d’un contentieux électoral comme celui qu’a connu la Côte d’Ivoire devrait nécessairement passer par le recomptage des voix ou par l’organisation d’un autre deuxième tour pour départager Laurent Gbagbo et Alassane Dramane Ouattara. C’est une question de logique. Dans le monde, des exemples de recomptage des voix existent.
La France, du moins Sarkozy au nom de ses intérêts personnels, campagne électorale oblige, et celui de ses amis, hommes d’affaires bien connus, a opéré un coup d’Etat pour installer un autre ami du clan, Alassane Dramane Ouattara, à la tête de la Côte d’Ivoire.
Se réclamant de l’Houphouétisme et la situation sociopolitique l’exigeait, certains membres non ivoiriens de DSA ont pensé, peut être un peu naïvement, ne connaissant l’homme, qu’une fois au pouvoir, Alassane Dramane Ouattara allait créer les conditions d’une vraie réconciliation.
Au contraire, il a engagé une grande chasse aux sorcières allant jusqu’à geler les comptes de certains journalistes, des dirigeants du FPI et mettre en prison tous ceux qui ont défendu loyalement la République. Et tout naturellement les conséquences de cette méchanceté présidentielle sont énormes.
L’on constate avec beaucoup d’amertume que pour la première fois, dans l’histoire de la Côte d’Ivoire, 2/3 des Forces de Défense et de Sécurité (FDS) sont en exil pendant qu’une autre partie croupit en prison aux côtés des proches de Laurent Gbagbo. Aujourd’hui, selon les chiffres secrets du HCR, environ trois millions d’Ivoiriens sont en ce moment réfugiés ou en exil au Ghana, au Libéria, au Togo et au Bénin. La réconciliation est donc un leurre en Côte d’Ivoire dans les conditions socio politiques actuelles. Même la structure mise en place pour réconcilier les Ivoiriens par la médiation n’est pas crédible, parce que, tout simplement, l’homme qui dirige cette structure souffre d’une suspicion légitime. Il appartient à l’une des parties en conflit. Charles Konan Banny est membre du bureau politique du PDCI qui, avec le RDR forment le RHDP.
Contrairement à la justice qui est binaire, la médiation est ternaire, c’est-à-dire qu’elle comprend trois entités : les deux médieurs (les parties en conflit) et le médiateur. La réussite d’une médiation ou d’une réconciliation dépend essentiellement de la crédibilité et de l’impartialité du médiateur. Ici Charles konan Banny, n’est ni crédible ni impartial pour la simple raison qu’il a été, à un moment donné, dans l’évolution de la crise ivoirienne, placé par Jacques Chirac, dans une position au sommet de l’Etat, où il était lui même en conflit avec Laurent Gbagbo et ses partisans. La mission de la structure de réconciliation nationale est impossible à réaliser, parce que l’homme qui la dirige pose problème et en plus, sur le terrain les conditions ne sont pas réunies pour aller à une vraie réconciliation.
Au plan sécuritaire, les FRCI sont devenus un problème difficile à résoudre par le gouvernement. Ils sont eux-mêmes auteurs de braquages, vols et viols et de tueries. Les affrontements meurtriers avec les populations sont quotidiens.
Sur le plan social, les licenciements se font en masse notamment dans les sociétés d’état. En plus, Ouattara a réussi à diviser le pays par sa politique tribaliste.
Ne sont utiles que les nordistes et musulmans. Toutes les autres ethnies sont ignorées d’office dans l’exercice du pouvoir d’Etat et dans les administrations. Dans la zone forestière, les plantations des ivoiriens sont arbitrairement occupées par des anciens ouvriers agricoles étrangers, burkinabè, avec l’appui des FRCI qui terrorisent les autochtones.
Tout cela, a inévitablement des conséquences fâcheuses sur l’atmosphère générale dans le pays dont, naturellement, l’économie s’essouffle : sa croissance est en ce moment de -5%. Rien ne marche, la pauvreté s’accentue de jour en jour. Les populations vivent dans la misère et la peur à cause du spectre permanent d’un coup d’Etat qui pointe inévitablement à l’horizon.
5/ PROPOSITION DE DSA
Au vu de tout ce précède, DSA propose qu’une rencontre franche ait lieu au sommet, entre les Forces de Défense et de Sécurité de Côte d’Ivoire (FDS-CI) en exil et au pays et les Forces Nouvelles (FN) rebaptisées grossièrement Forces Républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI), ceci pour asseoir les bases solides d’une transition militaire sur trois ans.
Après une analyse approfondie de la crise ivoirienne, DSA affirme sans risque de se tromper que cette démarche est la seule fiable pour l’instauration d’une paix durable en Côte d’Ivoire. Avant tout, il faut que les militaires se réconcilient car, une fois que l’entente sera retrouvée entre les frères d’armes, la Côte d’Ivoire pourra retrouver la paix. Laurent Gbagbo libéré par la CPI et Alassane Dramame Ouattara qui aura démissionné de son poste usurpé de Président de la République, pourront jouer un rôle déterminant dans la réconciliation pendant la transition militaire dont les missions essentielles sont les suivantes:
• La libération de tous les prisonniers civils et militaires,
• Le retour au pays de tous les réfugiés et exilés,
• Le désarmement et la réunification du pays,
• La restructuration de l’armée,
• La restauration de la sécurité et l’Etat de droit,
• La décolonisation des accords de coopération avec la France,
• La réconciliation nationale,
• La révision de la constitution,
• L’adoption la constitution,
• L’organisation des élections générales.
Pour DSA, seule une transition militaire avec ces missions, peut sortir la Côte d’Ivoire de la crise qui dure depuis la disparition du Président Houphouët Boigny en 1993. Les ivoiriens ont trop souffert et il faut faire l’économie d’une autre guerre qui ne fera que des morts en plus. Les militaires n’ont pas pour vocation d’aller en exil, ils reviennent toujours avec des armes pour restaurer leur dignité bafouée, et il faut dès maintenant, engager une vraie discussion avec eux par l’intermédiaire des gouvernements de leurs pays hôtes.
DSA dit clairement non à Alassane Dramane Ouattara et lui propose une transition militaire pacifique pour que la Côte d’Ivoire retrouve la paix.
Il importe de comprendre que si cette transition militaire que DSA propose n’est pas acceptée, il sera donc impérieux pour lui, de mener très prochainement une véritable lutte de reconquête de la Côte d’Ivoire qui se trouve injustement occupée par des prédateurs, notamment Sarkozy et les firmes françaises soutenus par la Licorne, avec la collaboration de quelques ivoiriens corrompus et assoiffés de pouvoir.
La France, qui comme en 1940, a été injustement occupée par l’Allemagne, occupe aujourd’hui la Côte d’Ivoire et cette situation est inacceptable et ne peut durer éternellement. Les forces révolutionnaires ivoiriennes et africaines se battront pour mettre fin à cette occupation. La guerre de la libération du continent africain va bientôt commencer et elle commencera par la Côte d’Ivoire au cas où, la transition militaire pacifique que DSA propose n’est pas prise en compte. Le message est clair et les membres de DSA ont déjà largement dépassé la peur et les régulières menaces de mort dont ils sont l’objet. Lesquelles menaces ne pourront ni arrêter ni ébranler leur détermination.
CONCLUSION
DSA international et sa Section ivoirienne invitent tous les Africains à suivre de prêt l’évolution de la situation sociopolitique en Côte d’Ivoire.
DSA dit merci au peuple ivoirien pour son comportement exemplaire en n’allant pas voter aux législatives. Le faible taux de participation (13%) dénote clairement que Laurent Gbagbo est bien le gagnant du scrutin présidentiel de novembre 2010. C’est donc lui le Président élu par les ivoiriens. Cette vérité doit s’imposer à tous en Côte d’Ivoire et dans le monde, dans toute démocratie, c’est la majorité du peuple souverain qui s’exprime.
DSA entend mener le combat jusqu’à la libération totale du continent et notamment de la Côte d’Ivoire. Elle ne peut admettre qu’une minorité dirige en ce moment la Côte d’Ivoire au mépris de la volonté de la grande majorité du peuple.
Comme hier au Vietnam, en Algérie, comme partout où une minorité s’est emparé du pouvoir avec le soutien des forces impérialistes, le peuple africain à travers les ivoiriens vaincront en faisant échec à l’impérialisme, au néocolonialisme et à la collaboration de traitres aveuglés par leurs intérêts personnels, méprisant ainsi l’intérêt supérieur des Nations.
DSA invite Nicolas Sarkozy et ses amis Bolloré, Bouygues et autres, à rester en dehors des affaires de la Côte d’Ivoire qui naturellement appartient aux Ivoiriens comme la France appartient au Français.
DSA est convaincu que la France, ancienne puissance coloniale, peut avoir des relations normales avec les pays africains francophones si et seulement si, elle se débarrasse du complexe de l’idéologie colonial mercantiliste et accepte que les firmes françaises, Bolloré, Bouygues et autres compétissent loyalement dans l’espace francophone africain, avec celles de la Chine, de l’Inde, du Brésil, etc. L’ordre ancien doit changer et DSA a aujourd’hui les moyens de faire changer les choses et, dans ce sens, la lutte qu’elle engage maintenant sur le continent africain et notamment en Côte d’Ivoire et bientôt dans d’autres pays est irréversible.
Libreville, 22 Janvier 2012
Pour DSA (Mouvement Panafricain)
Le secrétaire Général
BEN ZAHOUI DEGBOU
Géographe & Journaliste
Diplômé de L’INA (Bry-sur-Marne, France)
Certificat de spécialité en Médiation Institutionnelle (IIAP- Paris, France)