Dictature Ouattara: L’artiste franco-ivoirien Jah Prince croupit injustement dans les geôles du régime

Par IvoireBusiness - L’artiste franco-ivoirien Jah Prince croupit injustement dans les geôles du régime.

L’artiste français et ivoirien Jah Prince détenu à la MACA depuis le 21 novembre dernier, a appris ce matin même qu’il allait être jugé une seconde fois après avoir fait appel d’un premier jugement qui le condamnait à un an d’emprisonnement et de cinq années d’interdiction du territoire ivoirien pour consommation de Cannabis.
Sa femme pense que toute la procédure judiciaire est caduque puisque il n’y a eu aucun papier ordonnant l’arrestation de Mr Sery à son domicile. Selon elle, le jugement est exagéré par ce qu’on voulait faire taire son mari.

En janvier 2011, juste avant que la crise n’éclate en Côte d’Ivoire, Jah Prince s’était exprimé dans la presse locale. Dans le journal Fraternité matin: « Je suis venu demander aux politiciens de s’effacer et de laisser le peuple travailler. Il faut pour cela désarmer les consciences violentes, repartir sur de nouvelles bases et éviter de brûler le pays. » et dans le journal Le temps, dont le directeur du groupe de presse, Ousmane Sy Savané, a recouvré la liberté le 3 mai dernier, 20è journée mondiale de la Liberté de la Presse.

Les chansons de l’album « Prisonniers de Babylone », enregistré à Paris en 2003, de Jah Prince ont été diffusées à la RTI (radio télévision ivoirienne) avant que la crise n’éclate. Dans la chanson « Prisonniers de Babylone », du même titre que l’album, Jah Prince dénonçait déjà la répression du pouvoir : « […] Monsieur le président, s’il vous plaît un peu de clémence pour vos prisonniers […] ».

Jah Prince, décidait au printemps 2010, avec les membres de son association Jahps Productions de faire un retour dans son pays natal, la Côte d’Ivoire. Jah Prince souhaitait préparer les chansons d’un nouvel album, tourner un clip, construire une école de musique et organiser une tournée dans les pays de la sous-région. Jah Prince, de son vrai nom Prince Sery avait importé une production de 3000 CDs de son album à titre évocateur: "Prisonniers de Babylone"et du matériel de musique.

Mais au mois de juin 2011 les 3000 CDs et le matériel de musique sont pillés. Mauvaises pratiques de corruption des agents de la douane ou ordre de censure?

Si le second jugement rend à l’artiste sa liberté, il ne sera pas vraiment libre car il a été dépossédé de tous son matériel importé depuis la France. Privé de ses albums, de sa guitare et de son micro que peut faire un artiste?

Jah Prince et sa femme demandent aux présidents François Hollande et Alassane Ouattara que l’Etat de Côte d’ivoire lui restitue l’intégralité de son matériel.

SOURCE: Comité de soutien de Jah Prince