Depuis Accra : Voici la lettre des cadres Fpi à Koulibaly
Publié le jeudi 23 juin 2011 | Soir Info - Au camarade Mamadou Koulibaly, 3e Vice-président, Président par intérim du Front Populaire Ivoirien (FPI), Camarade,
Publié le jeudi 23 juin 2011 | Soir Info - Au camarade Mamadou Koulibaly, 3e Vice-président, Président par intérim du Front Populaire Ivoirien (FPI), Camarade,
Les camarades du FPI réfugiés au Ghana voudraient, par la présente, t’apporter tout leur soutien militant dans la phase actuelle de notre lutte. Ils voudraient vivement t’encourager pour la reprise des activités du parti dans des circonstances aussi difficiles. Ils te félicitent particulièrement pour la décision historique de non participation au Gouvernement actuel et te prient de transmettre au comité central, l’approbation unanime de tous les camarades militants réfugiés au Ghana.
La communauté des camarades réfugiés t’informent par ailleurs de la mise en place d’une coordination dénommée “Coordination FPI en exil”, dont le coordinateur et porte-parole est le Camarade Assoa Adou, membre du Secrétariat Général chargé des relations extérieures. Cette coordination est à la disposition de la direction du parti et souhaite œuvrer en parfaite synergie avec elle.
La coordination nous est apparue nécessaire pour:
1) Continuer à participer à la vie du parti tout en étant en exil ;
2) Suivre l’évolution de la situation politique et sociale de notre pays;
3) Assurer un suivi de la situation des réfugies ivoiriens au Ghana et dans les autres pays.
Camarade, tous les militants FPI en exil saluent et soutiennent la direction du parti pour la poursuite de la lutte pour une Côte d’Ivoire paisible et prospère. Ils te demandent de transmettre aux familles de toutes les victimes de la crise leurs condoléances et leur compassion.
Pour la coordination FPI en exil
Le coordinateur et porte-parole Dr Assoa Adou
Encadré : Une réponse à Lazare Koffi Koffi
Publié le jeudi 23 juin 2011 | Soir Info
La sortie de Lazare Koffi Koffi n’a vraisemblablement pas suscité l’assentiment de tous les cadres FPI refugiés au Ghana : on serait bien ingrat de ne pas établir un lien entre l’interview du ministre Lazare Koffi Koffi (in Soir info du 21/06/11) et la lettre des militants et cadres signée du Dr Assoa Adou. Le premier ne faisait pas de quartier au président intérimaire du FPI, lui demandant de quitter le parti s’il le voulait : « C’est son droit (de partir, ndlr) et il ne sera pas le premier. Seulement s’il veut partir, il faut qu’il le fasse dans l’élégance et non donner l’impression qu’il a eu mission de mains noires pour « tuer » le Fpi ». La lettre signée du Dr Assoa Adou est bien une réponse à Lazare Koffi Koffi. Elle a cette signification qui saurait difficilement échapper au lecteur : les cadres réfugiés au Ghana ne se reconnaissent pas dans le propos de Koffi Koffi et appellent à tempérer. La chance de Koulibaly Mamadou est que cela se produit au cœur d’une polémique sur la couleur de son action politique mais aussi médiatique et que cela sorte d’une bouche, peut-être, inattendue et d’une voix portant plus loin que beaucoup d’autres. Le retentissement sera certain. Koulibaly en avait besoin. Il a commencé en effet à être victime de trois facteurs redoutables : le non dit de ses critiques contre le FPI, les attaques en sourdine dont il fait l’objet de la part de ses rivaux (internes), l’envie de partir….
La lettre au président intérimaire du Front populaire ivoirien a au moins quelque chose de réconfortant qui ne saurait laisser l’intéressé de marbre. En se mettant à la « disposition de la direction du parti » et en assurant « continuer tout en étant en exil à participer à la vie » du FPI, Assoa Adou et ses camarades envoient un signal fort. Par-dessus tout, ils prônent l’habileté, la souplesse et l’unité au sein d’un parti jamais autant affaibli.
Kisselminan COULIBALY