Détenus pendant 13 jours par le pouvoir Ouattara : Les 3 journalistes de Notre Voie blanchis et libérés hier par le tribunal
Publié le mercredi 7 décembre 2011 | Notre Voie - Convoqués, gardés à e premier Positiv Tribu destiné à donner une chance d’expression aux artistes à la recherche d’un public à l’ombre des célébrités,
a laissé une lueur d’espoir, vue pendant six jours à la police criminelle, puis jetés en prison, en violation fragrante de la loi n° 2004- 643 du 14 décembre 2004 portant régime juridique de la presse, les trois journalistes du quotidien Notre voie, ont comparu hier, devant le tribunal des flagrants délits d’Abidjan- Plateau qui les a blanchis et libérés.
Publié le mercredi 7 décembre 2011 | Notre Voie - Convoqués, gardés à e premier Positiv Tribu destiné à donner une chance d’expression aux artistes à la recherche d’un public à l’ombre des célébrités,
a laissé une lueur d’espoir, vue pendant six jours à la police criminelle, puis jetés en prison, en violation fragrante de la loi n° 2004- 643 du 14 décembre 2004 portant régime juridique de la presse, les trois journalistes du quotidien Notre voie, ont comparu hier, devant le tribunal des flagrants délits d’Abidjan- Plateau qui les a blanchis et libérés.
Le tribunal de première instance d’Abidjan-Plateau, à son audience des flagrants délits, a déclaré hier, non coupables les trois journalistes de Notre voie, César Etou (Directeur de Publication et Directeur général par intérim), Didier Depri (Secrétaire général de la rédaction) et Boga Sivori (Chef du service Politique ), des faits que le Parquet près le Tribunal d’Abidjan-Plateau leur reprochait. Le tribunal des flagrants délits, au terme du procès qui s’est déroulé devant un nombreux public, en début d’après midi, n’a pas suivi le parquet qui avait requis une amende de 400 000 FCFA à l’encontre des trois prévenus. « Le tribunal déclare non coupables César Etou, Didier Depri, Boga Sivori, des faits qui leur sont reprochés ». Lorsque le Président de l’audience des flagrants délits M. Yao Kouamé Philipe a prononcé autour de 16 heures ce verdict, blanchissant du coup les trois journalistes, c’était la liesse populaire dans la salle d’audience transformée spontanément en une piste de danse. Même les éléments des forces de l’ordre présents dans la salle avaient du mal à cacher leur enthousiasme. César Etou, lui-même n’a pas pu contenir ses émotions. Il a littéralement fondu en larmes. Comme bien d’autres personnes dans la salle. Les autres audiences des flagrants délits n’étant pas achevées, les forces de l’ordre ont poliment accompagné les manifestants hors de la salle d’audience. Mais que de péripéties avant d’en arriver là.
Hier, le dossier étant vide, l’équation pour le parquet était de démontrer qu’un délit avait été commis par voie de presse. Une parade visiblement commode pour abandonner les poursuites. Le public, lui, attendait avec beaucoup de curiosité, la démonstration du chef d’inculpation retenu contre les prévenus par le parquet et portant sur « incitation à des infractions pénales par voie de presse». A l’audience, Mme Tahoua représentant le ministère public rappelant le chef d’inculpation a visé l’article 69 de la loi portant régime juridique de la presse, relatif au délit commis par voie de presse. Cette disposition stipule que ceux qui incitent au vol, au pillage, destruction de biens publics et privés par voie de presse, sont passibles des peines prévues par les articles 174 et 175 du code pénal (1 à 5ans) d’emprisonnement. Tour à tour à la barre César Etou, Didier Depri et Boga Sivori, ont affirmé ne pas reconnaître les faits qui leur sont reprochés et que les deux articles de presse portant sur « Alassane Ouattara s’offre 40 Mercédès à un 1,046 milliards » et le Franc CFA sera bel et bien dévalué » ne visait qu’à informer uniquement le public.
«Quelle idée avez-vous derrière la tête en écrivant ces articles ? Vous avez écrit que le Président s’offre 40 Mercédès et vous dites que les gens ont faim comme si on ne s’occupait pas d’eux.» Devant ces questions du Procureur et du Président de l’audience qui ont provoqué la désapprobation dans la salle, les trois journalistes qui ont passés six jours à la police criminelle et sept autres à la Maison d’Arrêt et de Correction d’Abidjan ( MACA) sont restés constants dans leurs réponses en disant qu’ils ont fait tout juste leur travail de journaliste qui consiste à informer le public et à attirer l’attention des autorités compétentes sur l’inopportunité des dépenses de l’Etat au moment où le peuple broie du noir. Et de citer entre autres, le licenciement des travailleurs pêle-mêle, le manque de médicament dans les hôpitaux, les décès liés à cet état de faits. Très applaudis pendant le procès, par le public, le conseil des trois prévenus constitués des Maître Serge Essouo, Dako Zahoui, Dago Djiriga , a démontré avec des arguments de droit que la détention des trois journalistes a été un abus inacceptable car illégale. C’est pourquoi, le conseil a invité le ministère public qui avait renoncé auparavant au premier chef d’inculpation (Offense au Chef de l’Etat et atteinte à l’Economie nationale) à prouver les chefs d’inculpations portant sur l’incitation. Le Procureur n’a pas réagi et le Juge a tranché, blanchissant et ordonnant la libération immédiate des trois journalistes du quotidien notre voie.
Les trois journalistes ont quitté la salle d’audience dans une ambiance festive. A19h42, ils ont définitivement quitté la Maca où ils n’auraient jamais dû séjourner un seul jour.
Félix Teha Dessrait