Détention de Gbagbo et ses proches : Un avocat sénégalais dépose une plainte contre Ouattara

Publié le vendredi 5 août 2011 | Notre Voie - Un avocat sénégalais a déposé une plainte contre l’Etat de Côte d’Ivoire et son président Alassane Dramane Ouattara devant la cour de justice

Alassane Dramane Ouattara.

Publié le vendredi 5 août 2011 | Notre Voie - Un avocat sénégalais a déposé une plainte contre l’Etat de Côte d’Ivoire et son président Alassane Dramane Ouattara devant la cour de justice

communautaire de la Cedeao le 25 juillet dernier. Maître Ciré Clédor LY du barreau de Dakar, l’un des avocats constitués pour la défense des intérêts de Laurent Gbagbo, de son épouse et de leurs proches, estime que les droits de ses clients incarcérés à Bouna, Korhogo, Odienné, Katiola etc. sont violés par l’Etat de Côte d’Ivoire. « Les actions engagées devant la Juridiction communautaire (…) visent le respect par l’Etat de Côte d’Ivoire de sa Constitution, de sa Loi nationale et de l’ensemble de ses engagements internationaux, et notamment la Charte africaine des droits de l’homme qui l’obligent au respect et à la protection des droits et libertés fondamentaux de l’Homme, et d’ailleurs mis en avant par SEM Alassane Ouattara dans le cadre de ses interventions en faveur de la justice, de la bonne gouvernance et de la réconciliation nationale», indique un communiqué de presse publié le 3 août à Dakar.
Ledit communiqué précise que cette plainte vise à obtenir «la libération immédiate des personnes séquestrées ». Mais aussi, l’interdiction de toute poursuite contre le couple Gbagbo et «la constatation par la Cour de la violation des principes de transfert constitutionnel du pouvoir en Côte d’Ivoire contrairement aux dispositions du Protocole de la Cedeao sur la bonne gouvernance et la Charte africaine sur la démocratie ».
Enfin, Me Ciré Clédor voudrait que la cour de justice de la Cedeao constate la destitution du président Gbagbo démocratiquement élu par le peuple de Côte d’Ivoire « par des moyens anticonstitutionnels et armés prohibés par le droit interne et le droit international ».
Selon le même communiqué de presse, la saisine de la cour de justice de la Cedeao a été portée à la connaissance de l’Etat de Côte de Côte d’Ivoire le 2 août dernier.

Augustin Kouyo