Déséquilibres des comptes courants du G20: les USA plaident pour 4% du PIB

WASHINGTON (AFP) le 25.10.2010 - Le secrétaire au Trésor américain Timothy Geithner a plaidé dans un entretien télévisé diffusé dimanche pour que 4% du produit intérieur brut devienne "la référence" pour les déséquilibres des comptes

De Afp.

WASHINGTON (AFP) le 25.10.2010 - Le secrétaire au Trésor américain Timothy Geithner a plaidé dans un entretien télévisé diffusé dimanche pour que 4% du produit intérieur brut devienne "la référence" pour les déséquilibres des comptes

courants admissibles pour les pays du G20.
"Personnellement, mon point de vue est que cela va devenir la référence à l'avenir", a-t-il déclaré à un journaliste de la chaîne Bloomberg TV, qui l'avait interrogé depuis Gyeongju (Corée du Sud) à l'issue d'une réunion avec ses homologues du G20.
"Si vous regardez ce que les pays, les grandes économies, projettent pour l'avenir, c'est ce qu'ils prévoient s'ils continuent les politiques qu'ils suivent aujourd'hui", a précisé M. Geithner.
"La plupart des pays voient leurs déséquilibres soit rester sous les 4% soit tomber à 4% à moyen terme. Et pour cette raison, je pense que cela a des chances d'émerger comme la référence fondamentale vers laquelle se tournent les pays", a expliqué le ministre.
Dans un communiqué publié samedi à Gyeongju, les pays riches et émergents du G20 se sont engagés à "prendre un ensemble de mesures visant à réduire les déséquilibres excessifs et à maintenir le déséquilibre de leurs comptes courants à des niveaux soutenables". Ils n'ont toutefois pas chiffré leur objectif.
D'après les estimations du Fonds monétaire international pour 2010, parmi ces pays, ceux qui auraient le plus d'efforts à faire pour que le solde de leurs comptes courants passe sous les 4% du PIB seraient l'Arabie saoudite (+6,7%), l'Allemagne (+6,1%) et la Turquie (-5,2%). Les Etats-Unis seraient sous ce seuil (-3,2%) et la Chine au dessus (+4,7%).
D'après M. Geithner, "le FMI doit jouer le rôle de gendarme. C'est sa raison d'être".
Le ministre américain a appelé à avoir une interprétation souple des 4%. "Les pays sont dans des circonstances différentes", a-t-il admis, et "il faut faire en sorte d'avoir un cadre de coopération avec ces seuils indicatifs pour limiter les déséquilibres qui prennent en compte ces différences".
Il a cité les "très grands producteurs de matières premières" comme l'Arabie saoudite et l'Australie, et "les très petites économies pour lesquelles le commerce extérieur représente plusieurs fois le PIB, comme Singapour" qui n'est pas membre du G20.
"Mais pour les grandes économies, des Etats-Unis à la Chine, de l'Allemagne au Japon, je pense qu'il est admis que si nous permettons à ces déséquilibres vastes et persistants de monter à l'avenir, ce serait mauvais pour la croissance mondiale", a précisé M. Geithner.