Démissionnez monsieur BAN KI-moon !
On peut rêver ! Rêve de grandes choses, cela te permettra d’en faire au moins de toutes petites disait Jules Renard.
On peut rêver ! Rêve de grandes choses, cela te permettra d’en faire au moins de toutes petites disait Jules Renard.
Une résolution du conseil de sécurité des Nations unies, comme par exemple la résolution 2062 adoptée le 26 juillet 2012, pourrait faire l’objet d’un sujet de philo du bac ou encore faire l’objet d’un TD en première année de sciences Po. Bien entendu il faudrait au préalable l’expurger de toutes ses formules d’obséquiosités, de toutes ses acrobaties liminaires pour arriver aux faits et poser la question suivante :
« Dites ce que vous avez retenu dans ce texte de 7 pages et expliquer en quoi le verbiage lénifiant ainsi exposé n’est que bouffonneries. »
En toute logique un tel sujet devrait amuser les étudiants ! Mais restons sérieux. Sur les 291 lignes de bavardages, je n’en retiendrai que 3, qui disent, page 4 de la résolution : « ..Sur la base de la déclaration présentée par la Côte d’Ivoire acceptant la juridiction de la CPI….la chambre préliminaire a décidé par la suite d’étendre l’enquête en Côte d’Ivoire aux crimes qui auraient été commis depuis le 19 septembre 2002 »
On notera l’expression « par la suite », ce qui signifie soyons-en sûr aux calendes grecques !
Puis plus rien sur ce sujet. Le secrétaire général est prié avec toutes les formules de condescendance d’usage, de procéder pour le 31 mars 2013 à une évaluation de l’évolution de la Côte d’ivoire, pour avant le 31 décembre 2012 à un rapport d’étape !! Et pour avant le 30 juin 2013 à un rapport final concernant la situation sur le terrain, et l’application de la présente résolution, ah ! Nous y voilà !
Avant toutes choses, je précise aux lecteurs que j’ai été moi-même « expert » pendant quelques années auprès de cette « huge organization, not too big to fall » je sais donc les pratiques, comment les textes sont posés et surtout comment les rapports sont rédigés et quels en sont leurs utilités ultérieures. J’ai donc été au cœur d’un système bureaucratique unique au monde, j’ai rempli des tonnes de documents, j’ai communiqué des rapports plus beaux les uns que les autres, j’ai coûté cher à la collectivité et que je sache tout ce que j’ai pu faire pendant des années n’a servi à rien. On m’a maintes fois reproché de faire de la sur qualité ! Je l’ai bien sûr maintes fois regretté jusqu’au moment où je me suis aperçu que la mécanique du système ne pouvait amener les dossiers et les hommes qu’à des fins de non recevoir. C’est ce qu’on appelle de l’imagerie mentale, sur fond de comédie humaine. Le malheur c’est que les gens qui sont dans le système pour leur grande majorité croient en leur système, pour les autres c’est une planque alimentaire, mais peut-on le leur reprocher !
Alors donc, d’ici au 30 juin 2013, il est à parier que rien ne se passera pour ce qui concerne l’enquête relative aux crimes commis par les rebelles et leurs alliés depuis le 19 septembre 2002 en Côte d’Ivoire, tout simplement parce qu’il n’y a rien d’exécutoire ni de coercitif dans les 3 phrases évoquées ci-dessus, parce que la notion de « par la suite » est vicieusement intemporelle, de ce temps qui fortifie les amitiés et les collusions et parce que l’on sait très bien qu’à l’exception de ceux qui sont aujourd’hui parfaitement identifiés (les rebelles, leur chef, les chefs de guerre dits com’zones et leur pourvoyeur d’armements, de financements et autres subsides), un certain nombre de chefs d’Etat africains et occidentaux ploutocrates sont également impliqués dans ces crimes de guerre.
C’en est beaucoup pour pouvoir instruire une procédure politique par les instances de La Haye prises au piège et surtout parce que les geôles de la CPI ne suffiraient pas à héberger tout ce beau monde ! Donc il ne se passera rien, et comme il ne se passera rien, le conseil de sécurité de l’ONU, dans une procédure bien huilée devra accoucher d’une nouvelle résolution pour dire, dans sa langue vernaculaire, qu’il n’y a rien à dire mais qu’on le dit quand même en remettant une date butoir pour réaffirmer ce qu’on a voulu dire ! Tout doit être passé sous le boisseau, car l’humanité est amnésique. A votre décharge tout ceci est mécanique et vous ne vous en rendez pas compte Et ainsi va la vie de cette machine sans passion qui instrumentalise des intérêts personnels de tous ordres pour exister.
Mais enfin monsieur le secrétaire général de l’ONU, ce sont les seules passions humaines qui sont à l’origine des évènements historiques et qui créent les sociétés et leurs valeurs. Seule la nature individuelle de l’homme est à l’origine de son évolution, et toute tentative de régulation des lois de nature participe à la complexification, des sociétés et de leur vivre ensemble.
L’homme que vous êtes a une tendance naturelle à la déraison qui l’amènera mécaniquement à être raisonnable dans le temps s’il n’est pas obligé or vous êtes un obligé de suzerains qui financent votre monstre bureaucratique qui nie la nature humaine en l’intimant à se comporter suivant des lois, édictées en shadow cabinets, dont vous ne maitrisez plus les portées.
La loi, par elle même ne fait rien monsieur, car elle n’est pas un individu
Cher monsieur le secrétaire général, vous avez compris qu’un Gbagbo libéré et lavé de toutes les scories dont vous l’avez affublé, qu’une paix retrouvée en Côte d’Ivoire sur base de démocratie renaissante serai le déshonneur du mensonge, de la magouille et par voie de conséquence de votre monde de gouvernance qui devrait vous amener vers un Hara-Kiri versus Corée du sud.
Cher monsieur, votre usine, à résolutions imposées par des intérêts particuliers, s’est emballée au point d’être incapable de contrôler ses actes et les dégâts qui en découlent. Tant que l’ONU, dont le conseil de sécurité dans sa composition est anti démocratique, n’a servi qu’à rien, elle a été tolérée par les nations, comme on disait, ça ne mangeait pas de pain, mais aujourd’hui qu’elle est le faire valoir de tout un chacun, de tout chef d’Etat, son existence même devient problématique.
L’ONU n’est aujourd’hui qu’une construction d’illusions, qui s’empêtre dans une déchéance programmée, sauf si elle trouve des ressorts pour se remettre en question et se repositionner en regard de l’évolution des Nations et non plus en restant en commerce avec des chefs de guerre occidentaux !
Il est un principe bien connu qui est celui de Peter qui stipule que « tout employé tend à s’élever à son niveau d’incompétence », principe suivi de son corollaire qui est de dire « qu’avec le temps, tout poste sera occupé par un incompétent incapable d’en assurer la responsabilité » ! Ne pensez-vous pas aujourd’hui faire comme saint Jean qui donnait le baptême sans l’avoir reçu, en voulant moraliser un monde sans connaître le sens et la portée de la morale ?
L’ONU, théâtre à ciel ouvert, génère ses propres folies à la fois par l’attachement qu’elle se porte à elle-même et par son désir de sur exister, et ce pour éviter d’être black listée comme ce fut le cas lorsque Bush Jr déclara la guerre à l’Irak, sur un mensonge d’Etat ou comme cela aurait pu être le cas si elle n’avait pas pris, contrainte et forcée, la résolution 1975, pour envahir la Côte d’Ivoire, en totale opposition avec la notion étendard de non ingérence, fièrement évoquée dans ses textes fondateurs.
Monsieur le secrétaire général, maintenir la paix en Côte d’Ivoire n’est qu’un leurre car si la Côte d’Ivoire était en paix nous n’aurions besoin d’aucun organe hybride pour la maintenir, d’autant que vous avez couvert d’octobre 2007 à septembre 2011, les actes ignominieux posés par votre coreligionnaire piètre ersatz de samouraï, Young-Jin CHOI dont le leitmotiv n’était autre que Si vis pacem, para bellum, qu’il aura probablement trouvé, à tord dans son livre de chevet qui était à coups sûrs, l’art de la guerre de Sun Tzu !
Monsieur le secrétaire général, vous ne pouvez pas vous arroger le droit de décréter la paix quelque part, quand celle-ci ne dépend seulement d’une loi de nature et non pas d’une loi de législateur. Dans une manière puritaine d’escamoter les problèmes individuels d’une nation, que ce fut pour l’Afghanistan ou pour la Côte d’Ivoire, vous n’avez que la solution de forces armées que vous sous-traitez à des états guerriers qui n’ont de rêves que d’exister au vu de leurs égos.
Monsieur le secrétaire général, aujourd’hui, dans ce XXIe siècle vous ne servez plus à rien, sauf à museler au profit d’une minorité occidentale l’émergence de nouveaux Etats, en particulier africains. Vous êtes donc plus générateur que modérateurs de conflit, et de surcroit vous coûtez très cher à la collectivité internationale, et par les temps de disette qui courent ça n’est pas à minimiser.
Nombre de chef d’état qui ont compris que votre système de pensées dogmatiques vous autorisait tout et son contraire et qui veulent s’exonérer de leurs égarements, postulent avec véhémence pour ce que vous appelez votre conseil de sécurité, cet antre d’expertises en résolutions libidineuses. Nous sommes là rendus dans le fin du fin de l’aberration mentale, car vous devenez ainsi le rempart, la caution pour toute dictature ultérieure, qu’elle soit militaire ou pseudo démocratique, comme c’est le cas aujourd’hui en Côte d’Ivoire.
Monsieur le secrétaire général, démissionnez avec panache de votre poste, prenez votre bâton de pèlerin et allez évangéliser, avec votre compère CHOI qui écrit probablement ses mémoires de guerre dans son ambassade, votre peuple frère de Corée du nord, là on a besoin de vous, car, a-t-on appris dans notre adolescence, moins par moins ça ne peut faire que plus ! Faites acte de contrition et de charité, revenez à la simplicité, un homme, un manteau et un bâton.
Si l’homme raisonnable vous demande avec la plus grande courtoisie, mais également avec la plus grande fermeté de faire votre baluchon, c’est parce que cet homme (selon votre expression de langue ce coton) condamne. Il condamne et quoi ! Il condamne votre cautionnement des déclarations de vos vrais faux experts qui dernièrement viennent d’accuser les pauvres réfugiés politiques ivoiriens de fomenter un complot avec des rebelles Malien contre le gouvernement ivoirien. Qui ne dit rien consent ! Cette dernière goutte d’eau fait pourrir la barque sur laquelle vous ramez à contre courant, bon vent monsieur le secrétaire général.
Monsieur Le secrétaire général, vous êtes dans la fiction ! Votre amour de la justice n’est que la crainte de l’injustice à votre égard ! Votre liberté psychique n’est pas un bien que d’aucuns vous apporteraient de l’extérieur après que vous leur ayez accordé des faveurs, vous devez la conquérir en vous-même et pour vous-même.
C’est par l’esprit qu’on se délivre, dans un yoga de tous les jours.
Alors instruisez-vous de tout cela et démissionnez en sage, comprenez, pour paraphraser Confucius, que nous levons ici un coin de voile pour votre bien être futur et que si vous ne pouvez découvrir les trois autres, tant pis pour vous !
Alain CAPPEAU
Conseiller Spécial du Président Laurent Gbagbo.