Démission du Gouverneur de la BCEAO : Philippe Henri Dacoury Tabley victime d'un coup d'Etat et limogé. Jean Baptiste Compaoré, parent du Président Blaise Compaoré, nommé Gouverneur par intérim

Le samedi 22 janvier 2011 par IvoireBusiness - Philippe Henri Dacoury Tabley, Gouverneur de la Bceao, a été contraint à la démission par les

chefs d’Etat de l’Uemoa reunis ce jour à Bamako au Mali. Il a aussitôt été remplacé par Jean-Baptiste Compaoré, Gouverneur par intérim, et parent du Président Blaise Compaoré.

Philippe-Henri Dacoury-Tabley, Gouverneur de la Bceao, contraint à la démission par les chefs d'Etat de l'Uemoa.

Le samedi 22 janvier 2011 par IvoireBusiness - Philippe Henri Dacoury Tabley, Gouverneur de la Bceao, a été contraint à la démission par les

chefs d’Etat de l’Uemoa reunis ce jour à Bamako au Mali. Il a aussitôt été remplacé par Jean-Baptiste Compaoré, Gouverneur par intérim, et parent du Président Blaise Compaoré.

Le reproche fait à Philippe Henri Dacoury Tabley est de n’avoir pas rendu effective la décision du Conseil des ministres de l’Uemoa du 23 décembre 2010, de donner la signature de la Bceao à Alassane Ouattara, Président reconnu par la communauté internationale.
En effet, M Dacoury Tabley avait autorisé le décaissement de quelque 60 milliards de francs CFA (91,5 millions d'euros) en faveur du régime Gbagbo depuis le 23 décembre. Patrick Achi, porte-parole du camp Ouattara, a parlé de 100 milliards de francs CFA (152,4 millions d'euros) qui auraient été récupérés par le régime Gbagbo entre le 24 décembre et le 17 janvier sur le compte de la banque centrale.
La décision de limoger le Gouverneur Dacoury a été prise après avoir entendu "le compte-rendu sur la non-application effective des décisions prises par le conseil des ministres" de l'Uémoa, précise le texte, lu par le président de cette institution financière régionale, Soumaïla Cissé.
Notons que M. Dacoury-Tabley gouverneur de la BCEAO depuis deux ans, avait été sanctionné vendredi par l'Union européenne (UE) avec interdiction de voyager et gel de ses avoirs, s’ajoutant ainsi à la liste de 90 personnes, dont Laurent Gbagbo lui-même, frappées par ces sanctions.
Pour Guillaume Soro, Premier ministre de Ouattara, cette décision des chefs d’Etat de l’Uemoa est une victoire pour son Président Alassane Ouattara dans le combat qui l’oppose à Laurent Gbagbo pour le poste de Président de la République de Côte d’Ivoire.
Le camp Ouattara envisage de couper les vivres au régime Gbagbo pour le pousser à céder pacifiquement le pouvoir à M. Ouattara et éviter le recours à une intervention militaire ouest-africaine pour le déloger, une option envisagée.
Christian Vabé