DÉCLARATION DU COLLECTIF DES CONGOLAIS DE L'EXTÉRIEUR SUR LA CRISE IVOIRIENNE

POUR LA RECHERCHE DE LA VERITÉ SORTIE DES URNES DANS LE NORD DE LA CÔTE D'IVOIRE PAR LE PANNEL MANDATÉ PAR L'UA.

POUR LA RECHERCHE DE LA VERITÉ SORTIE DES URNES DANS LE NORD DE LA CÔTE D'IVOIRE PAR LE PANNEL MANDATÉ PAR L'UA.

Côte d'Ivoire est un Etat souverain, depuis maintenant deux mois, le peuple ivoirien réclament le respect de la décision du « conseil constitutionnel » et de sa « constitution » aux soutiens étrangers d'Alassane Ouattarra. Il n'arrête pas d'expliquer, que cette décision est liée à la « constitution » et, cette institution a donné cette décision en respectant ses dispositions. Elle n'a fait que respecter et utiliser la « constitution ».
Nous, « collectif des congolais (Brazzaville) » de l'extérieur, composante de la diaspora africaine de France défendant la souveraineté et Laurent Gbagbo, le président élu proclamé par le « conseil constitutionnel » ivorien ; déclarons ce qui suit ce samedi 12 février 2011 en « session extraordinaire » pour apporter notre soutien à ce peuple qui se bat courageusement et dignement :
En effet, nous rappelons qu'il y a quelques années, pour justifier son intervention militaire et pour mettre la main sur le pétrole irakien ; l'Amérique de W. Bush avait fabiqué les preuves d'existence d'armes des destructions massives contre Saddam Hussein. Après la chute de Bagdad et la découverte de cette vérité, les coeurs de ceux, qui soutenaient aveuglement l'intervention militaire étaient rongés par le remords éternel. Si la première puissance du monde arrive à fabriquer les preuves sans gêne pour mettre la main sur le petrole irakien, qu'est-ce qui empêchera la france de fabriquer de toute pièce les resultats des présidentielles ivoiriennes pour mettre la main sur les gisements pétroliers ivoiriens ?
En raison de la mondialisation et à cause de ses matières premières énergetiques et agricole, notre continent est confronté à une grande insécurité provoquée volontairement par les lobbys industriels et financiers au service des grandes puissances occidentales. Comme nous le savons tous, les multinationales occidentales qui utilsent les matières premières africaines sont en concurrence avec celles des pays émergents.
D'autre part, la reconnaissance prématurée d'Alassane Ouattarra, alors que les éléments objectifs justifiant cet acte n'ont aucun fondement constitutionnel, est la preuve que l'objectif recherché est d'imposer un candidat pour créer à son profit une dynamique des contrats et des accords économiques.Comment pouvez-vous comprendre, que l'Afrique qualifiée de continent à la dérive et que la France n'a plus qu'à y perdre qu'à y gagner que Nicolas Sarkozy déformait l'image négatif du risque migratoire, est devenue son centre d'intérêt actuellement ?
C'est pourquoi, il faut la recherche de la vérité sortie des urnes ivoiriennes pour tordre le cou à l'imposture, enlever cette corde que l'on nous impose de mettre dans notre cou, rendre le peuple ivoirien maître de son destin et l'Afrique libre. Sans cette vérité, aujourd'hui c'est la Côte d'Ivoire mais demain à qui le tour.
Par ailleurs, nous saluons avec brio le courage des chefs d'Etats africains non francophones, qui ont imposé la resolution par la voie pacifique et diplomatique au dernier sommet de l'« Union Africaine », mal gré les pressions tous azimuts d'une intervention militaire des soutiens étrangers du mauvais perdant, Alassane Ouattarra. Par ce geste, l'« Union Africaine » a fait perdre la fraicheur et la crédibilité des propagandes d'une intervention militaire de la « CEDEAO » orchestrée par la France, l'« UE » et l'« ONU » et, vient de montrer au monde entier qu'elle joue désormais un rôle clé sur le continent.
Oui, il faut la recherche de la vérité sortie des urnes ivoiriennes au nord pour que plus personne ne se cache derrière les non-dits. La vérité sur ce qui s'est réellement passé dans cette partie de la Côte d'Ivoire au deuxième tour des présidentielle et, qui survit encore, ne doit plus être gardée secrète par une seule poignée d'individus. Il incombe donc au pannel des chefs d'Etats mandatés par l'« UA » de demander à la certification de l'« ONU », à la « CEI » et au « conseil constitutionnel » de prouver conformement à la « constitution » ivoirienne leur faits, leur prétentions et les résultats en leur possession.
Toutefois, nous rappelons à l'endroi des chefs d'Etats formant ce pannel, que l'élection présidentielle ivorienne est un contrat conclu entre le peuple ivorien et un homme (le candidat vainqueur), suivant lequel la volonté populaire exprimée par ladite élection donne le droit à ce dernier d'exercer le pouvoir en son nom et cette volonté n'engage le peuple ivoirien que parce que la « loi ivoirienne » l'a prevu et, quand elle existe ; son acceptation est soumise à l'absence de fraude, de violence et d'erreur de nature à fausser le resultat du vote.
Et, nous sommes d'une part surpris que le secretaire général de l'« ONU », premier artisan de la paix dans le monde puisse declarer : «... le recomptage des voix en Côte d'Ivoire serait une injustice... » et, d'autre part convaincus, que c'est dans le but d'empêcher et peut-être de supprimer cette vérité à la connaissance des ivoiriens, des africains et du monde entier, que l'on cherche désesperement à pousser ce peule à la guerre civile pour justifier une intervention militaire legitime.
Enfin, le destin de l'Afrique se joue en Côte d'Ivoire. Si dans notre vie de congolais, il y a des heures où l'intérêt africain devient le plus sacré de devoir, ce moment est arrivé et cette cause est la souverainté de la Côte d'Ivoire et, face au silence complice de nos chefs d'Etats, nous, resortissants d'Afrique francophones, nous ne devons qu' obéir plus qu'à notre conscience et non à nos dirigeants sur la conduite à tenir sur ladite crise.

Fait à Paris, le 12 fevrier 2011
Le président du collectif
Brice Sylvestre Kéoua
Contact :
06-22-53-84-20
bricesylvestre@yahoo.fr