Débat autour du congrès du Pdci: Les militants de la diaspora répondent à Bédié

Par Notre Voie - Les militants de la diaspora répondent à Bédié.

Décidément, la dernière sortie du Président Henri Konan Bédié depuis Paris n’est pas du goût de la grande majorité des militants Pdci de la diaspora disséminés dans le monde entier. Ils ne ratent plus, en tout cas, la moindre occasion pour asséner leurs vérités au Sphinx de Daoukro qui, selon eux, veut « tenter un passage en force » au cours du prochain congrès de leur parti. Aussi bien sur les réseaux sociaux que sur les radios privées, on a l’impression qu’ils se sont passé le mot. Presque unanimement et avec des propos parfois durs et corsés, les Pdcistes vivant dans ces grandes nations de liberté et de démocratie par excellence, conseillent à Bédié de “savoir passer la main car on ne peut pas, avoir été, et, chercher à être indéfiniment”.
”Quand nous parlons entre nous femmes de la situation du parti, beaucoup insistent pour exiger un sang nouveau au Pdci. Nous espérons que Bédié aura la courtoisie d’envoyer une déclaration au parti, avant le congrès, dans laquelle il signifiera clairement qu’il est atteint par la limite d’âge et qu’en vertu des textes existants (non encore amendés) du parti, qu’il est forclos. Nous n’irons pas au congrès pour humilier quelqu’un. Le PDCI n’est pas à une personne près. Il s’agit de la survie du parti et nous ne ferons aucun cadeau à qui que ce soit. Ce grand parti saura lui rendre les honneurs et le remercier pour ce qu’il a fait s’il sait partir”, rugit la bouillante Mme Gnoa connue pour son éloquence et ses prises de position lucides dans les émissions “JR Shows” sur la radio INRI basée à Washington DC.
La dame de feu du Pdci des Etats Unis va même plus loin pour dénoncer « l’attitude désinvolte de Bédié vis-à-vis de KKB, le Président de la Jpdci qui, avec Gnamien Yao, est monté au créneau dans sa traversée du désert pour le porter à la tête du parti ».
A propos des dispositions des accords de Marcoussis évoqués par Bédié pour rester à la tête du Pdci, Mme Gnoa estime que “ ses déclarations n’engagent que lui” avant de soutenir avec force que “d’ailleurs, non seulement elles n’ont aucune valeur juridique mais en plus, elles ne peuvent pas se substituer aux textes internes du Pdci”. C’est pourquoi, pour M. N’guetta, professeur dans une Académie de Washington, « Bedié ne doit pas sous-estimer le poids des mécontents ». Car, selon lui, «beaucoup aspirent au changement et la contestation qu’on veut cacher est réelle».
M. Kouadio Aznavour, militant Pdci en Europe qui dissèque ce sujet sur son mur Facebook, ne dit pas autre chose. Il se dit “exaspéré par l’entêtement de Bedié à vouloir se maintenir à tout prix à la tête du parti pour le brader au Rdr et à son Président ». Ces nombreux internautes ne pardonnent pas à Bedié d’avoir « entrainé le Pdci les mains et les pieds joints dans une alliance avec le Rdr et sa rébellion meurtrière ». Ils insistent dans la plupart de leurs posts sur le fait que, «les accords de Marcoussis auxquels Bédié fait allusion avaient été signés en période conflictuelle à titre consultatif pour emmener la Côte d’Ivoire aux élections. Une fois ces joutes terminées, il revient à la constitution, loi fondamentale de leurs pays de gérer désormais leur vie politique ».

Correspondance de Mathieu Bouabré aux USA mattbouabre@yahoo.com