Cyber –arnaque: Pour 130 mille F Cfa - L’Ivoirienne conduit le jeune français au suicide

Publié le mardi 30 octobre 2012 | Nord-Sud - L’affaire a alimenté la presse française tout le week-end de la Tabaski. Gauthier, un jeune Français âgé de 18 ans est mort harcelé, dit-on, par

Image d'archives.

Publié le mardi 30 octobre 2012 | Nord-Sud - L’affaire a alimenté la presse française tout le week-end de la Tabaski. Gauthier, un jeune Français âgé de 18 ans est mort harcelé, dit-on, par

une Ivoirienne, via internet. Le 10 octobre dernier, le lycéen s’est pendu dans le jardin du domicile familial à Brest. Au terme d’une semaine d’hospitalisation, il a finalement trouvé la mort. La personne par qui le malheur est arrivé a été identifiée dans un cybercafé à Abidjan grâce à l’adresse Ip de son ordinateur. L’arnaqueuse réclamait 130 mille FCfa à la victime. Que s’est-il passé ? Selon les enquêteurs, le lycéen avait noué une relation avec l’Ivoirienne sur un site de chat en ligne. Par vidéo interposée, la jeune fille se dénude et demande au garçon de « montrer quelque chose ». Il se dévêt et se rend au rendez-vous qu’elle lui donne... sur Facebook. Gauthier s’étonne qu’elle n’ait que lui comme ami sur son mur. « Parce que je viens de refaire mon profil », lui répond-elle. L’explication semble plausible. Les voilà « amis » virtuels. Mais après avoir obtenu ce qu’elle demandait, le ton de l’interlocutrice change. Les messages se font plus menaçants. « Je vais détruire ta vie et diffuser la vidéo auprès de tous tes amis. » L’interlocutrice égrène la liste des contacts du garçon. Gauthier tente de l’interrompre. Elle continue tout en lui réclamant 200 €, c’est-à-dire 130 mille FCfa en échange de la suppression de la vidéo. A ce moment, comme en témoigne un échange de sms avec un cousin de son âge, Gauthier prend peur. Il réalise qu’il est tombé dans un traquenard. L’échange avec la jeune fille n’aura duré que dix minutes. Quelques jours après son décès, les parents du jeune homme ont décidé de dénoncer le danger invisible qui a provoqué le geste désespéré de leur fils. Alors que rien ne laissait présager un tel drame. Il avait la réputation d’un enfant sans histoire. Sur la toile, de nombreux internautes n’ont pas manqué d’indexer la Côte d’Ivoire comme une plaque tournante de la cyber-criminalité. Une mauvaise publicité pour le pays qui se remet d’une crise socio-économique aigüe.

Nesmon De Laure