Culture: Réconciliation- Tiken et Alpha font la paix

Publié le mercredi 29 juin 2011 | L'expression - Les deux figures de proue de la musique ivoirienne fument enfin le calumet de la paix. Après des contacts, le “kôro” Alpha Blondy et son

Tiken Jah Fakoly et Alpha Blondy à Paris le 28 juin 2011.

Publié le mercredi 29 juin 2011 | L'expression - Les deux figures de proue de la musique ivoirienne fument enfin le calumet de la paix. Après des contacts, le “kôro” Alpha Blondy et son

cadet Tiken se sont rencontrés, hier, à Paris pour jeter les bases d’un collectif d’artistes pour la réconciliation nationale. Selon Tiken Jah, joint au téléphone hier, au cours de la rencontre fraternelle, lui et son aîné ont eu des échanges sérieux. Au menu, les dispositions pratiques de l’organisation de la caravane et celles pour réussir l’unité des cœurs des artistes ivoiriens qui ont été divisés par la crise postélectorale. De manière pratique, face à l’enjeu, les deux poids lourds du reggae ont décidé de saisir d’un plan commun leurs frères et sœurs du showbiz. D’abord pour mobiliser les sponsors, ils vont prendre attache avec une maison de communication à Paris et une autre à Abidjan, qui sera choisie après consultation de ceux du pays. «Dans un court terme, ces maisons vont trouver des partenaires pour le financement de la caravane. Cela est très important vu l’énorme challenge en jeu et le temps imparti», explique l’enfant de Gbéléban. Concrètement, ils ont pris langue avec une structure d’organisation de spectacle basée en France qui viendra prêter main forte à l’organisation. S’agissant du rassemblement, Tiken révèle que “Jagger” et lui sont en pleine consultation pour réunir tous les artistes ivoiriens de les bords surtout ceux qui sont sortis. «La Côte d’Ivoire a besoin de tous ses enfants, parce que chacun à quelque niveau qu’il soit à son rôle à jouer dans cette réconciliation ». A ses yeux, les artistes ne sont pas des politiciens ou des juges et ne doivent sous aucun prétexte exclure un collègue. Cela dans la mesure où chaque Ivoirien «doit travailler pour l’apaisement des cœurs».

Mamadou Doumbes