Crise post-électorale : LES TENTATIVES DE DESTABILISATION DES EXPORTATIONS DENONCÉES
Le 16 février 2011 par Fraternité Matin - A l’initiative du Conseil national des sages (Cns) de la filière café-cacao, les producteurs ont répondu à une rencontre, hier à la Caistab, au Plateau. Parlant de la crise post-électorale, le
Le 16 février 2011 par Fraternité Matin - A l’initiative du Conseil national des sages (Cns) de la filière café-cacao, les producteurs ont répondu à une rencontre, hier à la Caistab, au Plateau. Parlant de la crise post-électorale, le
président du Cns, Bléhoué Aka Georges, et le doyen Sansan Kouao, ont dénoncé les mesures de l’Union européenne (Ue) visant à asphyxier l’économie cacaoyère. Pour eux, il est anormal qu’on veuille introduire la politique dans le monde des paysans. Il faut qu’on les laisse tranquille. Le planteur de Niablé, Sansan Kouao, en colère, a souligné que si l’Ue ne revient pas sur sa décision, il n’est pas exclu que le cacao soit brûlé. Parce que les planteurs sont fatigués de toutes ces tentatives de déstabilisation. Il a demandé à Blehoué Aka, et à Anoh Gilbert, président du Comité de gestion de la filière café-cacao d’explorer d’autres voies avec la Chine, la Russie et d’autres destinations. Une motion de protestation des producteurs de café-cacao contre la décision de l’Ue, lue par le producteur N’Guessan Toussaint, fait état de ce que les planteurs dénoncent les tentatives de déstabilisation de la commercialisation intérieure et de l’exportation des récoltes. Ils « dénoncent la discrimination de la communauté internationale entre le nord qui produit le coton et l’anacarde ; lesquels ne connaissent pas de restriction et le sud de la Côte d’Ivoire pour le café et le cacao qui subissent des rigueurs économiques. Appellent l’Ue, la Banque mondiale, le Fmi, la Bad et d’autres institutions internationales à aider à l’amélioration du revenu et des conditions de vie des producteurs en se gardant d’encourager les actes ou décisions visant à les asphyxier », dira-t-il. Avant de demander à l’Ue de reconnaître son erreur en levant cette mesure de restriction. Tout en l’invitant à agir vite pour éviter le pire aux paysans qui contribuent à l’essor économique et social du pays. « Comment comprendre qu’au moment où le monde entier est au chevet de la Côte d’Ivoire, à la recherche d’une issue pacifique et négociée de la crise post-électorale, l’Union européenne, sous le fallacieux prétexte de sanctions politiques, prenne la décision d’interdire aux navires marchands enregistrés dans ses pays membres les principaux ports d’exportation de notre café et cacao à Abidjan et San-Pedro?», interroge N’Guessan Toussaint.
Les producteurs ont relevé que du fait de la crise, nombre des leurs ont abandonné leurs plantations dans les zones centre et ouest. Il faut éviter de désorganiser le système de commercialisation de ces produits, poursuit le porte-parole des producteurs.
C. DALLET