CPI: Les dessous de l’Audience à huis clos de Gbagbo

Le 19 septembre 2012 par Autre presse - Le 12 septembre 2012, la chambre préliminaire I de la Cour pénale internationale (CPI) a planifié la tenue d’une audience à huis clos

Les juges de la CPI chambre préliminaire I.

Le 19 septembre 2012 par Autre presse - Le 12 septembre 2012, la chambre préliminaire I de la Cour pénale internationale (CPI) a planifié la tenue d’une audience à huis clos

concernant l’aptitude du président Laurent Gbagbo à prendre part aux procédures engagées à son encontre. « L’audience aura lieu les 24 et 25 septembre 2012 en présence de M. Gbagbo, sa Défense, le Procureur, des Représentants du Greffe et les Experts désignés par la chambre » dixit le communiqué de la CPI.
Loin de trahir le secret d’instruction ou le secret médical, cette audience fusse-t-elle à huis clos appelle bien d’interrogations.
Mais alors qu’il serait si mal-en-point qu’il pourrait y avoir des raisons pour qu’il n’assiste pas aux différentes audiences engagées à son encontre, on comprend là mal comment M. Gbagbo peut-il prendre part à cette autre audience et qui s’étendrait sur deux jours (24 et 25 septembre 2012) ?
L’autre interrogation réside dans le caractère « huis clos » de cette audience. Alors que tous les rapports des experts médicaux qu’ils soient commis par la Défense ou par la Chambre préliminaire, sont connus de toutes les parties en présence dans l’affaire au nom du droit à la divulgation des informations utiles pour l’instruction de l’affaire, il nous apparaît incongru cette information de la tenue d’une audience qui statuerait sur l’aptitude de M. Gbagbo à prendre part à ses audiences. Quand on sait que rien ne filtrera du moins publiquement de cette audience (huis clos) au nom du secret médical.
Enfin, la seule et unique thèse qui nous parait crédible et fiable reste celle d’une libération conditionnelle de M. Gbagbo. Et le prétexte de son Etat de santé serait la seule parade possible pour mettre fin à tout ce yoyo politico-judiciaire. Car à dire vrai et c’est de l’avis de nombreux observateurs y compris les Etats-Unis, le fait que seul le camp Gbagbo soit mis en cause dans la crise postélectorale en Côte d’Ivoire, gène énormément, malgré les nombreux rapports des ONG des droits de l’Homme qui attribuent bien de massacres de populations surtout dans l’ouest du pays, aux forces pro-Ouattara.
« La notion de huis clos en matière judiciaire est une manœuvre dilatoire pour se dessaisir d’un dossier encombrant » nous révèle un substitut du procureur qui a requis l’anonymat.
En outre, si telle est qu’une libération probable de M. Gbagbo est imminente, reste à savoir sa prochaine destination. Car, il y a quelques mois des rumeurs annonçaient M. Gbagbo en Ouganda. Renseignement pris, le prisonnier le plus célèbre de la CPI aurait effectivement dû bénéficier de l’accueil de son homologue ougandais n’eut été le blocage du parlement ougandais, qui prétextait que l’arrivée du président ivoirien sur leur sol mettrait en mal les relations entre l’Ouganda et les nouvelles autorités ivoiriennes (qui souhaitent voir le wody de mama passer le restant de ses jours à Schevenigen). Que dire de ses nombreux soutiens à travers le monde et qui n’hésiteront pas à payer le prix pour aller là où se trouve leur champion ? Telle est l’équation que tente de résoudre les fonctionnaires de la CPI et cette audience à huis clos pourrait nous réserver bien des surprises !

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