Cour pénale internationale : Me Djibril War favorable au rapatriement de personnalités africaines détenues

Le 08 décembre 2012 par IvoireBusiness - Le président de la commission des lois de l’Assemblée nationale sénégalaise, Me Djibril War, a exprimé, mardi à Addis-Abeba (Ethiopie), sa

Me Djibril War.

Le 08 décembre 2012 par IvoireBusiness - Le président de la commission des lois de l’Assemblée nationale sénégalaise, Me Djibril War, a exprimé, mardi à Addis-Abeba (Ethiopie), sa

volonté d’oeuvrer à la mise en place d’un comité de juristes africains dont le mandat sera de faire rapatrier sur le continent les personnalités africaines inculpées et détenues par la Cour pénale internationale (Cpi) à la Haye, afin que les responsables concernés puissent être jugés en Afrique. Il s’est, à cet égard, engagé à intervenir auprès des plus hautes autorités sénégalaises pour les amener à inciter les chefs d’État des pays membres de l’Union africaine (UA) à mettre en place un comité de juristes africains dont le mandat sera de travailler dans ce sens. La décision du Sénégal de mettre en place au sein de ses juridictions des chambres spécialisées extraordinaires pour juger l’ancien président tchadien Hissène Habré « doit faire oeuvre de jurisprudence », a-t-il déclaré au dernier jour d’un workshop international (3-4 décembre) sur « L’Afrique et la gouvernance judiciaire mondiale », organisé par le Laboratoire de prospective et de science de mutation de l’UCAD. Outre des universitaires sénégalais, une centaine de délégués venus de différents pays d’Afrique, d’Europe et d’Afrique participent à cet atelier qui se tient sous l’égide du Centre international d’études et de recherches stratégiques et prospectives de Dakar (Ciersp). Introduisant une communication sur le thème « Poursuivre ou extrader ? », Me Djibril War s’est félicité de l’adoption, samedi dernier, par la commission des affaires étrangères et des lois de l’Assemblée nationale, du « projet de
loi historique » visant la création de chambres spécialisées extraordinaires pour juger Habré. Il a indiqué que dès son retour à Dakar, il compte discuter avec le Président sénégalais Macky Sall de la possibilité de mettre en place une commission de juristes dont le travail sera de faire rapatrier au Sénégal les personnalités africaines détenues à la Hayes par la Cpi.
À ce jour, la Cpi a ouvert une procédure d’enquête dans sept cas, tous en Afrique : l’Ouganda, la République démocratique du Congo, la République Centrafricaine, le Darfour (Soudan), le Kenya, la Libye et la Côte d’Ivoire. La Cour a mis en accusation sept personnes, dont deux sont décédées (ou supposées telles), quatre sont en détention, et trois se sont présentées volontairement à la Cour. La Cour pénale internationale (Cpi) a rendu, le 14 mars dernier, son jugement concernant le Congolais Thomas Lubanga, coupable de crimes de guerre. Ce procès, le premier procès de la Cpi, avait débuté le 26 janvier 2009.

SOURCE (APS)