Cour pénale internationale: Les dernières exigences du Président Gbagbo

Par Ivoirebusiness - Cour pénale internationale. Les dernières exigences du Président Gbagbo.

Le Président Laurent Gbagbo à la CPI. Image d'archives.

Le Président Laurent Gbagbo a eu une importante séance de travail avec son équipe de défense dont il a profité pour faire connaitre ses conditions à la reprise du procès qui l’oppose à la procureure de la CPI.
Me Emmanuel Altit a traduit les recommandations du Président Gbagbo en requête qu’il a déposée sur la table des juges le 22 mars 2018.
L’ancien Président ivoirien dénonce le fait que les documents brandis contre lui par le bureau de la procureure de la CPI sont faits en anglais alors que la langue officielle de son pays est le français. « Tant que Laurent Gbagbo n’aura pas été notifié du mémoire préliminaire en français, il ne saurait être considéré comme étant dûment informé des charges pesant sur lui.
Par ailleurs, il ne lui est pas possible de contribuer utilement à la préparation de sa défense en vue du procès, droit qui lui est pourtant reconnu par tous les instruments internationaux de protection des droits de l’homme » a écrit l’avocat français dans sa requête du 22 mars dernier.
Le Président Laurent Gbagbo exige par ailleurs que le « mid-trial brief » déposé par Fatou Bensouda le 20 mars soit traduit en français, afin d’ordonner à sa défense de rédiger si possible une requête en rejet de tout ou partie des charges retenues contre lui. « En l’absence de toute traduction du « mid-trial brief », il n’est pas possible de rédiger une telle requête.
Dans une affaire où les accusés sont francophones, l’accusation, la défense et la RLV (représentante légale des victimes, ndlr) sont francophones, où les témoins se sont dans la grande majorité des cas exprimés en français, où la langue officielle du pays est le français, il aurait pu être attendu que l’accusation dépose un « mid-trial brief » en français, s’est offusqué l’avocat français.
L’avocat du Président Gbagbo ajoute en sus qu’il peut paraître incompréhensible aux ivoiriens que la « mid-trial brief », c'est-à-dire le document expliquant la démarche suivie par Fatou Bensouda, précisant son argumentaire et détaillant les charges contre Gbagbo, leur soit inaccessible parce rédigé en anglais.

Source : Le Quotidien