Coup de tonnerre : Depuis MAMA, Gbagbo annonce la poursuite du combat aux femmes et aux jeunes du PPA-CI

Par Ivoiirebusiness- Depuis MAMA, Gbagbo annonce la poursuite du combat aux femmes et aux jeunes du PPA-CI.

Le Président Laurent Gbagbo, Président du PPA-CI, a reçu ce samedi 05 février 2022 sur la Place Publique de Mama, les femmes et jeunes de Côte d'Ivoire.

Ces femmes et jeunes, venus des quatre coins de la Côte d'Ivoire, sont venus rendre un grand et vibrant hommage au Président Laurent Gbagbo. La Présidente du Comité d'organisation pour les femmes était Mme Nasse Gisèle et le Président du Comité d'Organisation pour les jeunes était Jean-Luc Ouallo.

Arrivé aux environs de 12 heures sur la place publique, le Président Laurent Gbagbo a été accueilli par une foule en liesse. Tous voulaient le toucher, le saluer et le serrer.

La cérémonie a été officiellement ouverte par une libation effectuée par le Chef de terre, Goli Obou Joseph, et un défilé de plus de 300 délégations des Fédérations PPA-CI de la Côte d'Ivoire.
Ci-dessous, l’extrait de l’intervention du président Laurent Gbagbo devant les milliers de jeunes et femmes de son parti.

Éric Lassale avec Sercom

Monsieur Dano Djédjé, premier vice-président du CSP,
Monsieur Hubert Oulaye, Président Exécutif du PPA-CI
Monsieur Damana Pickass, Secrétaire Général
Messieurs les Ministres Lokrou Vincent, Kadet Bertin,
M. Le Directeur Laurent Ottro,
Monsieur le Coordonnateur régional PPA-CI du Gôh, Orega Youkpo Barthélémy,
Madame, ma sœur Marie Odette Lorougnon, ma petite sœur
Monsieur le Président des jeunes, mon petit frère,
Mesdames et messieurs,

Je vous salue tous et vous remercie de vous être déplacés si massivement pour venir me souhaiter la bienvenue et pour venir me saluer. Je suis très ému, je vous salue. En écoutant certains discours, j'étais obligé de m'essuyer les yeux parce que j'avais beaucoup d'émotions et des larmes.

Ici à Mama nous sommes un petit village. Mama est un petit village mais quand nous recevons beaucoup de gens comme ça, ça se sent et ça se voit parce que nous ne sommes pas habitués à avoir beaucoup de monde. Merci beaucoup d'être venus.

Mais vous avez dit, en ce qui me concerne, des choses qui sont justes certainement mais d'autres pour lesquelles je ne mérite pas tant d'éloges et remerciement. Parce que la politique est un engagement. Une fois qu'on s'est engagé, on sait ce qu'on va rencontrer devant. On peut rencontrer des moments de bonheur, des moments de joid mais on peut aussi, et souvent rencontrer, des moments mauvais, difficiles. Ici qui n'a pas été arrêté ? Qui n'a pas été secoué ? J'étais à Bruxelles, quand on m'a dit que Hubert Oulaye était en prison, Dano Djédjé aussi, le petit Koua Justin dans une troisième prison et les autres qui n'étaient pas en prison étaient en exil. Mon grand frère Laurent Ottro n'est pas revenu dans son village pendant 10 ans.

Donc c'est la politique mais on s'engage pour atteindre des objectifs. Est-ce que tous ces objectifs sont atteints ? Non. Est-ce que l'assurance maladie universelle est réalisée ? Non. Est-ce que le cacao est transformé en Côte d'Ivoire ? Non. Est-ce que toutes les graines palmistes sont transformées en Côte d'Ivoire ? Non. Est-ce que tous les enfants de Côte d'Ivoire sont à l'école ? Non. Est-ce que dans tous les coins de Côte d'Ivoire il y a des centres de santé ? Non. Est-ce que dans tous les villages de Côte d'Ivoire, il y a de l'eau propre ? Non.

C'est ça et c'est pour tout ça qu'on nous a arrêté. Donc on nous arrêtera encore puisque nous allons continuer le combat. Nous ne sommes pas des enfants. Quand tu es un gamin et que tu ne sais pas ce que tu fais, quand on crie sur toi, tu fuis et tu vas te cacher dans les bras de ta maman. Nous on est pas comme ça. Quand on sort pour dire qu'on va se battre pour que le sort des ivoiriens soit meilleur, on continue, on ne s'arrête pas. C'est pourquoi moi qui ai initié ce combat, je trouve que c'est trop d'éloges pour moi. Au contraire, c'est vous qui me suivez qui devez avoir tous ces éloges. Quand on vous arrête, j'ai des soucis à me faire. Je dis : voilà des enfants, des jeunes, des femmes qui sont sortis pour me suivre, qu'est-ce que leurs parents penseront de moi ? Que j'envoie leurs enfants à la misère et à la souffrance.

J'ai combattu hier, je combats aujourd'hui et je combattrai demain. Il faut que ceux qui avaient des doutes lèvent ses doutes de leurs têtes.

Alors, ces derniers temps on ne me voyait pas et des gens ont tiré des leçons mais j'ai expliqué à mes camarades proches que depuis le 24 décembre 2022, j'ai eu le Covid et le professeur qui me traitait m'avait condamné à rester dans ma chambre, à ne pas sortir. Quand il ne m'avait pas déclaré guéri, j'étais dans la chambre. Maintenant il m'a déclaré guéri, me voici.

Dahi Nestor et Marie Odette, vous avez dit que les jeunes et les femmes se tiennent à ma disposition. Non, non ! C'est moi qui me tient à votre disposition. C'est moi ! Je suis devenu un instrument de combat. Cet instrument là, sachez-vous en servir. Ce n'est pas vous qui vous tenez à ma disposition. Moi tout seul que puis-je faire ? C'est parce que vous me suivez que nous avons des résultats. Eh ben, je suis à votre disposition.

Avant de continuer, je voulais soulever deux problèmes. Ces temps-ci on se plaint beaucoup des coups d'Etats militaires en Afrique de l'ouest : deux coups d'État militaires au Mali, il y a eu un coup d'Etat militaire en Guinée il y a eu un coup d'Etat militaire au Burkina Faso. Je regardais la télévision, j'ai vu Hubert Oulaye qui avait été invité par une chaîne. Il s'en est très bien sorti. Félicitations. Mais Malicieusement, les gens lui disent qu'on dirait que vous vous réjouissez des coups d'Etat militaires. Il a répondu comme tous ceux qui ont répondu ici. Mais je voulais dire quand dans un pays on fait des coups d'Etats civil et que ces coups d'Etats ne sont pas condamnés mais applaudis, il ne faut pas s'étonner après que des militaires fassent des coups d'Etat militaires. C'est ça je veux dire.

Quand la Constitution dit qu'un homme ne peut faire que deux mandats présidentiels et qu'il en fait trois, c'est un coup d'Etat civil.

Mais on ne le dit pas et on ne le condamne pas assez. Un coup d'Etat est un coup d'Etat ...
Après ce sont eux qui sont durs avec les militaires. Mais un coup d'Etat est un coup d'état.

Un coup d'Etat, c'est la rupture de l'ordre normal des choses...Laurent Gbagbo »