Côte d’Ivoire : restauration forestière de près de 1.000 ha de parcelles
Par APA- Restauration forestière de près de 1.000 ha de parcelles.
Une délégation de la FAO visite un projet d'agroforesterie en Côte d'Ivoire.
Une délégation de la FAO, qui pilote un projet visant la réduction des émissions de gaz à effet de serre, l’agroforesterie et la restauration des terres dégradées, séjourne en Côte d’Ivoire.
Le Projet Promouvoir une production de cacao sans déforestation pour réduire les émissions en Côte d’Ivoire (PROMIRE), mis en œuvre par l’organisation onusienne, vise essentiellement des opérations de restauration forestière, d’agroforesterie et de développement communautaire.
Une année après le démarrage effectif du projet, dans les régions de l’Agnéby-Tiassa (Sud), de la Mé et du Sud-Comoé, l’on observe des résultats probants. En visite de terrain, la délégation a échangé avec M. Ambroise N’Ko, un célèbre producteur de cacao, sur l’une de ses parcelles à Azaguié (Sud) afin de partager son expérience dans la production du cacao biologique.
« Je suis satisfaite des premiers résultats obtenus avec le concours des partenaires. Le projet est sur la bonne voie », s’est félicitée Randrianarison Minoarivelo qui assure la coordination du projet depuis le siège de l’organisation à Rome.
Elle était sur le terrain dans la Région de l’Agnéby-Tiassa pour le suivi des activités afin de s’assurer de leurs bonnes exécutions mais aussi pour identifier les difficultés rencontrées afin de pouvoir les résoudre.
Le colonel Jonas Assamoi Abbé, Coordonnateur du projet PROMIRE, a à l’occasion de la première réunion du Comité de Pilotage du projet qui s’est tenue à Abidjan, le 15 mars 2023, présenté l’évolution du projet, au lendemain de la visite de terrain.
Financé par le Fonds Vert pour le Climat, le projet est mis en œuvre par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) conjointement avec le Ministère de l’Environnement et du Développement Durable (MINEDD).
Le projet a pour objectif de contribuer à la réduction des émissions de gaz à effet de serre par la mise en œuvre du mécanisme REDD+ permettant ainsi à la Côte d’Ivoire d’accéder à terme à de potentiels paiements basés sur les résultats.
Pour sa composante 1, le projet a obtenu plusieurs résultats que sont l’adoption d’un format du plan type de partage des bénéfices issues de la REDD+ au niveau national, le renforcement de la gouvernance locale avec l’installation des Comités Régionaux REDD+ dans les trois régions d’intervention du projet.
L’on enregistre également l’adoption d’une méthodologie d’estimation des données d’activités robustes à la fois à l’échelle nationale et au niveau juridictionnel nécessaires pour la mise à jour du Niveau des émissions de référence des forêts (NERF) devant inclure les estimations régionales (infranationales).
Pour la composante 2, le projet a permis la restauration forestière d’une superficie cumulée de 163 ha de parcelles dégradées dans les régions de l’Agnéby-Tiassa, de La Mé et du Sud-Comoé sur 150 ha planifiée a été effectuée jusqu’en décembre 2022 (avec un taux de réalisation de 109%).
Il a aussi permis la conversion de 834 hectares de parcelles cacaoyères en systèmes agroforestiers dont 206 hectares réalisés avec le groupement féminin « la Fondation Marie- Esther », la création de deux coopératives de production de cacao biologique, équitable et durable, dans les régions de l’Agnéby-Tiassa et du Sud-Comoé.
Le projet a contribué à assurer le renforcement des capacités des membres des deux nouvelles coopératives ainsi que ceux de la coopérative productrice de cacao biologique, équitable et durable, mise en place par le Projet pilote REDD+, dans la Région de La Mé (Sud).
Par ailleurs, les experts du projet PROMIRE ont facilité la création d’une coopérative féminine de production de cacao conventionnel dans la Région de La Mé et la mise en place de 15 comités d’élaboration de Plans de développement locaux avec une représentativité de plus de 30% de femmes pour l’élaboration de plans de développement locaux sensibles au genre.
La visite de terrain dans la région de l’Agnéby-Tiassa (Sud) avait pour but le suivi des activités afin de s’assurer de leurs bonnes exécutions, mais aussi identifier les difficultés rencontrées afin de pouvoir les résoudre.
AP/APA