Corridor de Gesco - 48h de “combat” entre Onuci et Jeunes patriotes
Publié le vendredi 28 janvier 2011 | Le Nouveau Courier
Le corridor de Gesco a vécu depuis la nuit du mercredi dernier, 48 heures d’ambiance surchauffée, dû au face-à-face entre les jeunes
Publié le vendredi 28 janvier 2011 | Le Nouveau Courier
Le corridor de Gesco a vécu depuis la nuit du mercredi dernier, 48 heures d’ambiance surchauffée, dû au face-à-face entre les jeunes
patriotes et un convoi d’éléments de l’Onuci qui tentait d’entrer sur Abidjan.
Depuis 48 heures, les jeunes patriotes ont «élu domicile» dans les environs du Corridor de Gesco tenu par les Forces de défense et de sécurité (Fds). La cause, un convoi estampillé UN, composé de deux chars, deux véhicules de type 4X4 et un gros camion civil, tentait de forcer le barrage, sans une fouille minutieuse de la colonne de véhicules onusiens. En effet, c’est dans la nuit du mercredi dernier, aux environs de 21 heures que des éléments de l’Onuci ont voulu entrer sur Abidjan. Et selon des témoignages recueillis, les occupants des véhicules de l’Onuci ont refusé de se prêter à la fouille des différents véhicules, dispositions prises par le Chef d’Etat-major, le Général Philippe Mangou tout récemment.
Devant donc le refus des soldats de l’Onuci, la tension monte entre ces derniers et les Fds en service au corridor. C’est en ce moment là qu’entre en jeu les jeunes patriotes qui sortent de partout, et établissent un blocus humain au corridor de Gesco. Le désormais face-à-face entre jeunes patriotes et soldats onusiens du mercredi nuit, va durer un peu plus de 5 heures de temps, de 21h à 2h du matin. Avant que, selon des témoignages, le convoi ne rebrousse chemin.
Le lendemain, c`est-à-dire hier, aux environs de 15h, un autre convoi(le même pour certains jeunes), composé de 2 chars, 2 véhicules de type 4X4, pointe du nez au corridor de Gesco. Le même scénario que la veille. Cette fois, les jeunes patriotes, estimés à un peu plus de 300 semblent plus déterminés à empêcher les soldats de l’Onuci à franchir la Gesco. La soldatesque de Choi dégaine, tirs de somation et tirs de gaz lacrymogène. Suite à quoi, les soldats onusiens tentent un passage en force. C’est peine perdu, parce que les jeunes patriotes ne comptent pas céder. Ils érigent des barrages, dressent des barricades et brûlent des pneus ça et là, pour marquer leur territoire. Après plusieurs heures de face-à-face, de tirs (de soldats Onuci) et devant la détermination de l’«armée aux mains nues», les soldats de Choi se sont résolus à retourner sur leurs pas aux environs de 18 heures. Accompagnés par les cris de joie des patriotes qui chantent leur «seconde victoire» sur les éléments de l’Onuci, après 48 heures de «combat».
Frank Toti