Coopération France-Côte d’Ivoire / Gérard Longuet, ministre français de la Défense : ‘’Ce que nous allons faire pour la nouvelle armée ivoirienne’’
Publié le mardi 28 juin 2011 | L'intelligent d'Abidjan - En séjour depuis le dimanche en Côte d’Ivoire, le ministre français de la Défense Gérard Longuet, a eu séparément, des entretiens le
lundi 27 juin 2011 avec le Président de la République et le Premier ministre, respectivement au palais présidentiel et à la Primature, sis au Plateau.
Publié le mardi 28 juin 2011 | L'intelligent d'Abidjan - En séjour depuis le dimanche en Côte d’Ivoire, le ministre français de la Défense Gérard Longuet, a eu séparément, des entretiens le
lundi 27 juin 2011 avec le Président de la République et le Premier ministre, respectivement au palais présidentiel et à la Primature, sis au Plateau.
Au terme de ces deux audiences, le ministre français de la Défense a donné un point de presse pour expliquer les raisons de sa visite. Il s’agissait pour lui, à travers sa présence en terre ivoirienne, d’exprimer au nom de la France, l’amitié de Nicolas Sarkozy à Alassane Ouattara. Il dit être également à Abidjan, pour traduire, en tant que ministre de la Défense, sa gratitude aux soldats français ‘‘pour leur intervention calme, tranquille, à la disposition des Nations Unies et du gouvernement exprimé par Guillaume Soro et par Alassane Ouattara’’. Quelle sera la contribution de la France dans le cadre de la formation de la nouvelle armée ? A cette préoccupation, Gerard Longuet a répondu que l’assistance de son pays se limite sur la formation des responsables des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci). « A la demande du ministre de la Défense, du chef d’Etat major, nous n’intervenons que sur le terrain de la formation, de la coopération en tant que besoin. Maintenant nous sommes prêts à accueillir comme nous l’avons fait par le passé, des officiers, des sous-officiers dans nos écoles d’application, à Saint Cyr, nos écoles de guerre et d’état major. C’est la coopération traditionnelle qui reprend sa dimension en essayant ensemble, de réfléchir à ce qui doit être une armée nouvelle, compte tenu des nouvelles menaces qui ne sont plus de même nature. Et nous avons besoin d’écouter les ivoiriens sur ce qui se passe chez eux et autour d’eux, le Golf de Guinée, nous même et aux ivoiriens dans la mesure de notre propre expérience sur le théâtre d’autres opérations », a laissé entendre le patron de la défense Française. Qui dit avoir également évoqué au cours de ses échanges avec le chef de l’Etat et le Premier ministre, les accords de défense qui datent de mai 1961. Pour l’émissaire du Président Sarkozy, ces accords ont besoin d’être revus. C’est pourquoi, « J’ai transmis au Président Ouattara et au Premier ministre, ministre de la défense Guillaume Soro et au ministre délégué Paul Koffi Koffi, un projet pour commencer à réfléchir, puisque nous avons rénové cet accord dans huit autre pays africains. Nous proposons au gouvernement ivoirien de le rénover tout autant entre la Côte d’Ivoire et la France aujourd’hui, après un demi-siècle de fonctionnement ». L’insécurité à la frontière, à l’Ouest de la Côte d’Ivoire était par ailleurs, au centre des échanges entre le Président de la République et M. Longuet, qui a fait remarquer que la sécurisation de la frontière libérienne, ne relève pas des prérogatives de la France. « Le Président Ouattara a fait savoir en effet, qu’il avait un souci de frontière à l’Ouest. Cela relève des Nations unies. C’est tant bien parce que j’ai rendez-vous avec M. Choi dans quelques minutes. Je crois que le Président Ouattara lui en a déjà parlé. C’est une affaire Nations unies-Onuci », a précisé Gerard Longuet, qui était accompagné par l’ambassadeur de la Côte d’Ivoire en France, Aly Coulibaly.
Touré Abdoulaye