Conseil constitutionnel : Yao N’Dré échappe à un enlèvement des Fn

Le 10 décembre 2010 par le Temps - Le président du Conseil constitutionnel, Yao N’Dré Paul a échappé à une prise d’otage des Fn, le mercredi dernier.

Paul Yao N'Dré, président du Conseil constitutionnel.

Le 10 décembre 2010 par le Temps - Le président du Conseil constitutionnel, Yao N’Dré Paul a échappé à une prise d’otage des Fn, le mercredi dernier.

Les soutiens internationaux de celui qui a proclamé la République hôtelière des putschistes (Rhdp) à l’Hôtel du Golf s’essoufflent sûrement. La seule proclamation des résultats de l’élection présidentielle du 28 novembre 2010, par le président de la Commission électorale indépendante (Cei), Youssouf Bakayoko, lui donnant une certaine victoire, ne suffit plus pour mettre Alassane Dramane Ouattara dans le fauteuil présidentiel tant rêvé. S’étant rendu compte qu’il existe une autre voie plus importante et officielle. La seule voie conditionnelle qui peut et qui légalise la victoire à une élection, les sbires d’Alassane Dramane Ouattara ont tenté d’avoir et faire entendre la voix du président Paul Yao-N’Dré, sur les chaines étrangères par la force. Mais le plan a échoué grâce à la vigilance d’un élément de la Garde républicaine (Gr), dirigée par le Général de Brigade Dogbo Blé Bruno.

Nous sommes au mercredi 8 décembre 2010. C’est le tour du brave soldat en question -qui a requis l’anonymat-, de s’occuper de la sécurité du Président du Conseil constitutionnel, Paul Yao-N’Dré. A 9h de ce mercredi matin, il reçoit un coup de fil anonyme, depuis l’Hôtel du Golf, d’une source bien introduite. Son interlocuteur l’informe de ce qu’une opération d’enlèvement du Président Yao N’Dré est en préparation. Et qu’au cours de cette même journée, une audience d’un ministre proche de Guillaume Soro lui sera demandée. Sa source lui recommande alors de tout faire pour ne pas qu’il y ait contact entre le Président et le ministre Fn. En soldat averti, il prend ses dispositions. Il alerte ses collègues de la Gr en poste ce jour-là au Conseil constitutionnel. De son côté, le président Yao N’Dré qui ne savait rien de tout ce qui se tramait, a déjà donné son accord de principe pour recevoir le collaborateur de Ouattara. Il informe à son tour le chef de sa garde -qui n’est autre que celui qui a reçu l’information- de ce rendez-vous d’échanges, prévu pour 15h. Mais à l’étonnement du président Yao N’Dré, le chef de sa sécurité lui refuse poliment cette rencontre. Et ordonne à ses collègues de ne recevoir personne au Conseil constitutionnelle, ce jour-là. Le soldat prend alors son courage et explique dans les détails à l’autorité qu’en réalité, l’audience du ministre Fn était un appât pour l’enlever et le prendre en otage à l’Hôtel du Golf. Comme c’est le cas pour le Président Youssouf Bakayoko. Afin de l’obliger, sous la menace des armes, à reconsidérer ses conclusions sur les résultats de l’élection présidentielle de novembre, qui ont invalidé sept (7) localités pour cause d’incidents lors du vote et qui ont donné le Président Laurent Gbagbo vainqueur. Ç’ aurait été une belle prise pour la proclamation d’un bon résultat en faveur d’Alassane Dramane Ouattara. Manque de pot pour lui, la bravoure d’un soldat républicain a sauvé la République.

Frimo K. D.
koukoudf@yahoo.fr