Congo : la CPI condamne à 14 ans de prison l'ex-chef de milice Thomas Lubanga

Le 11 juillet 2012 Par RFI - C'est la première peine prononcée par la Cour pénale internationale (CPI) depuis qu'elle est entrée en fonction : il y a quatre mois, Thomas

L'ancien chef de milice congolais Thomas Lubanga au tribunal à La Haye, le 10 juillet 2012. REUTERS/Jerry Lampen/ANP/Pool

Le 11 juillet 2012 Par RFI - C'est la première peine prononcée par la Cour pénale internationale (CPI) depuis qu'elle est entrée en fonction : il y a quatre mois, Thomas

Lubanga avait été jugé coupable de crimes de guerre pour enrôlement et utilisation d'enfants soldats pendant la guerre civile en Ituri, dans le nord-est de la RDC, au début des années 2000.
Quatorze ans de prison pour avoir recruté des enfants soldats de moins de 15 ans et les avoir fait participer activement à des hostilités : en condamnant Thomas Lubanga ce mardi matin, le juge président a souligné la gravité de ses crimes, rappelant qu'ils touchaient la communauté internationale dans son ensemble.
L'accusé, en costume gris et chemise bleu clair, est resté impassible. Quatorze ans de prison, c'est moitié moins que ce que réclamait le procureur à son encontre. Luis Moreno Ocampo avait demandé une peine de 30 ans, mais les juges ont estimé qu'il n'avait pas réussi à apporter la preuves de certaines circonstances aggravantes : par exemple, les violences sexuelles subies par les enfants soldats, notamment les filles.
Par ailleurs, les juges ont retenu une circonstance atténuante : le comportement de l'accusé qui a continué de coopérer avec la CPI, malgré la conduite un peu chaotique de son procès. Par deux fois en effet, ce procès a été suspendu, par deux fois, les juges ont prononcé la libération de Thomas Lubanga.
Résultat donc : quatorze ans de détention dont seront déduites les six années que Thomas Lubanga vient de passer à la prison de la CPI. Les défenseurs des victimes se disent déçus. De son côté, Avocat sans frontières qui s'est impliqué à leurs côtés dit craindre que cette peine ne soit pas dissuasive.

RFI