Commission Dialogue, Vérité et Réconciliation: Banny au pied du mur

Publié le vendredi 15 juillet 2011 | Le Mandat - La mission de la Commission ‘‘Dialogue-Vérité-Réconciliation’’, rentre dans sa phase active. Alassane Ouattara, par la prise de

l’ordonnance portant attributions, organisation et fonctionnement de cette nouvelle Institution au cours du Conseil des ministres du mercredi 13 juillet dernier met Charles Konan Banny au pied du mur.

Charles Konan Banny, président de la Commission Dialogue, Vérité, réconciliation et paix.

Publié le vendredi 15 juillet 2011 | Le Mandat - La mission de la Commission ‘‘Dialogue-Vérité-Réconciliation’’, rentre dans sa phase active. Alassane Ouattara, par la prise de

l’ordonnance portant attributions, organisation et fonctionnement de cette nouvelle Institution au cours du Conseil des ministres du mercredi 13 juillet dernier met Charles Konan Banny au pied du mur.

La réconciliation des Ivoiriens par le dialogue et la vérité fait partie des priorités du chef de l’Etat. Un passage obligé pour recoller le tissu social mis en lambeau par la grave crise postélectorale dont le bilan officiel fait état de plus de 3000 morts, des milliers de portés disparus, de nombreuses infrastructures détruites et plusieurs centaines de milliers de populations déplacées ou sans abri. C’est pourquoi, dès sa prise de fonction officielle, il a signé un décret portant création d’une commission Dilaogue, vérité et réconciliation. Nommé à la tête de cette nouvelle institution le 13 mai 2011, l’ancien Premier ministre Charles Konan Banny a la lourde tâche de briser les barrières politiques, ethniques et religieuses afin de rapprocher les positions tranchées et engager le dialogue qui recréerait la confiance entre les Ivoiriens et aboutirait à une réconciliation vraie. Depuis sa nomination, le président de la commission qui n’avait pas encore une feuille de route clairement définie n’a fait que des consultations, sans doute pour évaluer l’ampleur de sa mission. C’est désormais chose faite avec la prise de l’ordonnance qui donne à cette commission, l’entièreté des pouvoirs et l’indépendance nécessaire pour travailler au retour définitif de la paix en Côte d’Ivoire. La mission de Banny se subdivise en trois étapes comme l’indique l’énoncé de sa commission. D’abord créer le dialogue entre les différentes positions, ensuite faire la lumière (vérité) sur les évènements qui ont endeuillé le pays afin d’en situer les responsabilités. Cette seconde étape est plus que nécessaire pour aborder la phase finale de la réconciliation, car on ne peut efficacement soigner une plaie sans enlever la croûte. C’est ici que les Ivoiriens attendent Charles Konan Banny. Qui a fait quoi et pour quels motifs ? Les réponses à ces questions éclaireront davantage la lanterne des Ivoiriens et de la communauté internationale et ouvriront, à coup sûr, les voies d’une réconciliation vraie. Le premier ministre Charles Konan Banny est donc attendu au pied du mur.

E. M Koffi