Clash UA-CPI: L’UA exige la libération de Laurent Gbagbo et Blé Goudé

Par IvoireBusiness - Clash UA-CPI. L’UA exige la libération provisoire de Laurent Gbagbo et Blé Goudé.

Laurent Gbagbo, Blé Goudé, et Fatou Bensouda. Photomontage utilisé à titre d'illustration.

Réunis en conclave à Addis Abeba les 6 et 7 décembre derniers, la tension est montée d'un cran entre l'Union africaine et la Cour pénale internationale. Le dossier Laurent Gbagbo et Blé Goudé aurait été la pomme de discorde selon une source bien introduite.

L’union africaine exigeant la libération provisoire de ces deux prisonniers politiques détenus injustement à la Haye depuis près de 5 ans, en l'absence de toute preuve de leur culpabilité.
Pour l'Union africaine, le Président Laurent Gbagbo et le Ministre Charles Blé Goudé ne sauraient être indéfiniment être victimes des manquements graves de la Cour, indique notre source.

« Certains observateurs africains demandent d’ores et déjà la mise en liberté provisoire du Président Laurent Gbagbo et du Ministre Charles Blé Goudé car cette juridiction ne saurait se prévaloir de ses propres turpitudes pour les maintenir en prison indéfiniment, alors que jusque-là, les différents témoins n’ont pu attester du plan commun du camp Gbagbo allégué pour se maintenir au pouvoir par tous les moyens », indique-t-on à l'Union africaine.
Cette dernière continue à encourager les Etats africains à quitter la Cour pénale internationale après le Burundi, l'Afrique du Sud, la Gambie, et la Russie.
Le Président kenyan Uhuru Kenyatta a récemment déclaré dans une adresse à la nation que son pays envisageait sérieusement de quitter la Cour pénale internationale.
Selon plusieurs analystes, la Cour pénale n'a pas d'autre choix que de libérer Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé, ne serait-ce qu'à titre provisoire, car il y va de sa crédibilité et même de sa survie en tant qu'institution judiciaire internationale.

Comme on le voit, la libération de Gbagbo et de Blé Goudé constitue désormais une monnaie d’échanger entre la CPI et les Etats africains, ces derniers étant plus que jamais en position de force dans les négociations.

Michèle Laffont

Correspondante permanente aux Pays Bas