Cinéma / 22ème édition du FESPACO - La participation de la Côte d’Ivoire compromise ?

Publié le jeudi 3 février 2011 | L'intelligent d'Abidjan - La 22ème édition du Festival Panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco) ouvre ses portes le 26 février 2011. Cette année, la Côte d’Ivoire est représentée dignement au pays

Publié le jeudi 3 février 2011 | L'intelligent d'Abidjan - La 22ème édition du Festival Panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco) ouvre ses portes le 26 février 2011. Cette année, la Côte d’Ivoire est représentée dignement au pays

des Hommes intègres par le réalisateur ivoirien Owell Brown avec son film ‘’Le mec idéal’’, dans la compétition officielle des films de fiction long métrage qui désigne l’Etalon d’Or. C’est d’ailleurs le seul film selectionné dans ladite catégorie pour le compte de la Côte d’Ivoire. La participation de ce film à cette compétition officielle suscite certainement la joie au sein de la grande famille des cinéastes et réalisateurs ivoiriens qui, l’édition précédente (2009) n’ont pas eu de nomination. Mais, à quelques jours du 26 février, il y a comme un orage sur la participation ivoirienne. ‘’Le mec idéal’’ malgré sa nomination, ne semble pas encore respecter les principes du Fespaco. En effet, tous les films en compétition officielle long métrage sont des 35 millimètres selon l’exigence du Fespaco. En 2009, Owell Brown n’a pu se présenter dans cette catégorie car son film ‘’ Noway ! ‘’ était tourné en HD, version numérique. Cette année, le même problème semble se poser pour Owell. Reçu récemment au bureau du Ministre Voho Sahi du gouvernement Aké M’Gbo, Owell a sollicité une aide institutionnelle et financière dudit ministère. Objectif, lui permettre le transfert technologique de son film ‘’Le Mec idéal’’. C’est-à-dire, transférer l’image vidéo (ou séquences) sur une pellicule photographique. Pour le faire, Owell doit, a-t-il expliqué, utiliser le kinescopage « très avancée au Maroc » qui permet ce transfert.
La réalisation de ce transfert technologique nécessite cependant la somme de douze (12) millions de franc CFA selon le réalisateur.
De ce point de vue, de grosses frayeurs peuvent se faire sur la participation d’Owell que tous les Ivoiriens souhaitent. C’est donc pour remédier à ces difficultés et permettre ainsi à la Côte d’Ivoire de participer effectivement à la 22ème édition du Fespaco, que le réalisateur Owell Brown s’est tourné vers son ministère de tutelle, celui de la culture. Une requête qui, pour l’heure, a administrativement donné des fruits. Car, M. Voho Sahi a promis apporter son soutien et « tout mettre en œuvre pour que la Côte d’Ivoire participe dignement à cette compétition ». Ce qu’il a fait « séance tenante » selon un communiqué produit par ledit ministère, en demandant à son Directeur de cabinet de « prendre attache avec l’attaché culturel de la Côte d’Ivoire au Maroc à l’effet d’accorder une assistance effective et totale à Monsieur Owell Brown dans le cadre de son séjour». Qu’est-ce que cela signifie ? Le soutien financier demandé par Owell lui a-t-il été accordé ou est-ce l’attaché culturel qui doit ‘’assister’’ le réalisateur ? Rien n’étant précis. Le kinescopage qui permettra le transfert de la vidéo en pellicule (35 mn) se veut imminente. Mais, l’on ne peut pas occulter le fait que la situation sociopolitique et surtout économique que traverse le pays met à mal divers projets et activités. Le défi est donc de trouver si ce n’est fait, douze millions en moins de 24 jours pour rendre effectif la participation de la Côte d’Ivoire au prochain Fespaco.
P. Tanoh