Cherté de la vie: A l’orée des fêtes de fin d’année - Les prix flambent
Publié le samedi 5 novembre 2011 | Le Mandat - Dimanche, c’est la fête de la Tabaski. Elle sera suivie des festivités de fin d’année. Cependant, la population a du mal à joindre les deux
bouts durant cette période aussi difficile à cause de la flambée des prix des produits de grande consommation sur le marché ces derniers temps.
Publié le samedi 5 novembre 2011 | Le Mandat - Dimanche, c’est la fête de la Tabaski. Elle sera suivie des festivités de fin d’année. Cependant, la population a du mal à joindre les deux
bouts durant cette période aussi difficile à cause de la flambée des prix des produits de grande consommation sur le marché ces derniers temps.
Les ménages font beaucoup de sacrifices pour s’approvisionner en nourriture durant ces derniers jours qui coïncident avec la célébration de l'Aid El-Fitr chez les musulmans et les fêtes de fin d’année. Selon les avis recueillis sur le terrain et au sein de la population, rien n’a changé. La réduction des coûts de produits sur le marché, cheville ouvrière de la lutte contre la vie chère, n’a eu aucun effet. Bien au contraire, à la veille des fêtes, certains produits de grande consommation sont devenus excessivement très chers. Par exemple, le poisson dont le carton coûtait auparavant 18.000 frs CFA se vend actuellement à 27.000 frs Cfa. Une inflation générale d’environ 10.000 frs Cfa, et sur toutes les qualités de poisson. Selon Awa Doumbia, du marché d’Adjamé, tous les aliments de grande consommation sont disponibles, mais ils demeurent. Vendeuse de légume dans ce marché, elle annonce les prix du kilogramme d’oignon et de pomme de terre qui de 300frs sont passés à 450 ou 500 frs Cfa. Ouattara Fatou quant à elle, spécialisée dans la vente de riz en gros et détail confirme l’augmentation de la vie chère. Une inflation d’environ 5.000 frs CFA sur toutes les qualités de riz. Ainsi, de 16.000 frs Cfa, le sac de 50 kilogrammes se négocie aujourd’hui entre 21 et 22000 FCfa. «Personne n’est content de cette situation. Nous savons que le gouvernement est au travail, mais qu’on pense à la réduction du coût de la vie. Sinon, c’est très difficile pour tout le monde en cette période de fin d’année », plaide Aké Suzanne. Pour Zoro Lou, une mère de famille, le gouvernement doit prendre des actions d’urgence pour permettre aux Ivoiriens de passer une bonne fin d’année. « La vie devient de plus en plus chère, et le gouvernement ne réagit pas. Avec la crise, les Ivoiriens ont vu leurs biens détruits et l’argent, on en trouve plus. Il faut bien que les autorités prennent des mesures d’urgence afin de permettre aux Ivoiriens de fêter», a-t-elle souhaité. Même son de cloche sur le marché de la viande. Des bouchers du marché d’Abobo avec qui nous avons évoqué une diminution du stock de viande qui serait liée à la pénurie de bétail sur le marché ont abondé dans le même sens. «Nos partenaires Cedeao ont réduit de moitié le stock des animaux », déplore Guindo Moussa, boucher de son état. Ce qui justifierait, pour sa part, le coût élevé du kilogramme de viande sur le marché. Auparavant à 1.700 frs Cfa, le prix est aujourd’hui de l’ordre de 2.200 à 2500 F. Cfa, selon les marchés. Henriette, vendeuse de gombo et d’aubergine au marché gouro d’Adjamé, révèle pour sa part que les marchés souffrent de la réticence et de la rareté des clients. « La crise a multiplié les commerçants. Tout le monde vend », déplore cette dernière.
Benjamin Soro