Carburant: Face à la pénurie, les automobilistes font le pied de grue pour se ravitailler!

Publié le mercredi 27 avril 2011 | L'intelligent d'Abidjan
La question de l’approvisionnement en carburant est très récurrente à

Abidjan. De Marcory en passant par Treichville et Cocody les automobilistes sont désormais obligés de se bousculer dans les stations d’essence pour se faire servir.

Disposer du carburant pour faire rouler sa voiture est devenu un casse tête chinois, voire un véritable parcours du combattant. D’abord il faut commencer par sillonner plusieurs points de vente. Et quand on en trouve, il faut faire la queue. L’image de véhicules alignés en file indienne dans les stations-services à travers certains quartiers de la capitale économique est préoccupante. Toute chose qui fait croire à une pénurie de carburant qui point à l’horizon selon les constats et témoignages de certains usagers que notre équipe de reportage a rencontrés. Des automobilistes parmi tant d’autres ont dû garer leurs voitures. Ceux qui ne l’ont pas fait, s’efforcent pour avoir ce liquide devenu rare. C’est ce qu’il nous a été donné de constater, le mardi 26 avril 2011 dans les stations de Marcory, Treichville et Cocody qui, sans aucun doute, ont échappé à la furia des pilleurs. Lesdites stations ont mis en réserve du carburant. Ce qui a occasionné la longue file de véhicules qui ont pris d’assaut ces différentes stations d’essence. A Marcory et Treichville le super et le gasoil sont en quantité insuffisante. A en croire Mamadou Cissé, compte tenu du dysfonctionnement de certaines stations de la commune d’Abidjan, des usagers des autres quartiers, notamment Abobo et Anyama, viennent se ravitailler en carburant dans la station de Marcory. Selon lui, certains sont là depuis 6h du matin. Et pour être rapidement servi, les pots-de-vin qui varient entre 500FCFA et 1000FCFA sont donnés. Il rassure que « le litre de super n’a pas augmenté. Il est resté à 774 FCFA et celui du gasoil à 615 FCFA». Le hic est que celui qui veut une plus grande quantité, c’est-à dire de 20 à 40 litres, est obliger d’user des dessous-de-table. Pour des raisons de sécurité, confie un autre chauffeur, ces pompistes ne vendent qu’à leurs amis chauffeurs. Pour certains, ce sont les pilleurs qui sont à la base du manque d’essence dans plusieurs stations où ils ont vidé les pompes. La conséquence immédiate de cette situation est la hausse du coût du transport. De fait, toutes les lignes ont connu des majorations de 100, 200 FCFA. Hier matin, le coût du trajet de Angré à Cocody est passé de 300 FCFA à 500 FCFA, de Cocody à Marcory, il est également passé de 400FCFA à 500FCFA.
Armand Kouamé