Côte d'Ivoire: Tracasseries contre les cadres LMP. Amondji échappe à un enlèvement

Le 17 juin 2011 par Notre voie - M. Pierre Djédji Amondji revient de loin. Il doit une fière chandelle au ministre d’Etat, ministre de la Justice et Garde des Sceaux, Jeannot Ahoussou Kouadio. C’est sur l’intervention prompte et

efficace de Jeannot Ahoussou que les hommes armés, chasseurs de rançons se réclamant des forces pro-Ouattara, les FRCI, ont échoué dans leur tentative d’enlever Pierre Amondji, avant-hier mercredi. Ce détachement de FRCI non contrôlé avait fait irruption au domicile d’un ami où l’ancien Gouverneur du District d’Abidjan avait passé quelques jours aux Deux Plateaux, à Cocody. Ses ravisseurs ont déclaré à la maisonnée trouvée sur place et traumatisée qu’ils cherchaient à capturer Amondji « pour prendre la somme de 6 millions FCFA ».
Depuis la chute du président Gbagbo, Pierre Amondji fait partie des cadres de La Majorité présidentielle (LMP) devenus des sans domicile fixe (SDF) dans leur propre pays. Sa résidence a été pillée et saccagée. Mais pis, cette maison, même vidée de tout, est occupée aujourd’hui par les soldats de l’armée privée d’Alassane Ouattara. Après un bref séjour à l’Hôtel La Nouvelle Pergola, lieu de détention des cadres LMP restés à Abidjan, Pierre Djédji Amondji a rejoint la ville et passe les jours à errer de cour en cour pour trouver où dormir. C’est de cette façon qu’il a atterri chez des amis aux Deux Plateaux où les ravisseurs chasseurs de rançons sont allés le chercher. Leur informateur a fait de faux calculs. Amondji avait déjà quitté cette famille pour une autre résidence provisoire quand les hommes armés pro-Ouattara ont fait irruption chez ses bienfaiteurs de quelques moments déjà passés.
Alerté par la famille prise en otage mercredi, l’ancien Gouverneur du District d’Abidjan a saisi à son tour le ministre d’Etat Ahoussou Kouadio. Celui-ci a dû saisir une autorité militaire sans attendre. L’équipe d’intervention dépêchée sur les lieux a mis en déroute les demandeurs de rançons. Pierre Amondji doit sa précaire tranquillité de SDF à la promptitude du ministre d’Etat. Mais pour combien de temps encore ? Est-il normal que sa maison pillée soit toujours occupée par les hommes armés ? Doit-il continuer de mettre d’autres familles en danger de mort en allant dormir de cour en cour chez des bienfaiteurs ? Ouattara et son gouvernement attendent-ils que le drame se produise avant d’ordonner des « enquêtes » ?
Il est peut-être temps que les autorités militaires qui affirment travailler pour la sécurité de tous ordonnent plutôt l’évacuation des domiciles des cadres LMP occupés par leurs soldats après les pillages.
César Etou