Côte d`Ivoire: Roland Dumas et Jacques Vergès dénoncent l`ingérence étrangère

Le 31 décembre 2010 par Afp - L'ancien ministre socialiste des Affaires étrangères Roland Dumas et Jacques Vergès, tous deux avocats, ont dénoncé jeudi l'ingérence française et internationale en Côte d'Ivoire, apportant leur

Roland Dumas et Jacques Vergès à leur arrivée à Abidjan, le 30 décembre 2010.

Le 31 décembre 2010 par Afp - L'ancien ministre socialiste des Affaires étrangères Roland Dumas et Jacques Vergès, tous deux avocats, ont dénoncé jeudi l'ingérence française et internationale en Côte d'Ivoire, apportant leur

soutien au président sortant Laurent Gbagbo.
MM. Dumas et Vergès sont arrivés jeudi à Abidjan pour soutenir et conseiller Laurent Gbagbo, dont la presque totalité de la communauté internationale demande le départ.
"Qu'est-ce qui autorise le gouvernement français à intervenir dans une querelle électorale en Côte d'Ivoire ? Le temps de la colonisation et des juges de paix à compétence étendue est terminé", a déclaré sur la chaîne I-Télé Jacques Vergès, 85 ans, connu pour ses engagements tiers-mondistes,
notamment sur le continent africain.
"J'ai quelques indications pour pouvoir dire que tout le monde n'est pas d'accord dans la communauté internationale. Elle se résume à quelques personnalités qui se mêlent de tout et dont on va examiner le cas", a estimé pour sa part Roland Dumas, 88 ans, ancien ministre des Affaires étrangères de
François Mitterrand.
Ces déclarations tranchent avec l'unanimité affichée notamment par les Nations unies, l'Union africaine, l'Union européenne, la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), qui ont toutes appelé Laurent Gbagbo à céder sa place à son rival Alassane Ouattara, dont elles ont reconnu la victoire à l'élection présidentielle du 28 novembre.
Les violences post-électorales ont fait au moins 173 morts, essentiellement des partisans de M. Ouattara, selon les Nations unies, alors que les partisans de Laurent Gbagbo ont menacé de prendre d'assaut le quartier général de M. Ouattara à Abidjan.
Le parti de M. Gbagbo, le Front populaire ivoirien (FPI), est membre de l'Internationale socialiste mais, officiellement, le PS français et le président sortant ivoirien n'entretiennent plus de relations depuis 2004.