Côte d'Ivoire: PLEURE O PATRIE BIEN AIMEE…

Le 19 avril 2011 par IvoireBusiness - L’inhumanité pendant que nous vivons ici bas est quelque chose que je ne pensais pas voir de mes yeux sauf dans une production hollywoodienne de films d’horreur et pourtant je ne regarde même pas ce genre de

films. J’ai vu un vieil homme dont le visage exprimait l’indignation et j’ai vu cette femme couchée à même le sol, son soutien gorge presque défait, le regard perdu…. Laurent Gbagbo, Chef d’Etat et Simone Ehivet Gbagbo, Première dame, femme éduquée des classes au dessus de toutes les majorités.

Des jours entiers, j’ai pleuré. Je ne me souvenais plus de mon nom. Les esclavagistes des travaux forcés dont me parlait grand-père sont revenus. Ils ont à leur tête un nouvel Hitler au nom de Sarkozy. Dites messieurs quels crimes avons-nous commis ? De quelle façon faut-il que payons ce nouvel holocauste ? Je suis devenue Gbadou la femme sans tête, Gbagbadeh la femme tourbillon car l’Afrique c’est moi et quiconque touche à mes enfants un jour paie ce crime. D’une façon ou d’une autre parce que Dieu vous voie malgré la drogue du mal dans vos cœurs. Ah si vous saviez…

Quel est donc mon crime ? Quel est celui de mon peuple ? Pourquoi des innocents meurent-ils ? Pourquoi mes hommes passent-ils à la bastonnade par leur semblables juste parce qu’ils existent ? Pourquoi devons-nous fuir notre patrie ? Qu’avons-nous fait d’irréparable ? Dites, y a-t-il un humain dans cette pièce ? Il parait que je suis morte. Cela doit être vrai car la COTE D’IVOIRE n’existe plus. Tout le monde est parti. Des hommes, des pères de familles sont délogés de leur domicile par de petits voyous sortants de prison et leurs épouses sont violées devant leurs yeux. J’ai perdu mon nom. Je n’ai plus ni mère, ni sœur, ni frère car je n’irai même pas à leurs funérailles vu que leurs corps pourriront dans la rue comme tous les autres tués par la terrible licorne de Sarkozy. Ah cher monsieur, sais-tu que je suis Koubli la femme sans tête ? J’erre dans ta ville depuis une semaine sans me doucher car si tu as anéanti mon pays, l’odeur de ma pourriture polluera ton monde. Je n’existe même pas. Je ne suis rien à tes yeux. Souviens-toi…

Hier, j’ai vu les photos. Massacres de CI. J’ai ri de ce rire inhumain. J’ai ri de la mort. J’ai ri de tous mes espoirs mis en Dieu. J’ai ri car les fantômes se sont moqués de moi. Satan gouverne son monde et moi la femme que Dieu a enceintée pour enfanter son fils je marche nue dans la nuit et dans la pureté du jour. Avez-vous déjà vu cela ? Le mal fait chair ? C’était quoi déjà mon nom ? Quelle est la couleur de ma peau ? Je suis Zombie et je me confonds avec la terre. Je dors dans la boue et mon cœur hier est resté dans les pages de l’histoire. Oh peuple indigne, ressaisis-toi ! Un jour, il fera jour et ce jour viendra. Ah, ne t’avais pas parlé d’eux, cher enfant ? Le problème, ce n’est même pas eux. C’est surtout les autres. Ces Africains. Où sont-ils ? Les Sud Africains ? Les Camerounais ? Les Ghanéens ? Les Congolais ? Les Kenyans ? Les Bourandais ? Les Tchadiens ? Les Libériens ? Les Béninois ? Les Togolais ? Les Angolais ? Ah l’homme noir, à chacun son combat, à chacun sa petite place, la peur du partage….

Moi Saubli, j’avais appelé ce frère, petit leader de notre communauté et il m’avait envoyée Petre. Il avait tant à faire mais surtout il n’allait pas partager sa petite position de conseiller présidentiel en partageant la vedette. Qui parle de vedette ? Pouvez-vous être des vedettes quand vous ne connaissez pas le sens du leadership ? L’union fait la force mais pauvres amateurs leaders c’est cela votre plus grande tare, vous ne savez pas vous unir, vous vous trahissez et c’est pourquoi nous serons toujours un peuple assujetti. Oh comme j’ai mal pour vous mes enfants. J’ai honte ! Je ne pleure plus.

Obama ! Sais-tu ce qui se passe ? Do you really know what is going on in COTE D’IVOIRE despite what they may have told you? Do you know brother that people are being tracked like animals? Did you see the pictures? I’m sending them to the whole world. Slavery days are back in COTE D’IVOIRE and someone needs to say it loud and clear so please brother, listen to our side of story. Oh GOD, are you listening?

Mo-Sanby
La femme fantôme