Côte d'Ivoire: Orange rapatrie la plupart de ses salariés français

Le 07 décembre 2010 PARIS (AFP) - France Télécom-Orange a décidé de rapatrier lundi et mardi l'ensemble de ses salariés français ou binationaux non indispensables à ses activités en Côte d'Ivoire ainsi que leurs

Une boutique Orange. De Afp.

Le 07 décembre 2010 PARIS (AFP) - France Télécom-Orange a décidé de rapatrier lundi et mardi l'ensemble de ses salariés français ou binationaux non indispensables à ses activités en Côte d'Ivoire ainsi que leurs

familles, soit une vingtaine de personnes au total, a-t-on appris auprès de l'opérateur.
"Nous sommes passés ce (lundi) matin à un étape supérieure puisque nous avons décidé de rapatrier l'ensemble des personnes non indispensables au fonctionnement de la société en Côte d'Ivoire", a déclaré à l'AFP Marc Rennard, directeur exécutif de France Télécom-Orange pour l'Afrique, le Moyen-Orient et l'Asie.
Il s'agit de "huit salariés français ou binationaux qui représentent une vingtaine de personnes avec leurs familles", a-t-il précisé. Cinq de ces personnes devaient prendre un vol lundi soir pour Dakar, les autres devant embarquer mardi à destination de Paris.
"Il ne restera que trois Français sur place, en totale sécurité", a ajouté M. Rennard, constatant avoir "malheureusement un peu l'habitude" de ces situations.
L'opérateur emploie près de 1.600 personnes en Côte d'Ivoire pour un chiffre d'affaires annuel de l'ordre de 500 millions d'euros, ce qui en fait l'une des principales entreprises du pays, présente dans la téléphonie fixe et mobile ainsi que l'internet.
Toujours selon M. Rennard, France Télécom-Orange avait pris un certain nombre de mesures dès le deuxième tour de l'élection présidentielle en Côte d'Ivoire : limitation des déplacements, recueil des numéros de téléphone et de passeports, mise en place de "moyens de communication spécifiques" dans le cas d'une rupture de ses propres réseaux...
Précisant être "en contact permanent" avec les autorités consulaires et l'ambassade de France et se tenant prêt à demander "la protection des forces de l'ONU ou françaises", M. Rennard a toutefois souligné que "aujourd'hui, la situation n'est pas à feu et à sang".
La Côte d'Ivoire est déchirée entre deux présidents proclamés, Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara, et les incidents se multiplient à Abidjan.