Côte d'Ivoire: "Le pire semble devant nous", selon des religieux

Le 30 novembre 2010 par Afp - Des responsables religieux chrétiens et musulmans de Côte d`Ivoire ont averti lundi que le pays risquait "le pire", au lendemain d`un

Réligieux ivoiriens conduits par l'Imam Idriss Koudouss, répondant aux questions des journalistes.

Le 30 novembre 2010 par Afp - Des responsables religieux chrétiens et musulmans de Côte d`Ivoire ont averti lundi que le pays risquait "le pire", au lendemain d`un

scrutin présidentiel marqué par des violences, et appelé les partisans des candidats à accepter le verdict des urnes.
"Alors que nous espérions que pour ce second tour les électeurs (...)
emboucheraient la trompette de la fraternité pour nous permettre de connaître
définitivement la paix", "nous sommes passés de la violence verbale à la
violence physique et le pire semble devant nous", ont-ils souligné dans une
déclaration.
Alors que "les deux candidats se sont engagés solennellement à accepter le
verdict des urnes", "vous devrez vous aussi respecter" les résultats,
lancent-ils à l`adresse des partisans du président sortant Laurent Gbagbo et
de l`ex-Premier ministre Alassane Ouattara.
"Le jeu de la démocratie commande que lorsque l`on n`est pas d`accord avec
la proclamation des résultats, nous usions des voies de recours prévues",
ajoute ce collectif formé notamment de l`archevêque d`Abidjan, Mgr Jean-Pierre
Kutwa, et de responsables musulmans, le cheikh Boikary Fofana et l`imam
Koudous.
De son côté, Charles Blé Goudé, chef des "patriotes", mouvement de jeunes
pro-Gbagbo, a appelé "tous les jeunes de Côte d`Ivoire au calme et à la
discipline". "Il faut éviter que l`issue de ces élections bascule dans la
violence", a-t-il dit à l`AFP.
Trois personnes ont été tuées dans l`ouest le jour du second tour, a
annoncé lundi le représentant de l`ONU dans le pays, Youn-jin Choi. Avec ces
derniers chiffres, le bilan des violences des derniers jours est porté à au
moins sept morts. M. Choi a jugé toutefois que le vote "s`est tenu globalement
dans un climat démocratique".