Côte d'Ivoire: le directeur du Novotel enlevé à Abidjan retrouvé mort. Philippe Remond, mort quant à lui à Yamoussoukro dans l’indifférence générale

Le 03 juin 2011 par IvoireBusiness - Philippe Rémond, professeur français, avait été lâchement assassiné à Yamoussoukro par les Forces nouvelles de Guillaume Soro, dans l’indifférence générale. La raison, il défendait le Président Gbagbo

Stéphane Di Rippel, directeur du Novotel d'Abidjan.

Le 03 juin 2011 par IvoireBusiness - Philippe Rémond, professeur français, avait été lâchement assassiné à Yamoussoukro par les Forces nouvelles de Guillaume Soro, dans l’indifférence générale. La raison, il défendait le Président Gbagbo

et critiquait la politique colonialiste de la France en Côte d’Ivoire.
Aujourd’hui on s’émeut pour le décès de Stéphane Frantz di Rippel, directeur du Novotel Hôtel d’Abidjan, un des deux Français enlevés le 4 avril avec un Malaisien et un Béninois dans la métropole ivoirienne alors en proie aux combats, car soutenant eux le Président Ouattara et la politique française en Côte d’Ivoire.
Philippe Rémond, professeur de sciences industrielles à l'institut national polytechnique de Yamoussoukro, tué debut avril 2011 par les Forces nouvelles de Guillaume Soro, avait publiquement à la télévision ivoirienne, à maintes reprises, depuis 2002 et jusqu'à ces dernières semaines, dénoncé les positions colonialistes de la France et son soutien aux rebelles sanguinaires du Nord. Ceux-ci prenant contrôle de la ville de Yamoussoukro, lui ont tout simplement fait la peau. Philippe Rémond se sachant en danger avait quitté son domicile et s'était caché à l'hôtel, malheureusement ceux qui en voulaient à sa vie l'ont retrouvé!
Quant à Stéphane Di Rippel, directeur du Novotel d'Abidjan, il a été retrouvé mort, a indiqué jeudi l'avocat de sa famille, son employeur dénonçant "un meurtre révoltant".
Naturellement, sa mort a été attribuée au Président Laurent Gbagbo. Selon les nouvelles autorités ivoiriennes, ils auraient été amenés après leur rapt au palais présidentiel, alors tenu par les partisans de Laurent Gbagbo.
Un commissaire de police, un gradé de la Garde républicaine et des miliciens favorables à l'ex-président ivoirien Laurent Gbagbo ont été récemment arrêtés dans le cadre de l'enquête sur ces rapts, a-t-on appris de source proche du dossier à Abidjan.

Une instruction judiciaire a été ouverte en France sur leur enlèvement.

Selon Europe 1, ce sont bien les deux Français enlevés qui ont été retrouvés assassinés. Interrogé, le Quai d'Orsay a refusé jeudi de confirmer ces informations, se bornant à répéter que "l'identification est en cours".
Le ministère ivoirien de l'Intérieur a également souligné que "l'expertise médico-légale n'est pas terminée". Il a indiqué à l'AFP ne pouvoir tirer de conclusions pour l'heure.
Selon une source proche du dossier, les deux corps soumis à l'expertise ont été retrouvés mardi dans la lagune près d'Abidjan. Les "ossements humains ont été récupérés" mercredi par les deux équipes d'enquêteurs, français et ivoiriens, en présence d'un médecin-légiste, selon le ministère ivoirien de l'Intérieur.
Le directeur du Novotel a été enlevé le 4 avril avec un autre Français, Yves Lambelin, président de Sifca, première entreprise privée de Côte d'Ivoire, un Malaisien, Chelliah Pandian, directeur général de Sania, filiale du groupe Sifca, et un Béninois, Raoul Adeossi, assistant de M. Lambelin.
Tous les quatre ont été kidnappés par des hommes armés qui ont fait irruption dans l'hôtel. Abidjan était alors en proie à des combats entre fidèles de Laurent Gbagbo, arrêté le 11 avril, et partisans d'Alassane Ouattara, désormais à la présidence.
C’est le lieu de demander que toute la lumière soit faite également sur les circonstances de la mort de Philippe Remond. Car l’indignation des autorités françaises devant la mort d’un des leurs, ne doit pas être sélective.
http://www.youtube.com/watch?v=FAmMBPEgJNo

Christian Vabé