Côte d'Ivoire: Le cacao au coeur des attaques

Côte d'Ivoire: Le cacao au coeur des attaques.

Paysans ivoiriens brulant leur récolte de cacao devant le siège de l'UE à Abidjan.

Publié le mercredi 30 mars 2011 | IVOIREBUSINESS - Les fronts Ouest et Est du pays étaient en ébullition mardi, suite à l’offensive d’envergure menée lundi, par les forces rebelles armées par Alassane Dramane Ouattara aidés par les soldats de l’Onu présents en Côte d’Ivoire. En réalité, ces différentes attaques ne sont pas fortuites. Il y a des intérêts économiques qui entrent en jeu. Il s’agit notamment la date butoir du 31 mars qui équivaut au paiement du Droit unique de sortie (Dus) sur le cacao que les multinationales et les exportateurs doivent verser au gouvernement du président de la République Laurent Gbagbo. En effet, il y a de cela quelques semaines, le ministre de l’Agriculture, suite à la prise en main de la commercialisation du cacao par l’Etat a demandé aux responsables de ces différentes la date du 31 mars afin que ceux-ci payent ces droits. Au quel cas, les 444000 tonnes de cacao qu’ils ont en stock dans leurs différents magasins passeront sous la propriété de l’Etat de Côte d’Ivoire. C’est donc pour marquer leur refus que ces multinationales dont Cargill, Armajoro appuyés des autorités françaises, ont décidé de mener l’offensive. Car, comme l’a révélé récemment le Financial Times un journal londonien sur la volonté des multinationales de payer les taxes à l’exportation du cacao au président Gbagbo ont sonné comme un ultimatum à la nébuleuse » qui aurait échoué « si le 31 mars Gbagbo restait Président ». Cela explique en partie « la sortie historique (c’est la première fois qu’un président américain s’adresse à la Côte d’Ivoire) et inopinée d’Obama », samedi pour demander officiellement le départ de Laurent Gbagbo. Une sortie d’ailleurs très mal accueillie, surtout dans les milieux panafricains où Obama est perçu comme « la honte de l’Afrique». Suite à l’embargo du cacao ivoirien par l’Union européenne (Ue), les producteurs avaient exprimé leurs mécontentements par des manifestations devant le siège abidjanais de l’Institution. Cette mesure d’embargo avait été renforcée par un appel de l’opposant Alassane Dramane Ouattara, demandant l’arrêt des exportations par les multinationales. Ce dernier espérait ainsi couper les finances au chef d’Etat ivoirien.

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