Côte d'Ivoire: ALASSANE EST PRESIDENT MAIS…
Le 07 avril 2011 par IvoireBusiness - Quel est l’homme qui veut une chose et son contraire à la fois? Qui dit une chose une chose et qui fait le contraire ?
Le 07 avril 2011 par IvoireBusiness - Quel est l’homme qui veut une chose et son contraire à la fois? Qui dit une chose une chose et qui fait le contraire ?
C’est un exercice auquel j’aurais voulu soumettre tous les ivoiriens comme devinette, mais je crois que la réponse n’allait pas être difficile à trouver. Alors pour vous soulager les méninges, je vous donne la réponse. Cet homme c’est ALASSANE DRAMANE OUATTARA, un vrai affabulateur.
Entre ses pensées et ses actes; c’est le jour et la nuit. C’est un homme plein de contradictions.
Tout ce qu’il fait est faux. Tout ce qu’il dit est faux. Tout ce qu’il touche est faux. Tout ce qu’il porte est faux. Toute sa vie est faite de faux.
Tous ces beaux discours étaient de la poudre aux yeux pour nous endormir et vendre notre pays. Heureusement que les Ivoiriens et les Africains sont vigilants.
Voici quelques contradictions que j’ai pu relevées lors de son face à face avec le Président Laurent Gbagbo.
Mais il y en a assez que si je veux les relever toutes, je n’en finirais pas.
Lisez les miennes et cherchez les vôtres dans son discours plus bas, lors de ce face à face avec le Président Laurent Gbagbo.
Je condamne la violence mais je veux la violence puisque la fin justifie les moyens, je ne suis pas encore au pouvoir.
Je veux l’ordre mais je veux le désordre quand je viendrai j’arrangerai tous les dégats avec des milliards.
Je dis que les forces de l’ordre sont chargées du maintien de l’ordre mais ils ne doivent pas agir. Ils doivent nous laisser tuer les femmes et les faire accuser.
Je dis que l’armée est forte, elle est faite pour défendre le territoire mais elle ne doit pas le faire parce que je ne suis pas encore au pouvoir. Quand je viendrai les rebelles le feront très bien.
Je veux que la Côte d’Ivoire sorte de la crise mais Elle ne doit plus vendre son cacao et son café, son port doit fermer quand je viendrai tout ce qui était pourri, redeviendra bon à vendre et le port ouvrira à nouveau.
Je dis que la Côte d’Ivoire est ma patrie mais je veux qu’Elle revienne aux étrangers parce qu’ils me soutiennent.
Je dis que je suis contre les coups d’Etat mais je veux faire un coup d’Etat pour arriver au pouvoir. Il y a longtemps que j’attends.
Je veux un Etat de droit mais je ne veux pas respecter la loi. Elle est bonne quand elle m’arrange.
Je dis que l’économie ne se porte pas bien mais je fais fermer les banques. L’argent qui y est stocké, appartient aux parents du Président LAURENT GBAGBO qui refuse de me céder le fauteuil.
Je dis que je suis un homme d’ouverture mais je refuse le dialogue. Quand je viendrai on pourra discuter.
Je dis qu’on doit punir les coupables des viols et mutilation mais si les coupables sont les rebelles, on remet ça à la saint glinglin puisque leur chef est le premier de mes ministres.
Je dis que la crise a des conséquences sur les familles mais pas sur toutes ; seulement sur celles du Président LAURENT GBAGBO parce que c’est lui mon ennemi.
Je dis que j’accepterai les résultats des élections mais seulement si c’est moi qui gagne.
Je dis que Gbagbo et moi sommes frères mais tuez le car il m’empêche de parvenir au pouvoir.
Je dis ce n’est pas un problème si je perds mais c’est un problème si perds car je vais tout gnangami.
Je dis que c’est Dieu qui donne le pouvoir mais moi Il doit me le donner obligatoirement. C’est un ordre.
Je dis qu’un citoyen doit être en bonne santé pour être productif mais j’arrête l’envoi des médicaments. Qu’il meurt ! Si je viens au pouvoir, je le ressuscite.
Maintenant, lisez ces passages qui constituent les points forts des propos du Premier ministre ALASSANE DRAMANE OUATTARA lors du face à face avec le Président LAURENT GBAGBO.
Face à face Laurent Gbagbo – Alassane Dramane Ouattara
* Les numéros entre parenthèse renvoient aux tours de paroles dans l’ordre d’Alassane Dramane Ouattara.
(1) Mes chers compatriotes, j’ai décidé de rendre service à mon pays. Je considère que la Cote d’Ivoire a besoin de tous ses fils, surtout en période de crise. Quand on a des difficultés, on doit apporter sa contribution. Il y a eu des élections. Nous avons déploré des irrégularités. Cela n’entame en rien votre
force de paix . Parce que les informations que nous avons ici et là sont alarmantes. Mais personnellement, je fais confiance aux ivoiriens.
(2) La Cote d’Ivoire a toujours été un pays de paix, n’eussent été les années de crise que nous avons vécues. Je condamne les violences qui ont été porté à notre connaissance ces derniers jours… que ce soit à Daloa, et même à Lakota, à Abidjan. Bref, je ne voudrais pas revenir sur ces choses qui peuvent créer de l’animosité.
(5) Nous avons hérité cela de la France. Mais je dis qu’il est important et je regarde tous mes compatriotes droit dans les yeux pour leur dire : Chers compatriotes, la violence ne mène nulle part. Donc je demande qu’on n’y mette fin. Parce que si ça continue comme cela on ne va jamais s’en sortir. Ce sont des incidents importants, désolants que je condamne. C’est pourquoi je considère que les mesures qui sont prises, sont bonnes.
(14) C’est important qu’on adresse de manière vigoureuse les problèmes que nous rencontrons.
(22) Je suis d’accord avec Laurent Gbagbo pour dire qu’il faut sévir.
(2) Les forces de gendarmerie et de police sont chargées du maintien de l’ordre. Ce sont elles qui doivent assurer la sécurité des Ivoiriens, partout sur le territoire national.
(10) L’armée est forte, elle est faite pour défendre nos frontières.
(22) Je voudrais dire à mes militants, aux sympathisants et, à tous ceux du RHDP, je ne tolère pas et jamais je n’accepterai la violence.
(3) Ces années de crise ont été terribles pour la Côte d’Ivoire. Et il faut en sortir. J’ai déploré que le pays se trouve dans une situation telle que la division. Nous connaissons les causes de cette crise et certaines ont été réparées par nous-même. Nous avons pris des décisions importantes. Même si toutes n’ont pas été appliquées. Il faut reconnaître que c’est un premier pas. Nous nous sommes réunis entre nous à Marcoussis, Accra, Ouagadougou. Tout a abouti à une évolution positive des relations entre les leaders politiques. La Côte d’Ivoire est notre patrie à tous, elle nous est très chère. Nous devons tout faire pour la préserver, nous sacrifier pour Elle. Il n’y a pas de démocratie sans paix sociale. La Côte d’Ivoire a connu des difficultés économiques très importantes. Il faut déplorer ces difficultés qui ont crée ces fractures. La cohésion sociale est importante de même que la sécurisation du pays.
(5) Je suis contre les coups d’Etat. Le pouvoir doit être un pouvoir démocratique. Les institutions doivent être incarnées par des personnes respectables et qui prennent des décisions ; même si elles sont difficiles.
Quand il y a ces grandes crises, il faut un régime fort. Il faut véritablement appliquer l’Etat de droit.
(9) Il faut que les Ivoiriens connaissent la vérité, des gens ont été mutilés,
excusez-moi des femmes violées, tout cela a été horrible. Je ne voudrais pas revenir sur les douleurs de nos concitoyens.
(15) Concernant les actes qui ont été posés par Laurent Gbagbo, je suis entièrement d’accord avec lui.
(22) Ces coupables doivent payer pour ce qu’ils ont fait, je n’accepterai jamais l’impunité et je n’accepterai jamais de les couvrir.
(10) Ceci étant, il y a tout de même des questions fondamentales à régler. Il y a tous ces jeunes qui de part et d’autre ont été utilisé, que ce soit au niveau des forces nouvelles ou des miliciens qui sont là et qui ont des kalachnikovs, des fusils, qui, se promènent qui font du brigandage ici et là. Il faut tenir compte de leur avenir. Il faudrait mettre en place un programme économique qui permettrait une absorption de ces jeunes qui ont fait du tort à la nation.
(12) L’économie malheureusement ne se porte pas bien. Je ne suis pas très heureux, ou très content de le dire. La réalité est là.
Les Ivoiriens souffrent, les prix des denrées alimentaires ont augmenté. Que ce soit l’huile, le sucre, le savon. Il y a des problèmes majeurs dans l’économie ivoirienne.
(13) Ce pays était prospère. La Côte d’Ivoire avait une économie positive que celle de la Tunisie, du Maroc, du Ghana et tant d’autres pays. Donc il faut reprendre la gestion économique. Ce n’est pas facile parce que cela demande des décisions difficiles.
(9) et (2) Les décisions qui ont été prises par Laurent Gbagbo sont bonnes.
(12) Il faut résoudre le problème économique et social de la Cote d’ivoire. Il faut améliorer les conditions de vie des Ivoiriens, en investissant dans l’eau, l’électricité etc. mais également en améliorant les conditions d’emploi des jeunes. Parce que si ces jeunes n’ont pas d’emploi, nous sommes entrain de préparer des situations difficiles, des lendemains très difficiles pour nous même et pour le pays entier. Ils sont majoritaires ces jeunes. Nous devons avoir toute la sincérité à l’égard de nos concitoyens.
(15) La crise est douloureuse. Elle est difficile et a des conséquences terribles pour les familles. Mais nous devons aller au-déla de la crise. Beaucoup de pays ont été en guerre, mais après se sont reconstruits. Malgré, la crise les salaires n’ont pas été coupés en Cote d’Ivoire
(16) Je suis d’accord avec tout ce qui a été fait.
Nous avons un pays où le problème fondamental est celui du chômage. La solution c’est vraiment de relancer l’économie. Nous avons un peuple travailleur. Les Ivoiriens l’ont démontré par le passé, que se soit dans l’agriculture, l’industrie, le commerce ou encore le transport.
(15) Mettons nous donc au travail.
(16) IL faut que nous fassions en sorte que ce travail produise des effets au plan économique.
(19) Cela permettra dès fin de l’année 2011 ou en 2012 d’avoir une économie qui aura atteint une croissance de 6% ou plus. De sorte à pouvoir résorber le chômage par la création d’emploi pour tout le monde. Nous devons faire de la
Côte d’Ivoire un pays émergent (20) où la violence n’aura plus sa place.
L’école est un problème majeur, la santé aussi. Un citoyen en bonne santé est un citoyen productif qui peut travailler plus et permettre à la collectivité d’avoir plus d’argent. C’est important.
(22) Notre pays connaît des difficultés. Il faut faire entrer de l’argent dans les caisses de l’Etat. Il a existé une corruption active et agressive dans notre pays. Je suis heureux que Laurent Gbagbo ait mis fin à cela.
(23) Il faut qu’on sente que Côte d’Ivoire est redevenue le pays phare, non seulement de la sous région, mais du continent africain.
(24) Je crois beaucoup en l’intégration sous-régionale. Donc la question d’immigration doit être traitée avec des manières délicates. Ça donnait le sentiment que nous sommes xénophobes, ce n’est pas vrai. Je crois que la diversité de la population ivoirienne montre bien que la Côte d’Ivoire, comme notre hymne national le dit est un pays d’hospitalité. Il faut donc s’assurer de la bonne intégration des étrangers dans notre pays sous condition que toutes les lois sont respectées. Dans tous les pays du monde, il y a des recensements pour connaître qui est étranger et qui ne l’est pas. Beaucoup d’ivoiriens se plaignent qu’ils n’ont pas les mêmes avantages que nous donnons à certains ressortissants des pays voisins. Parce que si l’on n’y prend garde, dans 20 à 30ans, beaucoup de pays africains pourraient ne plus exister. Parce qu’ils n’auront pas plus de ressources pour avoir une armée, une administration, une police. La misère sera plus grande. Avec ce flux migratoire terrible vers la Côte d’Ivoire, nous avons intérêt à organiser les flux pour qu’un jour nous n’ayons pas de problèmes. Nous sommes prêts à accueillir nos frères. Mais il faut que les lois s’appliquent à l’ensemble de la CEDEAO.
(25) Je suis un homme d’ouverture. Il faut que l’on constate que la Côte d’Ivoire est un pays qui respecte ses engagements, qui respecte les citoyens. Il est temps que nous formions une grande unité très forte et respectée.
(26) J’ai dit que j’accepterais les résultats de cette élection. Je l’ai dit et je le répète.
(7) Parce que nous savons que nous avons une institution respectée qui donne des résultats. C’est à cela que nous devons nous en tenir.
(7) Dans chaque chose qui s’est passé dans notre pays, nous devons tirer des leçons.
(8) Il faut maintenant que les citoyens de ce pays se disent que tout va être traitée par la loi, elle est applicable à tous.
(26) C’est une élection qui a pris du temps. C’est vrai. Néanmoins nous y sommes arrivés. Peut être fallait-il aussi ce temps pour apaiser les esprits et
que les difficultés que nous avons eus par le passé puissent être mises de coté. Il y a beaucoup d’ambassadeurs qui sont venus me voir pour exprimer leur inquiétude. Je leur ai dit de rester tranquille. Même s’il y a des énergumènes qui s’excitent.
(27) Laurent Gbagbo et moi sommes des frères. Ce que je voudrais que vous reteniez chers ivoiriens, c’est que moi je ne suis pas venu en politique pour un poste. Alors ce n’est pas un problème si perds. C’est Dieu qui donne le pouvoir. Je pense que la situation actuelle est invivable et que nous devons tout faire
1- pour renforcer la cohésion sociale. Donc il faut arrêter les discours de haine et de division.
2- faire en sorte qu’il ait une vraie réconciliation et que le pardon suive
Mes chers compatriotes, je vous aie parlé en toute tranquillité. J’ai la conscience tranquille. Que Dieu garde la main sur la Côte d’Ivoire et que nous ayons un pays en paix. Je vous remercie.
C’est lamentable. Mais comme le dis la Sainte Bible « si Dieu est pour nous qui sera contre nous ».
Ivoiriennes, Ivoiriens prions et soyons sereins Dieu est au contrôle. Il va confondre tous nos ennemis.
Réf : FRATERNITE-MATIN N°13815 du 26-11-10 : Face à Face LAURENT GBAGBO – ALASSANE OUATTARA
KOUASSI AYA MADELEINE
Analyste, journaliste, panafricaniste.