CÔTE D’IVOIRE: LES ENLÈVEMENTS DES OPPOSANTS CONTINUENT

Le 06 février 2013 par Correspondance particulière - LES ENLÈVEMENTS DES OPPOSANTS CONTINUENT.

Au moment ou le pouvoir Dramane et ses sbires crient « à la réconciliation », les enlèvements des opposants à l’intérieur comme à l’extérieur du pays continuent comme si les kidnappés ne font pas partie de l’équation. A Londres, la CDVR locale organise d’ailleurs un diner de fin d’année en ce mois de février ; exactement le 09/02/2013 prochain.

Le commandant Jean Noel Abehi et Jean-Yves Dibopieu aux mains
du tortionnaire Dramane Ouattara.

Les Ivoiriens ne doivent plus être surpris par les enlèvements des opposants refugiés au Ghana, au Togo et ailleurs dans la sous-région. Car, dans les gouvernements des pays concernés et sus mentionnés où les enlèvements ont lieu sont toujours « surpris et innocents ». Dramane Ouattara gouverne purement et simplement la presque totalité de la sous-région à l’aide de la liquidation du patrimoine ivoirien comme le pétrole (pour corrompre corps habillés en et politiques sulfureux). Il entre dans ces nations dites libres, capture et extradie qui il veut comme une ménagère va au marché pour choisir ses condiments du jour. Il y a lieu de douter sur la souveraineté du Ghana principalement dans ce qui se passe depuis « l’affaire Koné Katina ».
Le Ghana est devenu une nation poreuse au sens premier du terme. Le ministre Katina continue de subir les humiliations d’une justice ghanéenne qui piétine depuis des mois et qui semble marcher au rythme de la chanson de Dramane, le tortionnaire assis partout sauf à Abidjan.

« ET L’ON PEUT ME RÉDUIRE À VIVRE SANS BONHEUR,
MAIS NON PAS ME RÉSOUDRE À VIVRE SANS HONNEUR* ».

Le ministre Blé Goudé depuis le mois dernier est aux mains du Naba qui se dit être prêt à arrêter Koua Justin, le chef de la jeunesse FPI pendant que la direction de ce parti dialogue avec ses dozos et autres sanguinaires. A propos de monsieur Blé Goudé, l’encre coule. Qu’il s’agisse de « retour volontaire » ou d’enlèvement, cela n’est pas le sujet de notre discussion présente. Le fait ici est que le ministre Goudé n’est pas libre chez lui. Pour le reste, l’histoire nous en dira davantage.
Et donc, la réconciliation à la Konan Banny est synonyme de la suppression de toute opposition en Côte d’Ivoire. Ainsi, dans la nuit du 04 au 05 février dernier, le commandant Jean Noel Abehi et monsieur Jean-Yves Dibopieu qui le patron de Solidarité Africaine et ancien Secrétaire Général de la FESCI. Le commandant Abehi et monsieur Dibopieu ont été enlevés par des hommes en civil, des « policiers corrompus » selon nos contacts en place au Ghana. Comme nous le constatons tous, les autorités ghanéennes qui avaient pourtant rassuré les refugiés ivoiriens pour leur sécurité suite au « cas Blé Goudé », sont toujours surprises sur leur propre territoire. Face à ces enlèvements répétés des opposants au Ghana sous la barbe des autorités de ladite nation, serait-il anormal de croire à une complicité de la part de l’Etat ghanéen ?
Comment en l’espace de seize (16) jours, des opposants ivoiriens et non des moindres, peuvent être enlevés comme des œufs pris sous la poule par l’éleveur qui veut s’enrichir en les vendant au supermarché ?
Le lieu de détention du commandant Jean Noel Abehi et de monsieur Jean-Yves Dibopieu reste secret. La famille de monsieur Jean-Yves Dibopieu a commencé les démarches pour que l’ancien patron de la FESCI bénéficie d’un avocat. A cet effet, une somme de dix (10) millions de francs CFA a été demandée par le premier cabinet d’avocats contacté. Ladite somme devra être versée en totalité, selon ce cabinet. Une organisation de Fundraising sera mise sur pied à ce sujet à travers toute l’Europe et l’Amérique, avons-nous appris. Restons donc à l’écoute pour la suite des évènements.
Enfin, si nous avons un conseil à donner aux refugiés ivoiriens au Ghana et dans la sous-région c’est de rester vigilants et d’organiser leur propre sécurité.

Une contribution de SYLVAIN DE BOGOU

* Corneille, Le Cid.