Côte d’Ivoire : Halte au massacre des populations civiles par le trio Licorne-Onuci-FRCI d’Alassane Ouattara
Côte d’Ivoire : Halte au massacre des populations civiles par le trio Licorne-Onuci-FRCI d’Alassane Ouattara.
Le 10 mai 2011 par IvoireBusiness - Depuis l’arrestation du Président Laurent GBAGBO, le 11 avril 2011, par le trio Licorne-Onuci-Rebelles d’Alassane Dramane Ouattara, l’on assiste quotidiennement à :
- Des traques systématiques de pro-GBAGBO : les employés de la Présidence, les Ministres du Gouvernement AKE N’GBO, les leaders LMP, les cadres de sociétés proches ou susceptibles d’être proches du Président Laurent GBAGBO : ces personnes sont, sur la base d’une liste préétablie, pourchassées jusque dans leur dernier retranchement, enlevées, battues à mort ou conduites à une destination inconnue;
- Des persécutions de fonctionnaires ou travailleurs proches de LMP par les rebelles, sur dénonciation calomnieuse de leurs collègues proches d’Alassane Dramane Ouattara : appelés à reprendre le travail, certains sont dépouillés de leurs voitures et d’autres biens, d’autres sont battus et d’autres encore arrêtés et conduits à une destination inconnue ;
- Des agressions de personnes de l’ethnie Bété, Gouro ou Dida, qui sont, à tout moment et en tous lieux (rues, barrages, domiciles…) dépouillés de leurs biens, humiliés, sauvagement battus, torturés et tués ;
- Des arrestations et enlèvements de patriotes : jeunes, femmes, enfants et vieillards sont soit arrêtés à des barrages dressés par des jeunes malinké et burkinabé, soit enlevés à leurs domiciles et conduits dans des endroits inconnus, d’où l’on sait qu’ils ne reviendront pas pour la plupart ; c’est également le cas des élèves et surtout des étudiants que l’on soupçonne d’appartenir tous à la Fédération Estudiantine et Scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI) : les universités publiques sont fermées et les résidences universitaires, pillées et saccagées pour certaines et d’autres occupées par les rebelles d’Alassane Dramane Ouattara ;
- Des éliminations progressives d’éléments des Forces de Défense et de Sécurité : on leur demande de se rallier, pour mettre fin aux hostilités, mais une fois désarmés, certains sont conduits au peloton d’exécution dans la forêt du Banco;
- Des enlèvements de personnes sous traitement dans les hôpitaux vers des destinations inconnues ; certaines ont été grièvement ou mortellement blessées au cours des nombreux bombardements des MI 24 de la Licorne, qui n’épargnent aucune cible à la recherche d’"armes lourdes" : l’hôpital militaire d’Abidjan (HMA), qui accueillait également des civils a été détruit en même temps que l’université d’Abobo-Adjamé;
- Des pillages de domiciles d’honnêtes citoyens : les rebelles burkinabés, maliens, guinéens et autres sénégalais et nigériens, lourdement armés, continuent, en toute quiétude, de constituer leur butin de guerre. Les colonnes de 4x4 pleinement chargées forment un long cortège à destination du Burkina et du Mali via Bouaké…
- Des bombardements de populations civiles à Yopougon, la commune la plus peuplée d’Abidjan : toujours à la recherche d’"armes lourdes", les MI 24 de la Licorne n’ont pas épargné les populations civiles en bombardant les positions des "miliciens" etc…
En réalité, la Licorne, l’ONUCI et les rebelles d’Alassane Dramane Ouattara ne sont rien d’autre qu’une armée d’occupation. Elle quadrille tout le territoire national : les aéronefs français (notamment les MI 24 et les Puma) survolent le territoire pour repérer des positions, transporter des rebelles et, au besoin, bombarder des sites et populations civiles ; des navires de guerre français sont au large des côtes ivoiriennes. Les militaires et gendarmes français et ceux de l’ONUCI sont déployés sur tout le territoire du District d’Abidjan. Le spectacle est à voir…
- Sarkozy, le nouveau leader de la communauté internationale, dirige depuis Paris cette armée d’occupation; tous sont sous les ordres de Paris : Ban Ki Moon et l’ambassadeur de France les transmettent à l’ONUCI, à la Licorne et à Alassane Dramane Ouattara qui, à son tour, les répercutent sur ses rebelles et nouveaux administrateurs.
- Alassane Dramane Ouattara, dans ce schéma, apparaît de toute évidence comme un gouverneur de Province : la France, par son armée, a pris possession des lieux, son Président ordonne et Alassane Dramane Ouattara exécute. La France sécurise tout le territoire et Alassane Dramane Ouattara administre. C’est une forme grossière de recolonisation de la Côte d’Ivoire qui ne gène nullement ni la communauté internationale, ni Alassane Dramane Ouattara et ses partisans.
Qu’a-t-on promis à l’ex-puissance coloniale qui revient en force ? Telle est la question à poser au Président démocratiquement élu par la communauté internationale, Alassane Dramane Ouattara.
Eric Lassale