Côte d’Ivoire - Dictature Ouattara: Dégel des comptes des 43 pro-Gbagbo. Ouattara a fait du faux. 2 morts et 2 RDR sur la liste. Seulement 7 nouveaux comptes dégelés
Côte d’Ivoire - Dictature Ouattara: Dégel des comptes des 43 pro-Gbagbo. Ouattara a fait du faux. 2 morts et 2 RDR sur la liste
ABIDJAN – L’opposition ivoirienne a dénoncé un faux grossier dans le dégel des avoirs et comptes bancaires des 43 pro-Gbagbo, annoncé à grand renfort de publicité par le pouvoir.
Samedi, le Front populaire ivoirien a affirmé que la liste de 43 personnalités pro-Gbagbo bénéficiant du dégel de leurs comptes bancaires publiée cette semaine par la justice ivoirienne, est un "faux grossier", accusant le régime Ouattara d’y avoir ajouté des noms de personnes décédées et des militants du RDR, le parti au pouvoir.
Le nom de Jean-Baptiste Diagou Gomon, ancien maire FPI de Cocody et décédé en exil au Ghana, figure sur cette liste.
"Il s’agit d’une vieille liste", a affirmé le conseiller en communication du président du FPI, Franck Anderson Kouassi, dont le nom figure sur cette liste, comme le rapporte l’AFP.
"A part sept nouvelles personnes concernées par cette décision, (toutes les
autres ont vu leurs comptes) dégelés depuis 2012", a expliqué M. Kouassi, évoquant un "faux grossier".
Franck Anderson Kouassi dénonce également la présence de personnes passées
maintenant dans le camp d’Alassane Ouattara sur cette liste telles que "Feh
Kesse Lambert (ex-DG des Impôts), Siki Blon Blaise (ex-Gouverneur de l’Ouest), et Félix Tioulou Dyela (ex-secrétaire général de la présidence sous Laurent Gbagbo).
Il rappelle par ailleurs que le nombre de personnes dont les comptes ont été gelés avoisine 300 à ce jour". Il s’agit donc d’une opération de communication du gouvernement sans réel impact, et équivalente à un coup d’épée dans l’eau.
Cette annonce intervient alors que le gouvernement a rompu de façon unilatérale le dialogue avec l’opposition, après le transfèrement de Charles Blé Goudé à La Haye.
Depuis trois ans, le régime Ouattara maintient dans ses prisons 800 prisonniers politiques pro-Gbagbo, 100.000 exilés politiques à l’extérieur du pays.
Il a aussi fait de la confiscation des biens privés et des domiciles des pro-Gbagbo, du gel de leurs avoirs et comptes bancaires, et du non financement des partis de l’opposition, une priorité dont le but est de les affamer pour les rendre plus dociles.
La conséquence de cette politique cynique est que le dialogue politique est dans l’impasse.
Eric Lassale