Côte d’Ivoire: Affi N’guessan opposé à la création d’un poste de vice-président

Par Ivoirebusiness - Côte d’Ivoire. Affi N’guessan opposé à la création d’un poste de vice-président.

Affi N'guessan et Alassane Ouattara lors de l'investiture de ce dernier au palais présidentiel d'Abidjan-Plateau.

Pascal Affi N'guessan, président d'une faction minoritaire du Front populaire ivoirien (FPI, opposition), opposé au FPI de Laurent Gbagbo, largement majoritaire, a rejeté mercredi l’idée de la création d’un poste de vice-président de la République suggérée par le président Alassane Ouattara dans le cadre de la reforme constitutionnelle prévue avant la fin de l’année en Côte d’Ivoire, comme le rapporte Alerte Info.

“Qu’est ce que créer un poste de vice-président peut apporter à la Côte d’Ivoire ? Nous sommes totalement contre. Nous ne voyons nullement l’intérêt d’un poste de vice-président’’, a déclaré le président du FPI, Pascal Affi N’guessan, à la clôture d’un séminaire de réflexion organisé à Cocody (Abidjan) par son parti.
Ouvert mardi, le séminaire dont le thème était “Reforme constitutionnelle et réconciliation nationale’’, s’est achevé mercredi par une conférence de presse de M. Affi N’guessan.

Affi N'guessan a accusé le chef de l’Etat Alassane Ouattara, de vouloir créer ce poste “dans un intérêt partisan’’.

“Il faut que le RHDP (la coalition gouvernementale dont est membre le parti de M. Ouattara) sache que le FPI ne le laissera pas instrumentaliser la Constitution à des fins partisanes’’, a menacé M. Affi N’guessan, sous les applaudissements nourris des militants présents dans la salle.

Interrogé sur la nécessité de sa création, Affi N'guessan a soutenu que le poste devrait revenir au “courant politique qui a perdu les élections’’.

“Que ce soit la personnalité politique de l’organisation politique qui vient juste après ceux qui sont au pouvoir parce qu’on ne peut ne pas se dire chef de l’opposition alors qu’on est à la tête d’un parti minoritaire’’, a-t-il insisté.
Le parti d'Affi N'guessan a formulé, entre autres propositions, l’instauration d’un régime présidentiel “modéré par des contre-pouvoirs effectifs’’, “la mise en cause par l’Assemblée nationale de la responsabilité du Premier ministre, des ministres par le vote d’une motion de censure ou de défiance ’’.

Serge Touré avec Alerte Info