Cérémonie de présentation des vœux du FPI-France : Reine Pélagie huée par des pro-Gbagbo

Par L'Intelligent d'Abidjan - Reine Pélagie huée par des pro-Gbagbo lors de la cérémonie de présentation des vœux du FPI-France.

Invitée par la représentante du FPI en France pour prendre part à la cérémonie de présentation de vœux pour l’année 2014 aux militants et sympathisants du parti à la rose, Reine Pélagie a vécu un sale quart d’heure avec des partisans de Laurent Gbagbo. Ce Samedi 4 à Janvier 2014 , au 29 rue Sadi Carnot à Aubervilliers (banlieue Nord proche de Paris), les membres des associations et organisations de soutien à Laurent Gbagbo se confondaient aux militants encartés et sympathisants du front populaire ivoirien. A la tribune les interventions ont appelé à la libération de l’ancien chef de l’Etat ivoirien détenu à Scheveningen, à la libération des prisonniers post-crises en Côte d’ Ivoire, et au retour sécurisé de tous les exilés. Les intervenants ont également lancé un appel à l’union de tous les pro-Gbagbo ; c’est à ce moment que deux courants se sont opposés. Celui prôné par Willy Bla qui défend « qu’il n’y a pas de division dans la résistance, mais des divergences de visions », et celui que lui opposera Eugène Tagro du CPAD-France qui soutient que « c’est la vision qui détermine l’action et l’objectif à atteindre, il ne peut donc avoir plusieurs visions pour la même action et le même objectif qui est la libération du président Laurent Gbagbo et de la Côte d’Ivoire ». Suite à cela, le Pr. Ballo-bi Toto Jérôme, ancien co-détenu d’Affi Nguessan à la prison de Bouna a, lors de son intervention, voulu concilier ces deux positions incarnées par Abel Naki du Cri-Panafricain et Willy Bla en les appelant à s’embrasser. Ce dernier s’estrefusé a faire la paix des braves ‘’au nom de Laurent Gbagbo’’ a-t-il dit pendant que son camarade de lutte est allé vers lui, la main tendue. Le tohu-bohu qui a suivi cet énième clash entre ces deux responsables d’organisations de soutien à Laurent Gbagbo ne sera rien à côté de la bronca qui a été servie à l’artiste chanteuse Reine Pélagie quand elle fut invitée à prester. Cependant cet autre monument de la chanson ivoirienne au caractère bien trempé ne s’est pas laissé distraire par les lazzis et invectives d’une partie du public. « Je ne suis pas une politique, je ne sais pas faire de la politique. Je m’y suis essayé avec Blaise-Pascal Logbo ici à Paris, ce n’était pas mon truc, au bout de deux mois je suis partie. Je suis une artiste chanteuse, si vous m’invitez, je viendrai, si vous ne m’invitez pas, je ne viendrai pas », a justifié de ‘’Biandê’’ avant de lancer sa prestation qui a glané plus ou moins de succès.Hortense Adé Assalé, la représentante du FPI en France a mis fin à la cérémonie par son intervention qui a appelé à la mobilisation autour du FPI.
Présente, Brigitte Kuyo, la secrétaire nationale du FPI, chargée des représentations et de la diaspora n’a pas eu d’intervention.

Jean Paul ORO depuis Paris